Chapitre 36 : Lecture déconseillée au moins de 18 ans.

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Cela fait maintenant un mois que je vis ici au Sanctuaire sans aucun signe de ma famille ou de Daryl. Le temps n'a plus la même valeur qu'avant. Un mois cela parait court mais en un mois tant de choses peuvent arriver quand on est dehors. Parfois, j'ai l'impression que ma vie avec Daryl et Beth n'est qu'un mirage. Que c'est quelque chose que je me suis inventée pour supporter la vie à l'intérieur de cet endroit. Bien que contrairement à beaucoup, je suis loin d'être à plaindre.

Negan me laisse maintenant libre de mes mouvements. J'enseigne aux plus jeunes. Ce lien avec mon ancien métier me fait du bien et il le sait, il me connaît. Eva vient encore me voir. Je ne lui en veux pas du petit test de loyauté envers Negan. Elle lui a simplement obéit.

C'est bizarre mais depuis ce moment, il vient me voir presque tous les soirs et nous discutons. De tout, de rien, de notre ancienne, de ce que l'on fait. Je ne pose plus la question sur le pourquoi de mon abandon dans cette maison. J'arrive à un stade où je ne sais même plus si je veux le savoir en fait.

Ces derniers temps, Negan s'arrange pour être là quand je rentre de mes cours. La soirée se passe dans le calme, on mange et on discute. Il fait souvent la cuisine. Il a toujours été doué pour ça et j'ai toujours aimé le regarder faire. Si je n'étais pas dans cette pièce, je pourrai presque penser que l'apocalypse n'a jamais eu lieu. Cela fait maintenant quelques jours que Negan dort dans ma chambre. Il ne se passe rien, juste il est là, . . . présent.

J'apprécie malgré moi de plus en plus le temps passé avec lui. Ce soir est une soirée comme une autre. On cuisine, on mange, on discute et on s'endort.

Je suis dans une magnifique prairie verdoyante avec des fleurs sauvages. Je joue avec une magnifique petite fille aux yeux vairons et aux cheveux bruns bouclés. Des grognements se font entendre. Je suis tellement bien avec elle que je n'y prête pas attention. Soudain, la petite fille cesse de jouer et me regarde tristement en disant « Maman, aide moi, aide moi ». Elle se met à pleurer, je la prends dans mes bras et lui dis que rien n'arrivera. Et là je ne fais rien pour nous sauver, je laisse les créatures nous dévorer.

Je me réveille en sursaut, à bout de souffle, en sueur et en pleurs. J'essaie de me calmer quand deux bras s'enroulent autours de moi et qu'il me colle à lui.

_ Et ma puce, . . . tout va bien, . . . tu es en sécurité, ici . . ., il ne t'arrivera rien, . . . je suis là.

_ Ils l'ont tuée, dis – je d'une voix hachée par mes pleurs ? Ils l'ont tuée et j'ai rien fait, . . . rien, . . .

_ Quelqu'un que tu connais ?, demande – t – il avec hésitation.

Je hoche la tête, je ne peux pas lui parler de ma . . . , de Beth.

_ Je comprends ma puce, me dit – il simplement en me serrant plus fort contre son torse.

Je lève mon visage vers le sien pour le remercier, mais je n'ai pas le temps de parler qu'il pose ses lèvres chaudes sur les miennes. Je me laisse aller quelques instants, . . . puis me dégage de cette étreinte.

Je me lève et fais quelques pas dans la chambre pour reprendre mes esprits. Je ne peux pas faire ça. Soudain, le visage de Daryl me revient . . . sa froideur, la violence de ses mots, un mois que je n'ai aucune nouvelle. Ils ne viendront plus, ils ont accepté les conditions de leur nouvelle vie comme les autres communautés.

Je fais alors volte face et retourne sur ce lit. Je l'embrasse. Un flot de sensations et de souvenirs de notre passé heureux ensemble me revient. Ce baiser tendre devient plus passionné. Entre deux baisers, il me murmure à l'oreille « Tu m'as tant manqué ma puce, si tu savais ». Ses caresses sont pressantes, nous sommes rapidement nus.

The Walking Dead Luce ReedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant