87 : Paolina

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Quand les coups de Greg à la porte ont cessé, j'ai compris qu'il était parti.

Suite à ça, et toujours en larmes, j'ai fermé la maison à clé et j'ai sauté dans ma voiture pour rouler.

J'ai roulé pendant trois heures, comme un robot, dans l'espoir d'oublier cette soirée.

*

Actuellement, je suis assise dans ma voiture, devant la maison de chez mon père. Je ne sais pas si j'ai vraiment bien fait de venir. L'avantage c'est qu'il vit loin de Greg et de tout ça, mais l'inconvénient, c'est qu'il n'est toujours pas au courant de mon intention de garder le bébé.

Je ne sais vraiment pas si j'ai bien fait. Je soupire en passant mes mains sur mon visage, puis avant de sortir de la voiture, je me décide à envoyer un message à Jenna, Rachel, Eddy, et Opale sur notre groupe messenger :

« Les amis, je suis chez mon père pour quelques jours. S'il vous plait, ne le dite pas à Greg. Je ne veux pas le voir pour l'instant. Je vous expliquerais plus tard. Bisous ! »


Bien sur, comme je m'y attendais, les réponses fusent. Ils tentent même de m'appeler mais je ne réponds pas. Pour l'instant, je dois affronter mon père et tout lui dire.

Il est 7h du matin quand je frappe à la porte. Je sais que mon père est un lève tôt donc je ne suis pas choquée de le voir déjà en forme et habillé.

Quand il me voit, il est d'abord surprit. Puis un sourire se dessine sur ses lèvres en disant :

-Ma fille ! Quelle belle surprise ! Joyeux Noël !


Sans me laisser le temps de répondre, il me sert dans ses bras. Je sais qu'il est vraiment content de me voir. Certes, on se voit très peu, mais je sais qu'il m'aime et que je lui manque.

Face à la chaleur des bras de mon père, je redeviens une petite fille apeurée. Puis j'éclate en sanglots.

-Paolina ? Qu'est ce qui se passe ?


Il me caresse les cheveux, mais je suis incapable d'en dire plus. Karen, la femme de mon père arrive sur ces mots, puis après m'avoir enlacée à son tour, elle ajoute :

-Rentrez à l'intérieur pour ne pas prendre froid. Paolina tu veux un chocolat chaud ?


Je souris timidement avant d'accepter en essuyant mes larmes du revers de la main. Karen est vraiment adorable. Elle est avec mon père depuis plusieurs d'années, que je comprends qu'elle nous considère Elsa et moi comme ses filles. Surtout en sachant qu'elle-même ne peut pas avoir d'enfants. Et oui... tandis que certaines personnes diraient que ce qui m'arrive est une catastrophe, d'autres, rêveraient d'être à ma place.

*

Une fois à l'intérieur et assise sur le canapé, mon père et Karen attendent que je parle. Je respire un grand coup avant de dire de but en blanc :

-J'ai décidé de garder mon bébé, je ne peux pas le faire adopter. Greg accepte ça mais va partir à l'armée. Puis je crois que je l'aime. Genre vraiment. Pourtant on s'est vraiment disputé, et cette fois ce n'était pas pour semblant. J'en ai marre. Puis je suis tombée. J'ai chuté alors que je suis enceinte.


Karen se frotte la tête comme perdue, alors que mon père fronce les sourcils en essayant de tout assimiler dans sa tête. Puis, après un silence gênant, il me lance :

Simplement nousWhere stories live. Discover now