9/ Honte.

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J'ai à peine le temps d'inverser les autocollants pour les remettre sur les bonnes portes que j'entends des cris féminins, suivis d'un bruit sourd.

Je m'éloigne précipitamment de la porte, qui ne tarde pas à s'ouvrir à la volée sur un Blondinet aux joues rougies.

Et c'est pas uniquement à cause de la gêne.

Il y a carrément des marques de doigts sur sa joue. J'en déduis donc qu'il s'est fait gifler. Les lycéens qui étaient à proximité rient alors que les sourcils de Blondinet se froncent et ses poings se serrent. Je pince les lèvres pour retenir un sourire.

Une fille sort des toilettes en hurlant :

- Sale pervers !

Bordel, c'est encore mieux que ce que j'espérais !

Blondinet hausse les sourcils en la regardant de haut en bas d'un air sceptique. La fille est habillée d'une manière qui ne laisse que peu de place à l'imagination, et je vois bien que cet abruti se retient de rétorquer.

Kim Jong apparaît à côté de moi en s'esclaffant bruyamment.

- Bien joué Heather, affirme-t-il entre feu éclats de rire d'otarie.

Blondinet nous remarque à travers la foule qui s'est agglutinée. Lorsqu'il se rend compte de la proximité du coréen et moi, ses yeux s'assombrissent.

Nullement intimidée, je lui souris froidement et lui dis une phrase silencieuse qu'il parvient à lire sur mes lippes :

- Le chantage entraîne la honte.

Blondinet plisse les yeux, le regard chargé d'incompréhension. Une fois qu'il comprend le sens de mes paroles, il pince fortement les lèvres, vaincu.

Je me détourne, satisfaite, et me dirige vers mon casier. J'attrape quelques cahiers et file en classe.

En cours de physique, une personne s'installe à côté de moi. M'attendant à voir l'autre pot de colle, je suis surprise lorsque je constate qu'il s'agit de la rouquine de la dernière fois.

- Pourquoi tu t'installes ici ? demandé-je froidement. On est pas amies Merida.

Face à ma référence au Disney « Rebelle », elle esquisse un léger sourire.

- Parce que c'est la seule place de libre, répond-elle d'une voix douce. Et je n'ai pas dit le contraire.

Au premier coup d'œil, je vois tout de suite que cette fille est naïve et sûrement gentille. Ça me fout la gerbe. Les personnes gentilles me gonflent au plus haut point.

Je hausse les épaules et l'ignore. Concentrée sur mes exercices, je sens de petits tapotements sur mon épaule. Agacée, je tourne la tête vers la rousse.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant