15/ Fête.

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Debout devant une grande baraque où la musique est si forte qu'elle m'explose les oreilles, je ne parviens pas à faire un pas supplémentaire.

Qu'est ce que je fous ici encore ?

Lorsque mon père m'a vue habillée et prête à ressortir à 22 heures, il a arqué un sourcil aussi haut que ses cheveux. Puis il a finit par dire :

- Tu vas où ?

- Une fête, ai-je répondu.

Mon père m'a fixée durant une longue minute. Après cet interminable scanner visuel, il a répété, un peu surpris :

- Une fête ?

Mon père me connaît. Il sait que les fêtes, la socialisation et moi, ça fait 666. Mea Culpa, Satan.

J'ai acquiescé en soupirant.

- Longue histoire.

Il a hoché la tête, me priant de faire attention. Sauf que les fêtes, je sais comment ça se termine. Dans le meilleur des cas, tu gerbes tes tripes dans la cuvette parce que t'as dépassé tes putains de limites.

Dans le pire, tu finis dans le lit de quelqu'un que tu ne connais pas, et dont tu n'as pas la moindre foutre idée de qui il peut être. Ni de ce que vous avez pu faire - même si l'idée est en soit assez claire.

Alors que je m'apprêtais à faire demi-tour, la porte d'entrée s'ouvre sur Blondinet, deux gobelets dans les mains. En voyant la tête qu'il tire, il a dû galérer à ouvrir la porte.

Contrairement à ce que je pensais, il n'est pas venu avec les cheveux laqués tel un coincé du cul. Ses cheveux partent autant en vrille que son cerveau. Par contre, il a bien vêtu une chemise à carreaux bleus, qu'il a assortie à un pantalon noir descendant sur ses hanches.

Quand il m'aperçoit, un grand sourire éclaire son visage de con. Je ne lui rends pas. C'est à cause de lui que je suis ici.

- Heather, tu es venue !

La faute à qui.

Je ne réponds pas, je me contente de hocher la tête. Il me tend un gobelet, avec un liquide rosé dedans. Je le prends d'un air suspicieux et le renifle. Il ne manquerait plus qu'il m'ait foutu un truc pas net dedans.

Comme s'il lisait dans mes pensées, il m'affirme :

- Je sais que t'aimes la framboise donc je t'ai servi du sirop avec de la limonade.

Cette fois-ci, mes sourcils se dressent d'étonnement.

- Comment tu sais que j'aime les framboises ?

- A la cantine tu ne prends que ça quand il y en a en compotes, répond-il en se grattant la nuque. 

Je commence à boire le sirop de framboise dilué qu'il m'a tendu, quand mon esprit tilte.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Where stories live. Discover now