55/ Crève.

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NATHAN / BLONDINET.

Dès que la sonnerie résonne, je suis le premier à me lever et à courir vers la porte. Je bouscule même certains élèves, en m'excusant brièvement malgré tout. Durant ma course, j'aperçois Heather a son casier, ce qui me fait soupirer de soulagement, mais qui me fait aussi prendre conscience qu'il faut que je me dépêche.

Une fois sorti du lycée, j'enfourche mon vélo, sans oublier de mettre mon casque sur ma tête. Je m'installe sur la selle puis pédale rapidement sur le trottoir, manquant de justesse d'écraser une vieille dame.

- Désolé !, m'écrié-je.

La femme ne se gêne pas pour me montrer son majeur, que j'accepte en grimaçant. Je ralentis donc ma conduite, en songeant qu'il faut vraiment que je demande à ma mère de me laisser sa voiture quand elle n'en a pas besoin. J'ai mon permis, mais je n'ai quasiment jamais conduit depuis que je l'ai eu. Quel gâchis, j'aurai été beaucoup plus vite que maintenant.

Lorsque j'arrive devant la boutique de la fleuriste, j'appuie d'un coup sec sur les freins de mon vélo. Je retire vivement mon casque, ébouriffe ma tignasse de ma main libre, puis dépose ma protection sur mon guidon. J'entre dans la boutique en courant vers un vendeur qui entrepose des pots et des vases sur une étagère.

- Monsieur ! l'interpellé-je vivement en courant vers lui.

Je manque de glisser sur une flaque d'eau terreuse, ce qui le fait râler et me réprimander.

- Pardon, m'excusé-je en arrivant à sa hauteur, essoufflé. Est-ce que... vous... auriez...

- Calmez-vous bon sang, rouspète-t-il. Vous allez finir par faire une attaque et moi, je ne ramasserai pas votre corps inanimé.

Ses paroles assez directes me calment instantanément, bien que les battements de mon coeur soient toujours aussi rapides. Je pose ma main sur ma poitrine, prend une grande inspiration, puis demande :

- Est-ce que vous auriez des roses Noires ?

Le vendeur lève les sourcils en m'observant de haut en bas d'un air sceptique. Il finit par hausser les épaules d'un air indifférent avant de m'indiquer de le suivre.

Rapidement, nous arrivons à un rayon où de multiples fleurs toutes aussi colorées les unes que les autres sont présentes.

- Vous les trouverez au fond.

Sans plus d'explications, le vendeur part, me laissant seul face à une centaine de fleurs différentes. Je soupire puis m'approche des fleurs avec précaution, comme si je craignais de les abîmer par ma simple présence. Des coquelicots ainsi que des marguerites et des œillets se présentent a moi mais juste à côté, deux fleurs attirent mon attention.

HEATHER FAYCE [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant