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V

Jeongin observa le salon nerveusement. Quelques secondes pus tôt, une fois qu'ils furent rentrés, Chan s'en alla dans la cuisine pour préparer du thé. Pendant ce temps, Jeongin devait attendre sagement le retour du jeune homme afin qu'ils puissent parler. Pour ne pas s'endormir sous la panique, Jeongin était prié de penser à ce sourire et à ce rire qui arrivait à le détendre automatiquement. Comme hier, l'effet fut imminent et il garda une respiration normale. 

- Petite marmotte, chantonna Chan en posant un plateau sur la table-basse, je suis lààààà !

- Ne m'appelle pas comme ça Chan hyung ! bouda Jeongin sans grande conviction.

- Je fais ce que je veux avec toi, petit bébé* !

Jeongin se leva et se mit à côté de Chan. Ils ne faisaient que quelques centimètres de différence. 

- Tu vois ? Je fais presque ta taille !

- C'est ça, c'est ça.. rigola le plus vieux. Rassis-toi. Je te rappel que nous avons à parler M. Yang.

- Oh oui..

L'enthousiasme du plus jeune disparut aussitôt le sujet relancé. Il ne connaissait Chan que depuis deux jours, il ne pouvait pas se confier comme ça. Même à ses amis qu'il connaissait depuis la seconde n'étaient pas au courant. C'était mission impossible. Comment allait-il pouvoir expliquer sans perdre les mots ? Il risquait de s'endormir, pleurer, crier et si par miracle il arrivait à garder son calme, Chan risquait de se moquer de lui, d'être déçu ou d'être dégoûter d'une personne qui n'arrive pas à se défendre. Comment pourrait-il continuer à vivre s'il devait subir un échec de plus ? Car quoique l'on dise, Jeongin a déjà essayé de se faire aider. Il en a parlé à un ami qu'il pensait  sincère. Malheureusement, ce n'était pas le cas et cette personne s'était moquée de lui et avait rejoint ses harceleurs. Quant aux profs, ils avaient essayé de régler le problème mais lorsqu'il crut que c'en était fini, il avait fini à l'hôpital et avait du trimer corps et âme pour pouvoir se payer les frais d'hospitalisation. Même la police n'avait pas voulu l'aider puisqu'il s'agissait là de problèmes qu'il devait régler tout seul d'après eux. Alors quoi ? Chan pourrait l'aider ? N'importe quoi. 

-Eh bien.. commença Chan en s'asseyant à son tour. Tu te fais harceler ?

Aucune réponse.

- Tu t'es battu ?

Rien.

- La rentrée c'est mal passée ?

Jeongin refusait de parler.

Chan soupira lourdement et mit sa tête entre ses mains pendant des secondes qui parurent durer une éternité pour le malade. Il avait peur de l'avoir poussé à bout et que finalement, il ne voudrait plus l'aider. Car, au final, ce que Jeongin recherchait, c'était de l'aide. Même s'il se faisait frapper toute sa vie, tant qu'il aura du soutient, il pourrait le supporter. Hélas, ce secret commençait à lui peser trop et il n'avait personne avec qui le partager.

Contre toute attente, Chan se rapprocha de Jeongin et se colla à lui. Le garçon comprit que c'était pour le réconforter qu'il faisait ça. Bizarrement, ils n'avaient pas besoin de mots pour communiquer. Seul des gestes suffisaient. Il s'agissait là d'une sensation tout à fait surprenante et.. rassurante. 

- Tu sais, repris doucement Chan, je sais qu'on ne se connait que depuis deux jours. Je comprends que tu ne veuilles pas m'en parler mais puisque tu n'as l'air d'avoir personne, je veux tu saches que je suis là en cas de problèmes. D'accord ? Et, euh.. Je comprends ce que tu peux ressentir.. J'ai eu aussi des problèmes d'harcèlement au collège.. de la sixième jusqu'à environ la première. Mais je pense que c'est bien moins grave que toi.. Bref, ne t'en fais pas, je suis là pour toi et..