Chapitre 14

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PDV Maureen

Oh. Mon. Dieu.

Je n'ai jamais été aussi embarrassée de toute ma vie. Tout était de la faute à son oncle et cette pétasse de Louisa, ouais j'ai fait exprès de me tromper dans son nom. Qu'elle aille se faire foutre !

J'ai abandonné Tom dans la chambre et je sortis dehors pour prendre l'air et pour moi le meilleur moyen de décompresser, c'était un tour de bicyclette dans la nature. Je faisais toujours une balade quand je voulais me vider la tête parce que là, j'étais en pleine implosion !

Ça faisait maintenant dix bonnes minutes que je parcours le paysage en bicyclette et mon cerveau était plus concentré sur Tom que sur la route. Ce que je redoutais était arrivé, je me déteste tellement de ressentir ça à nouveau. Même si je savais que maintenant il n'avait pas le choix de partir, je lui en voulais de ne pas me l'avoir dit. J'aurais pu le comprendre et le laisser partir jusqu'à son retour mais il a préféré l'ignorance et partir en douce. Je l'aimais tellement, j'avais tellement souffert, et maintenant je sens que je m'attachais à nouveau et ça ne devait pas arriver.

Reste concentrée Steinfield ! Ce n'était qu'un contrat, juste un putain de contrat qui causera ma perte. Je ne devait pas flancher, tout allait bien se passer. Un beau mariage, un beau divorce un mois plus tard et tout le monde vivra sa vie, sans amour et sans attachement. Reste calme et tout va...

Je m'arrêtai pour essayer de reconnaître l'endroit. Mais qu'est-ce que....
Mais où suis-je moi ? Je voulais seulement prendre l'air et maintenant je suis perdue. Et merde ! Je marchai un peu et une idée vint soudainement. Comme j'étais toute seule dans les bois, je pouvais me lâcher et tout oublier non ? J'allais mettre en pratique la méthode anti-stress de Décember.

Je pris mon téléphone et feuillettai ma playlist. Je mis Level Up de Ciara avec mes écouteurs dans mes oreilles avec le volume à fond. Rien n'était plus efficace qu'un son qui bouge pour oublier nos soucis !

Je me détendis peu à peu et mon corps commence à bouger au rythme de la musique. Et au bout de quelques minutes, je lâche tout. Je chantai et dansai comme une folle et je me sentas bien, mes bras, mes jambes, tout s'envoyait en l'air. Je faisais même des chorégraphies super vulgaires et bizarres, des squats, du twerk. Ça ressemblait plus à du sport qu'à danser ça.

Allez ! On se lâche Steinfield ! On se lâche !

- All this one is so yummy, all this sauce's so yummy, do you want this yum...

Dès que je me retourne, je m'arrêtai brusquement et mon cœur glissa par terre en voyant des yeux mordorés me fixer intensément de la tête aux orteils avec un sourire au coin. Et merde !
Pourquoi j'enchaînais les moments gênants depuis hier ?! Qu'ai-je fait au bon Dieu pour vivre ça ?! Seigneur je savais que je n'aurais pas dû accepté de revenir ici !

"Mais qu'est-ce que tu fais ?" Disait-il amusé.

Et dire que je venais littéralement de lui twerker au visage, ça craint un max.

"Euh hum Décember m'a appris une méthode pour me détendre, dis-je essoufflée, tu vois je danse avec mon cœur."

"On se lâche ! Ironisa t-il en se retenant de rire, tu n'as rien trouvé de mieux ?"

"Oh c'était...l'inspiration du moment...!"

Alors là j'ai carrément foiré mon coup ! Littéralement touché le fond !
Je voyais bien qu'il se retenais de rire et moi je n'imaginais même ma tête. Rouge comme une allumette.

"Ton téléphone est arrivé. On va le chercher ensemble ?"

"Oh oui. On y va."

Enfin mon téléphone !
La voix de mon père me manquait tellement, je ne savais même pas comment il allait ou comment évoluait son traitement. Je faisais tout ça pour lui mais il ne le savait pas et j'espère que jamais il le saura.

Fake MarriageWhere stories live. Discover now