quatre

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" Merci mademoiselle Gabriel. "

J'esquisse un sourire poli, mais si je sais qu'elle va s'empresser de raconter à tout le monde que j'ai empreinté à la bibliothèque des livres sur les démons. J'entends déjà mes parents me réprimander et les ragots que cela va engendrer dans le quartier.

Je sors du bâtiment. Une brise d'air vient caresser ma joue et mon cou. Je referme ma veste autour de moi, et descends les escaliers en marbre.

J'enfonce mes écouteurs dans mes oreilles et démarre la musique de mon Ipod. J'adapte ma démarche au rythme de la musique qui se joue. Et quand vient le solo de guitare, j'agite mes doigts, m'imaginant moi-même gratter les cordes de cet instrument. Je bouge ma tête de gauche à droite et laisse cette mélodie me submerger.

Je m'amuse à marcher que sur les feuilles mortes qui se trouvent sur mon chemin, souriant à chaque fois que je les sens se réduirent en cendres sous ma chaussure.

Soudain, je sens une drôle de sensation envahir mon corps. Je m'arrête dans ma marche, et retire mes écouteurs. Je scanne les alentours légèrement inquiete.

J'ai l'impression que quelqu'un me regarde. Et ce qui m'effraie, c'est que je sais que ce n'est pas un regard protecteur ou bienfaisant, mais qu'au contraire, il se veut menaçant.

Je continue de marcher, laissant ma musique continuer se jouer dans mes écouteurs qui pendent le long de mon écharpe. Je me mets à courir, quand je remarque une ombre se dresser dans les buissons, de l'autre côté de la route.

Mon coeur s'affole et mon souffle me manque. Je force sur mes muscles pour qu'ils me portent plus vite loin de ce lieu, mais malgré mes efforts, j'entends encore les ombres derrière moi. Elles chantonnent une chanson à voix basse, qui résonne près de mes oreilles.

" Déploie tes ailes, ô petit ange et suis ta destinée. Envole-toi et délivre nous de celui pour qui tu es née. "

Je commence à paniquer. Je ne sais pas comment m'en sortir. Je sens mes forces m'abandonner au fils des secondes, l'angoisse me paralysant.

Elles se rapprochent. L'une d'eux me frôle le bras et un cri m'échappe. Je tourne sur ma droite et me faufile dans une rue que je ne reconnais pas.

Elles sont de plus en plus nombreuses, leurs voix se mêlent et répètent en choeur ces paroles incompréhensibles.

Et quand je me dis que tout est fini et qu'elles vont m'avoir, elles se taisent subitement et le silence revient. Je m'arrête dans ma course et me retourne.

Plus rien. Elles sont parties.

Je fronce des sourcils, stupéfaite et fait volteface pour reprendre mon chemin tombant nez à nez avec Elliot. Surprise, je sursaute en faisant un bond en arrière.

" Bordel, Elliot, tu m'as fait peur! " dis-je une main posée à plat sur mon coeur, celui-ci battant à une vitesse folle.

Il me toise un instant, puis regarde autour de nous inquiet.

" Quelque chose ne va pas? "

" Si on ôte le fait que tu viens de me faire une peur bleue, non, tout va bien. " dis-je avec un rire nerveux, voulant lui cacher le fait que je viens de me faire poursuivre par des ombres aux yeux jaunes.

Il encercle mon bras de ses doigts et me tire vers lui. Son torse est bombé et ses muscles son contractés. J'ai l'impression qu'il est prêt à attaquer et à me protéger si un quelconque danger pointe le bout de son nez.

Aurait-il vu lui aussi ces ombres?

" Rentrons. " m'ordonne-t-il.

Je contiens ma curiosité, et le suis. Sa main glisse dans la mienne et je noue mes doigts aux siens. J'ose le regarder et remarque qu'il a les traits tirés en une expression en colère.

Je capture ma lèvre inférieure entre mes dents, la torturant. Je me dis que j'aurai tout le temps de lui demander des explications plus tard et que là ce n'est pas le bon moment.

Alors que nous marchons, il s'arrête brusquement et pivote sur sa gauche, attentif. Je le regarde intriguée.

Que fait-il?

" Attends-moi ici. "

Je n'ai même pas le temps de prononcer un mot qu'il s'est déjà engagé dans la ruelle qui se trouve à notre gauche.

" Elliot, attends! " Je crie, me lançant à sa poursuite.

Et me voilà qui cours encore, mais cette fois après mon meilleur ami. Je contourne la seule personne qui se trouve sur mon chemin, les rues étant désertes le mardi matin. Je cherche du regard Elliot, mais ne le vois plus.

Où est-il?

J'entends un cri percer l'air. Le même cri que celui que j'ai entendu ce fameux soir dans mon jardin. Je me fie à ce son et m'enfonce dans un renfoncement, où des poubelles sont disposées contre les murs en briques.

" Elliot? "

Il ressort de derrière une poubelle, la respiration lourde. Je vois dans ses yeux que quelque choses cloche. Encore plus que tout à l'heure. Il a l'air paniqué.

Il se rapproche rapidement de moi et saisi ma main afin de m'entrainer dans sa marche qui se veut précipitée.

" Qu'est-ce qu'il se passe? " demande-je, ses doigts tirant encore plus fort sur mon poignet.

Comme il ne me répond pas, je défais ma main de la sienne. Il me fixe d'un air mauvais. Je remarque alors la couleur sombre de ses yeux.

" Qu'est- qu'est-ce que-" je bégaye, perturbée par l'étrange couleur qu'ont ses iris.

" Nous n'avons pas le temps d'en discuter ici, Sarah. C'est trop dangereux. " Il tente d'adopter une voix douce, mais je perçois une once d'agacement.

Dangereux?

Il saisit une nouvelle fois ma main et me tire hors de la ruelle. J'ai l'impression d'être sonnée. Je ne fais même plus attention à où il me conduit. La seule chose qui habite mon esprit est-ce mot : dangereux.

BON OK à la base je devais poster le chapitre samedi, mais je pouvais plus attendre! Surtout que c'était un belle façon de vous remercier pour le Fantastique #3 !!!!! OMG JE RÉALISE PAS! J'AURAI JAMAIS PENSÉ QU'UN JOUR, J'Y ARRIVERAI ET ENCORE MOINS AU DÉBUT DE LA FICTION OMMMMG J'EN PERDS MES MOTS MERCI INFINIMENT!

ps : un autre chapitre sera quand même mis en ligne samedi! :D

ily ♥

LIAISON DANGEREUSE AVEC L'ENFER I h.sDove le storie prendono vita. Scoprilo ora