LIAISON DANGEREUSE AVEC L'ENFER I h.s

cinq

Elliot s'empresse d'ouvrir la porte de son appartement -où il habite seul - et se dirige à toute vitesse vers sa chambre. J'entre doucement dans l'entrée, encore abasourdie par ses paroles. J'essaye de trouver un lien logique avec tout ce qu'il m'arrive et l'attitude de mon meilleur ami, mais rien de concluant me vient à l'esprit.

La réaction d'Elliot me fait peur. Il réagit comme-ci c'est la fin du monde et qu'il faut absolument se mettre à l'abri au plus vite.

Je le vois arriver avec deux sacs qu'il laisse tomber devant la porte, à côté de moi. L'un d'eux est toujours ouvert et je vois dépasser un drôle de bâton noir, couvert de piques. Je me baisse alors et l'ouvre un peu plus. Là, je découvre avec surprise, un grand nombre d'armes, plus étranges les unes que les autres.

J'avale ma salive difficilement. Pourquoi a-t-il tout ça?

" Elliot, qu'est-ce que tu- "

" Je t'expliquerai plus tard. " Il coupe net ma question, refermant son sac maladroitement avant de saisir brutalement ma main.

Je me tais une nouvelle fois, lui faisant entièrement confiance malgré les objets étranges que renferment ses sacs. Je réalise alors que l'Elliot que je connais depuis quatre ans recèle encore de secrets dont je ne connaissais pas l'existence. Des secrets, qui apparemment me sont liés aussi.

Les sacs sur ses épaules, il ne prend même pas le temps de refermer la porte de son appartement et me guide jusqu'au parking où sa voiture est garée.

Un "clic" retenti alors qu'Elliot ouvre la portière et m'incite à rentrer dans la voiture. Je lui obéis et attache ma ceinture. Je le regarde à travers le rétroviseur jeter ses sacs dans le coffre et me rejoindre à la place du conducteur.

Installé et attaché il met le contact faisant rugir le moteur. Et tout en s'engageant dans la sortie du parking, il compose un numéro de téléphone qui semble connaitre par coeur.

" Isaac, c'est Elliot. Non, tout va bien, c'est juste que j'ai repéré un Couril qui nous suivait. " il dit précipitamment, ne prenant même pas le temps de respirer entre ses phrases.

Un Couril?

" Oui, préviens le. Nous sommes sur la route, on sera là dans deux heures je pense. " Il fait une pause, écoutant son mystérieux interlocuteur. " Je sais. " souffle-t-il. " Il fallait bien que ce jour arrive de toute façon. Juste préviens le. "

Il raccroche et range son portable dans la poche de son jean. Alors que je le fixe toujours, il fait craquer ses doigts, afin de se détendre. Je comprends alors qu'il est vraiment à bout.

" Tu peux m'expliquer ce qu'il se passe maintenant? " lui demande-je.

Il serre les dents et enfonce ces doigts dans le faux cuir du volant.

" Je ne sais pas si c'est une bonne idée d'en parler maintenant. "

Je grogne de mécontentement. Quand se décidera-t-il à me dire ce qu'il nous arrive?

" Tu ne peux pas me dire de te suivre sans me dire la raison Liot! " m'énerve-je.

" Je sais que ce n'est pas facile pour toi, mais crois moi, moins tu en sais, mieux c'est. "

Je claque ma langue contre mon palais, agacée.

" Est-ce que c'est à cause des ombres? Ce sont des Courils, c'est ça? "

Il me toise du regard, surpris par mes paroles.

" Depuis quand vois-tu des ombres? "

J'ai envie de jouer avec lui et ne pas lui répondre. Mais je sais que c'est une mauvaise idée, car je le sens, nos vies sont mises en jeu.

" Quelques jours. "

Je le vois agripper le volant avec force.

" Ce sont des Courils n'est-ce pas? " demande-je.

" Oui. Des putains de stupides créatures qui se nourrissent du malheur des humains. "

Je reste sans voix devant sa révélation. De un, parce qu'il vient de jurer, chose qu'il n'a faite que une fois depuis que je le connais. Et deuxièmement, parce qu'il vient de me confirmer qu'une autre vie peuple la Terre, ormi les humains.

" Mais ce que je ne comprends pas, c'est pourquoi ils ne s'en sont pas pris à toi la première fois. "

" Le cri que j'ai entendu quand tu étais dans cette ruelle, je l'ai déjà entendu. " lui avoue-je.

" Quoi? "

" Ce cri, quand tu as je suppose tué ce Couril, je l'ai déjà entendu. " Je me replace plus confortablement dans mon siège, ne réalisant pas que j'ai cette discussion avec lui. " C'était dans mon jardin, vendredi soir. "

Il fronce les sourcils, et je l'observe attendant une réponse de sa part, mais il ne dit rien.

" C'était toi? " lui demande-je.

" Non. "

Cette réponse me glace le sang. Si ce n'était pas lui, qui était-ce?

" Tu devrais te reposer, maintenant. " Il me conseille. " Nous avons une longue route à faire. "

" Où allons-nous? "

" À la maison. "

SUSPENS SUSPENS LES AMIS! Oui j'avoue, j'adore mettre des suspens à la fin de mes chapitres. Désolé. Mais c'est ce qui donne envie de lire la suite non?

Donc oui, les Courils sont des ombres avec des yeux jaunes. Ce n'est pas juste de la fumée en forme d'ovale, je vois plus ça comme des ombres en forme de petits bonhomme. En soit, cela n'est pas très effrayant, mais ce ne sont pas réellement des démons. Ils sont comme la branches la plus faible des Enfers. Si on regarde sur internet, on voit que les Courils sont " Petits démons malins, corrompus et danseurs dans le Finistère ".

Le prochain chapitre sera en ligne spécialement mercredi! J'espère qu'elle vous plait toujours autant? xx M