Chapitre 12

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Ce matin, Didier m'a autorisé à venir dans la salle pour la séance. Il est onze heures quand les joueurs se dirigent vers la salle et je les suis.

Hier soir au dîner, les mecs se sont gentiment disputés pour savoir quel flocage j'allais porter. Je crois que le résultat final a changé au moins quinze fois pendant la soirée et encore ce matin, ils ont remis le couvert. J'avoue que je ne sais toujours pas quel nom va être au dos du maillot que je vais porter... Je vais les laisser choisir.

En plus de ça, les températures de ce début juin en Russie sont assez chaudes et je pense que je vais porter un short du coup, surtout en début d'après-midi où le soleil tape le plus fort. En clair, aujourd'hui, il fait très beau et les joueurs vont énormément transpirer sur le terrain mais ils ont intérêt à tout donner, même s'il faut remplir des bouteilles avec leur sueur.

Les garçons s'installent dans la pièce et Didier arrive. Il a pris un air sérieux durant la matinée parce que ce matin, il souriait. Mais bon, je le comprends : c'est pas rien qui attend les garçons cet après-midi tout de même. Je m'assois sur une chaise à côté de Paul et le coach commence à écrire les noms au feutre sur le tableau qui représente les tracés d'un terrain de football. Je comprends alors qu'il annonce le 11 de départ. Une composition en 4-3-3.

Pavard, Varane, Umtiti, Hernandez en ligne de défense. Kanté au milieu de Tolisso et Pogba, les milieux de terrains. Mbappé, Griezmann et Dembélé en ligne d'attaque. Capitaine Lloris dans les cages, ça changera pas.

Didier leur explique rapidement que les attaquants peuvent se placer en triangle sans soucis, qu'ils sont libre de faire ce qu'ils veulent. Le but premier c'est simplement de rapporter les trois points avec un jeu aussi propre que possible. Quand il a fini, il s'arrête de marcher dans la pièce et revient devant le tableau en regardant gravement les garçons.

- C'est notre premier rendez-vous. C'est VOTRE histoire. Confiance, bien évidemment, sérénité, la qualité j'ai même pas besoin d'en parler, vous savez que vous l'avez. Après, le haut niveau c'est la tête et là, dit-il en tapant doucement son ventre. La force qu'il y a là, les tripes les mecs. On maîtrise, bien évidemment, mais c'est un combat. C'est un combat... C'est NOTRE premier combat.

Les joueurs écoutent tout attentivement, sans jamais le couper une seule fois. Ils savent ce qu'ils doivent faire et en général, c'est de là que pars la concentration chez les garçons. Ils entrent déjà dans un état d'esprit combatif à ce moment précis.

J'ai vraiment hâte de voir ce match.

En milieu de matinée, nous nous rendons au stade en bus. Les garçons doivent d'entraîner - encore une fois – même si ça a plutôt l'air de ressembler à un échauffement. Moi, je suis assise dans les tribunes.

Les garçons ont la mine super concentrée. Dans le trajet, ils avaient tous leur musique dans les oreilles et il y avait un calme inhabituel. J'ai même envie de dire que les enfants sont restés à Istra et que les combattants sont revenus de loin. Mais tant qu'ils sont là, c'est le principal. Pendant leur entraînement, je me baladais dans les couloirs et aperçut le Staff entrer et sortir du vestiaires. Mais qu'est-ce qu'ils font ? Je les voyais venir et repartir avec des caisses mais je ne comprenais pas vraiment. Alors, j'ai un peu réfléchi et je me suis rappelé qu'il y avait une énorme table aux centre des vestiaires sur laquelle il se trouvait à chaque fois des choses.

- Vous avez besoin d'aide ? je demande à une jeune fille qui passe par là avec un appareil photo autour du coup et une caisse en métal dans les mains, qui a l'air plutôt lourde.

- Non, t'inquiète pas, elle répond en souriant. C'est gentil, mais on est assez sur le coup.

- Deux mains de plus c'est toujours mieux et puis ça ne me dérange pas de toute façon.

Never Stop Dreaming ~ Equipe de FranceWhere stories live. Discover now