Chapitre 37

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- Le vol en direction de La Havane s'apprête à atterrir. Veuillez, s'il vous plaît, attacher vos ceintures et éteindre vos appareils électroniques pour un atterrissage en toute sécurité. Air France vous remercie pour votre confiance.

Je bois le fond de ma canette d'Ice-tea et regarde Lucie. Elle s'est endormi cette folle. Quelle idée de dormir pendant un vol en avion... Je vais la réveiller, parce que sinon elle va avoir peur quand on va descendre. Je la secoue doucement, mais elle ne bouge pas du tout. Si la manière douce ne fonctionne pas, je vais la réveiller brutalement, et ça sera pour son bien.

- Lucie ! Réveille-toi ! T'es chiante, hein.

- Ta gueule, connasse, elle se décide enfin à bouger.

- Bah, il était temps ! Attache ta ceinture si tu veux pas passer par-dessus ton siège, je lui dis alors qu'elle éteint son téléphone et elle le fait.

L'hôtesse de l'air annonce la descente de l'avion et je commence à sentir des secousses.

- C'est la cent-cinquantième fois que je prends l'avion depuis le début de l'été, et je ne me fais toujours pas au décollage et à l'atterrissage.

- C'est vrai que, depuis juin, tu fais pleins de voyages.

- C'était pour la bonne cause, je dis en regardant par le hublot. J'commençais à apprécier les voyages en avions. Tellement, que j'ai réussi à dormir dans celui du retour pour la France.

- Alors, pourquoi t'as pas dormi dans celui-là ?

- Parce que j'ai pas fait de nuit blanche la veille, je réponds. Non, mais en vrai, je pense qu'il fallait juste que je prenne l'habitude.

- Tu l'as bien prise là.

- À qui tu le dis.

L'avion atterri quelques minutes plus tard et nous descendons assez rapidement. L'aéroport de la Havane est immense et la chaleur est au rendez-vous. Il est presque dix heures, ici, et ça fait à peu près une demi-journée que j'ai pas mangé alors, j'ai faim.

- J'ai faim.

- Tu sais quoi ? Elle dit et je secoue la tête négativement. On va aller à l'hôtel prendre nos chambres et on ira manger dans un restaurant, ok ?

- Tant qu'on mange, ça me va.

Nous sortons de l'aéroport et attendons un taxi. Quand enfin vient notre tour d'en prendre un, au bout d'une dizaine de minutes, nous rangeons les valises dans le coffre du taxi et demandons au chauffeur de nous conduire à l'hôtel.

Évidemment, Lucie n'a rien fait à moitié. Je la laisse toujours organiser nos voyages parce que c'est elle la professionnelle. Et c'est pas son métier pour rien. Arrivé devant l'hôtel, tout le monde pourrait l'affirmer.

- C'est un village vacances le truc ou quoi ?

- Juste un grand hôtel.

- Avec supérette, piscine, mer privée, boulanger, restaurant, ...

- Abuse pas non plus, elle rigole alors qu'on avance vers l'entrée après avoir payé le taxi. Oui, y'a la mer et oui y'a une grande piscine, mais il n'y a pas de supérette. C'est pas un camping, non plus.

On rentre dans le super hall de l'hôtel. Mon appartement doit rentrer quatre fois dans cette pièce, et ce n'est pas un euphémisme. Au centre de la pièce, il y a une sorte de fontaine de fleurs entourée de fauteuils et canapés. Sérieux, cet endroit est très beau et tellement grand, qu'il va falloir me mettre des panneau d'indication pour pas que je me perde.

Never Stop Dreaming ~ Equipe de FranceWhere stories live. Discover now