Chapitre 35

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- Ça va me manquer ici quand même, dit Antoine quand il sort de l'ascenseur avec sa valise.

- Et moi donc, je réponds. Ça me fait mal au cœur de partir d'ici.

Lucie est repartie avec ma sœur et mon neveu à leur hôtel. Ils ont aussi un avion pour Paris dans la journée et je dois rentrer chez Lucie demain matin pour qu'on prenne l'avion en direction de Cuba demain soir. Décidement, j'ai plus passé de temps dans les avions qu'ailleurs ces derniers temps.

En sortant un par un ou par groupes de deux, nous rangeons nos valises – deux pour ma part – dans le bus qui va nous conduire jusqu'à l'aéroport. Mon état de nostalgie est passé. Je suis plus heureuse qu'autre chose parce qu'aujourd'hui, j'ai réalisé un rêve. J'ai aussi compris que même si on se sépare après la descente des Champs-Elysées et la visite à l'Elysée, je reverrai les gars souvent.

- Au revoir, Istra, dit Presnel en adressant à l'hôtel un signe de la main.

Je suis consciente du chemin parcourut jusqu'ici et je sais aussi que jamais, jamais je ne pourrais regretter d'être venue en Russie et de les avoir rencontrés, parce qu'ils sont vraiment géniaux.

- Vous avez pas laissé Lucas à l'hôtel, les gars ? demande Didier et tout le monde rigole.

- Je suis là, coach ! répond le concerné en levant le bras.

Quand le bus arrive enfin à l'aéroport de Moscou, l'envie de dormir me tombe dessus soudainement. C'est vrai qu'on a pas dormi de la nuit et que maintenant, tout le monde est fatigué. Surtout Lucas.

Nous sortons du bus qui nous a gentiment amenés sur la piste de départ de l'avion qui nous attend bien sagement. Des contrôleurs contrôlent nos papiers parce que nous quittons quand même un territoire, et nous entrons dans l'engin qui va nous ramener chez nous. Les gars rangent leurs valises dans les placards aux dessus de nos têtes. Heureusement que Paul est là pour m'aider avec son mètre quatre-vingt-dix parce que sinon je suis encore là demain.

Je trouve finalement le chemin de mon fauteuil à côté de monsieur Tolisso qui tient la coupe dans ses mains. Je crois que lui aussi il a envie de dormir. Tant mieux : il ne me refera pas le coup du moulin à paroles.

- Votre attention à tous, s'il vous plaît ! demande Didier et je relève la tête. Même toi Lesly. Tu dormiras dans quelques petites minutes. Mais avant, je tiens à vous informer qu'à notre arrivée à Roissy, des costumes vous attendent. Vous devrez les enfiler dès que vous arriverez en France pour rencontrer le président. Lesly, personne ne t'a oublié, tu auras toi aussi le droit à avoir une tenue pour la rencontre à l'Elysée.

J'échange un regard catastrophé avec Corentin. Je pensais pas avoir ce traitement-là. Je suppose que la robe sera bleue, sinon, c'est pas marrant.

- Mais coach, dit Blaise. Comment on va faire pour la descente des Champs ? On va pas rester en costard ? Si ?

- On a aussi prévu ça. Il y aura de quoi vous mettre à l'aise pour la descente du bus.

- Combien on a de bus au juste ? demande Samuel.

- Y'avait celui de Moscou, déjà, répond Ousmane.

- Y'aura celui qui va nous emmener aux Champs, ajoute Benjamin Mendy.

- Et celui qui va nous les faire descendre, conclut Pavard. Trois, donc.

- Oui, c'est ça. Y'en aura trois, confirme Didier. Si savoir ça vous permet de bien dormir, ainsi soit-il.

Je tombe dans mon siège. Je vais au moins pouvoir dormir pendant trois heures.

*

Never Stop Dreaming ~ Equipe de FranceDonde viven las historias. Descúbrelo ahora