Never Stop Dreaming ~ Equipe de France

Chapitre 13

Les garçons viennent de rentrer dans la salle vidéo pour le compte rendu du match de vendredi. Didier a été gentil et leur a laissé le week-end pour récupérer mais maintenant, il leur reste quatre jour avant la rencontre avec le Pérou.

L'entraîneur des bleus n'avait pas l'air très content ce matin alors j'ai pas voulu aller assister à la séance, même s'il m'a dit que je faisais ce que je voulais. Il me fait peur comme ça Didier et heureusement que je suis pas à leur place.

Je vais m'installer sur un fauteuil dans la salle commune, il est onze heures moins cinq et j'ai comme l'impression que les gars en ont pour un moment avec Didier. Je traîne un peu sur les réseaux sociaux en repensant aux bêtises qu'on a fait avec Paul ce week-end.

Après la victoire face aux Australiens, même si le jeu n'était pas parfait, Paul a voulu fêter ça à sa manière et bien évidemment, il m'a entraîné dans ses bêtises. J'avoue quand même avoir eu l'idée du masque d'Halloween mais Paul a élaboré des plans plus que diaboliques.

Durant la nuit, alors que tous les joueurs dormaient – ou presque – nous nous sommes faufilés dans leurs chambres avec tout ce que l'on a trouvé un peu partout. Allez savoir pourquoi j'ai trouvé le masque en plastique d'un clown dans la salle commune, posé sur l'étagère de l'armoire. Paul m'a alors expliqué que Blaise déteste par-dessus tout, les clowns. Ça m'a presque fait de la peine quand j'ai laissé le masque à côté de lui pour lui donner une petite frayeur parce qu'il ressemble à un bébé quand il dort. Paul, pendant ce temps, avait remplacé le gel douche de Florian par de l'huile, mélangé le gel pour la moustache d'Adil avec un peu de farine et déposé une tasse de café au lait dans la chambre d'Ousmane, sans oublier de kidnapper l'enceinte de Presnel parce qu'il voulait, je cite « trop la même ».

Finalement, le lendemain matin, on avait entendu Blaise hurler au même moment où Florian avait lâché un énorme « putain » qui avait résonné dans tout l'hôtel. Quelques temps après, Ousmane était descendu avec la tasse à la main et avait commencé à m'accuser à demi-tord jusqu'à ce qu'il voie Paul plié en deux à côté. Enfin, Adil s'était montré avec une moustache parsemée de boules de farine en se plaignant qu'il fallait qu'il aille laver tout ça et acheter un autre gel avant de monter au moment même où Presnel arrivait en courant en criant partout au kidnapping de son enceinte.

La scène avait été très drôle. Et finalement, ils l'avaient tous bien pris, comme à chaque fois. Ici, quand on vit avec les bleus, on se rend vite compte qu'ils sont plus qu'une équipe, ce sont avant tout une famille et je crois bien que c'est ça qui va le plus les aider dans cette compétition. Enfin bref, trêve de bavardages, je monte dans ma chambre et m'installe sur mon lit avec mon ordinateur.

Je vais chercher mes vernis à ongles bleu, blanc et rouge et lance ma série, la fin de la saison six de Teen Wolf, faut bien que je la termine. J'ai perdu un « pour combien » ce week-end, du coup je dois me faire les ongles aux couleurs de la France, bon rien de bien méchant – parce que c'est Florian qui me l'a donné -, mais je dois quand même demander : c'est quoi ce jeu stupide ? Tu peux insister quelqu'un à faire des trucs complètement dingues avec cette invention sortie tout droit des enfers.

Ma série vient de se terminer : je suis en larmes. Il est environ onze heures et demi. Il faut que je me calme parce que pleurer devant des séries comme ça c'est pas normal. Je prends mon téléphone et descend dans la salle commune : le réseaux wifi est meilleur là-bas. J'appelle Lucie par appel vidéo sur WhatsApp et elle répond presque instantanément. 

- Hey !

- Coucou ! Comment tu vas ? La Russie tout ça, ça roule ?

- Mais c'est génial tu veux dire ! Les gars sont adorables !