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I ; 7 : Le club de Slug

Les jours suivants, l'équipe de Poudlard se lança dans un entrainement intensif. La plupart des joueurs devinrent facilement amis, ce qui augmenta la coordination de l'équipe, qui était dès le départ, bien meilleure que ce à quoi s'attendait James en vue de la rivalité entre maisons.

Alors que les serpentards étaient, en général, peu appréciés, Jane s'était d'autant plus facilement fait une place dans l'équipe qu'Helen et elles étaient déjà amies. Il leur avait été annoncé que la première équipe qu'ils affronteraient serait Ilvermorny, l'école américaine, qu'ils affronteraient chez eux le 1er novembre à 16 heure, du fuseau horaire américain.

Le jour d'Halloween fut donc assez éprouvant pour toute l'équipe qui fut obligée par leur capitaine à suivre un régime strict et à aller se coucher tôt, nargués par le banquet et les soirées dans leurs salles communes respectives. Le groupe de Lily fut donc amputé de deux membres.

Lily quant à elle avait été invitée au « club de Slug » dont le professeur Slughorn organisait la première réunion pour la soirée d'Halloween. Lily n'avait donc pas pu y échapper par une des ses excuses habituelles (le trop plein de travail ou une soirée entre amis). Elle pensa avec envie à Isis qui allait surement passer le banquet avec les autres filles de son dortoir, Kalia Jackson, Lila Brown et Levana et Julia Anderson. Elles allaient sûrement s'éclater avant d'aller se coucher alors que la gryffondor allait se retrouver dans une soirée snobe, entourée d'élèves arrivés là grâce à leur naissance et non à leur travail, dont la plupart étaient des sang-pur qui pensaient que toutes les personnes qui n'étaient pas de la même naissance que la leur étaient des moins que rien. Toutefois, elle se dit que la soirée ne serait peut-être pas aussi horrible qu'elle l'avait imaginé en voyant arriver Severus. Elle déchanta vite en s'apercevant qu'il ne s'intéressait pas le moins du monde à elle. Comme s'ils n'étaient pas amis. Comme si elle n'existait pas.

La jeune rousse ne pensait pas pouvoir tomber plus bas lorsqu'elle vit arriver Sirius Black. Elle se doutait que s'il n'avait pas eu le match le lendemain, James Potter aurait été présent aussi. Cela ne l'étonnait guère mais l'énervait profondément. Sa présence à cet endroit à ce moment était la preuve physique qu'il était capable de tout réussir sans fournir le moindre travail et le moindre effort et il n'y avait pas grand-chose que Lily détestait plus que les récompenses non méritées.

Lorsqu'il arriva dans la salle, Sirius commença par chercher un visage connu quand son regard se posa sur son frère. Il s'attarda quelques secondes sur lui. Regulus lui ressemblait. Certainement plus qu'il ne voulait se l'avouer. Le souvenir de l'épouvantard revint dans son esprit. Il se retint de rire en pensant à ce en quoi il avait transformé la photo. Il se rappela aussi de la petite altercation qu'ils avaient eu dans le couloir, après ça. « Tu fais honte à la famille ». Un sourire s'étira sur les lèvres du maraudeur. Il ne souhaitait rien de moins.

Sa cousine, Andromeda, en avait eu le courage. Elle avait beau avoir changé de camp tard, elle l'avait fait. Après avoir passé toute sa scolarité à Serpentard, donnant l'impression d'être une gentille Black, belle héritière de ses parents, elle s'était mariée à un né-moldu du nom de Ted Tonks avec qui ils avaient eu, deux ans auparavant, une fille du nom de Nymphadora, dont le reste de la famille ignorait l'existence étant donné que Sirius était, avec son oncle Alphard, le seul qui avait gardé contact avec sa cousine. Elle s'était même faite brulée de l'arbre généalogique des Black.

Sirius croisa le regard de son frère et reprit son inspection de la salle. Il vit Servilus, ce qui lui promettait au moins une attraction s'il s'ennuyait trop. Il vit enfin l'endroit où s'étaient regroupés la plupart des élèves à l'écart. Quelques serpentards, deux gryffondors, dont Lily Evans et trois serdaigles. Le jeune homme ne pensait pas la discrimination des maisons si fortes qu'il n'y aurait aucun poufsouffle. En même temps, leur caractère allait assez mal avec ce genre de soirées, plus appréciées par les serpentards, dont cela flattait l'égo. Il se dirigea vers le petit groupe dans un coin.