I ; 24 : Des vacances pénibles

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Lorsque James arriva à la gare, il remarqua tout de suite son père qui lui faisait de grands signes depuis le quai. Cela lui faisait un peu bizarre de ne pas voir sa mère l'attendre. Mais elle était restée à l'école, avec Kingsley Shackelbot. Frank Londubat avait demandé ses vacances pour aller voir sa mère avec son père et pour pouvoir inviter Alice Shafiq chez lui et Gideon et Fabian Prewett en avaient profité pour aller voir leur sœur et leurs deux neveux. Euphemia Potter avait donc été obligée à rester à Poudlard. James lui avait proposé de rester mais elle lui avait répondu : « Tu te fiches de moi ? Tu fugues pour aller voir ton père mais tu ne veux pas y aller quand tu as le droit ? Laisse-moi, je t'ai tout le temps, il ne peut te voir que deux semaines avant juillet, alors tu vas faire tes valises et tu te dépêches ! ».

Ce souvenir le fit sourire. Sa mère avait, évidemment, raison, comme toujours. James ne pouvait cependant pas s'empêcher de se sentir coupable de l'avoir laissé là-bas. Toutefois, ce sentiment s'effaça bien vite lorsqu'il serra son père dans ses bras. Celui-ci avait l'air plus heureux que la dernière fois qu'il l'avait vu, mais il avait toujours les yeux voilés par la tristesse.

Contrairement à Sirius, James avait toujours aimé ses parents. Enfin, Sirius détestait ses propres parents mais adorait ceux de son meilleur ami. D'ailleurs, James soupçonnait sa mère de vouloir lui proposer de l'adopter.

Lorsqu'il arriva chez lui, à Godric's Hollow, Bathilda Tourdesac, une amie d'enfance de l'arrière-grand-mère de James, qui était aussi devenue amie avec Grace Potter plus tard. Depuis sa mort, elle passait beaucoup de temps chez les Potter, pour discuter et tenir compagnie à Fleamont.

- Bonjour Bathilda ! lança James en arrivant.

- Salut mon p'tit Jamie. Comment tu vas ? Et comment va Albus ?

- Moi ça va, 'Thilda, pour Dumby je ne sais pas trop, t'es plus proche de lui que moi, même si je pense que je passe plus de temps dans son bureau que sur le terrain de Quidditch.

Bathilda leva les yeux au ciel. James n'avait jamais décidé que l'Histoire de la Magie l'intéressait et il avait la grande habitude de faire envoyer des lettres à son père de la part de Poudlard un peu trop fréquemment. Elle préférait largement son ami, Peter, qui estimait sa matière et son travail à sa juste valeur. Il leur était arrivé plusieurs fois d'avoir de longues discussions sur tel ou tel sujet historique, et il tenait toujours des propos très intéressants.

- Mon p'tit Jamie, quand tu décideras que l'école t'intéresse, tu pourras m'appeler !

- Mais pourquoi ferais-je ça, en sachant que je réussis très bien mes examens sans travailler ?

Bathilda soupira, l'air exaspéré et sortit pour aller serrer Fleamont dans ses bras. James se précipita dans sa chambre et commença à pratiquer l'activité favorite de tout adolescent de quinze ans qui se respecte : la glande. Il s'allongea sur son lit, les yeux rivés sur le plafond, à se demander ce qu'il allait bien pouvoir faire la première semaine, sans ses amis.

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Sirius s'enferma dans sa chambre dès qu'il arriva chez lui. Il n'en pouvait plus d'entendre sa cousine planifier ses prochains meurtres ou faire la louange du « Seigneur des Ténèbres ». Il en avait plus qu'assez. Et en plus, sa mère avait organisé un dîner avec d'autres familles de « sang-pur » et autres conneries du genre. Lorsqu'il descendit pour voir s'il pouvait réussir à voler à manger, il remarqua, dans le fond de la salle, un groupe discret qui ne semblait pas être à sa place. En s'approchant, il reconnut Dorcas Meadowes, Alice Shafiq, Frank Londubat et même Jane Howell. C'étaient les moutons noirs des réunions de sa mère. Chaque fois, ils s'éloignaient pour discuter et ils avaient fini par devenir plus ou moins amis. Il s'approcha d'eux.

- Hey Sirius ! s'écria Dorcas en le voyant. Ça fait plaisir de te voir. On ne s'est pas croisé depuis le club de Slug !

Jane à côté d'elle leva les yeux au ciel. Elle avait beau adorer Remus, elle ne pouvait pas s'empêcher de ne pas apprécier Potter et Black.

- Salut Dorcas. Salut tout le monde.

- T'étais où pendant tout ce temps ? demanda Alice, curieuse.

- Dans ma chambre.

- Tu faisais quoi ?

- Bon, c'est un interrogatoire ? J'essayais d'échapper aux espèces de psychopathes qui m'ont engendré. Maintenant, si cela ne vous dérange pas, je vais m'en aller, j'avais juste faim. Vous aussi vous devriez partir, d'ici peux de temps, ma cousine va péter un plomb et la mère de Frank aussi. Bon, je vous laisse.

Il allait partir quand Dorcas lui attrapa le bras et lui lança :

- Non, non, non Black, si on coule, tu coules avec nous.

- Désolé, mais vu le temps que j'ai passé avec eux, je suis déjà bien au fond, j'attends juste que vous me rattrapiez.

Son amie leva les yeux au ciel mais ne le lâcha pas. Elle avait l'air de vouloir dire quelque chose, mais l'autre groupe d'adolescents de la soirée s'approcha d'eux. Il y avait les Carrow, Thomas Avery, Cygnus Mulciber, Rodolphus Lestrange, et sa future femme, Bellatrix Black, qui avait huit ans de plus que lui et qui n'était plus vraiment une enfant du haut de ses 25 ans, accompagnés de Lucius et Narcissa Malefoy, qui s'étaient déjà mariés, Regulus, le frère de Sirius, Evan Rosier et un dernier serdaigle de 4ème année, Barty Croupton.

- Salut couz', lança Bellatrix avec un sourire sadique. Tu t'amuses bien ? Tu veux qu'on joue un peu ensemble ?

- Non merci Bella, rétorqua-t-il, ton copain est juste à côté et en plus je suis ton cousin, donc même si je sais que la consanguinité n'est pas vraiment un problème chez nous, j'aimerais mieux éviter, ça ne te dérange pas ?

Sa cousine hoqueta et attrapa sa baguette, mais sa sœur la retint d'un regard. Le groupe de futurs mangemorts s'en alla d'un pas hautain pour se diriger vers leurs parents.

Les autres adolescents levèrent les yeux au ciel et reprirent leurs discussions.

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