II ; 18 : Duel

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Le lendemain de la première réunion de l'Ordre, les filles se retrouvèrent pour discuter.

Elles allaient tout raconter leur soirée de la veille, quand, soudain, dans la Grande Salles, alors qu'elles venaient d'y rentrer, un grand oiseau noir apparut avec une longue plainte. Personne n'entendit le soupir de Johanna, car le gémissement de l'oiseau était plus fort. Il passa au milieu de l'une des tables quand soudain, la gryffondor siffla.

L'oiseau vint sur le bras que la jeune fille lui tendait. Elle frappa son crane avec énervement.

- Nyx ! Arrête de mettre le bazar ! chuchota-t-elle à l'oiseau.

Le rapace ébouriffa ses plumes et secoua ses ailes, et avant que Johanna ne s'énerve, sa sœur tendit son propre bras et siffla à son tour. Le volatile passa sur le bras d'Aileen qui le caressa doucement avant de poser sa tête contre celle de l'oiseau. Elle récupéra ensuite le message qu'il avait à la patte.

Jo, Aileen

Je vais commencer par vous donner des nouvelles de nous. Norbert va très bien. Harielle a accouché avant-hier, donc il n'est pas beaucoup à la maison. Moi ça va, mais je fatigue un peu. Je commence à me rappeler de combien j'ai été heureuse quand votre père a fait ses nuits. Rolf commence à peine à faire ses dents, et il est vraiment épuisant. Vivement Noël.

Je vous écris pour vous annoncer que j'ai réussi à convaincre Norbert de partir au Etats-Unis pendant la première semaine des vacances. Nous pourrons rendre visite à vos anciennes amies ! Il confiera les animaux à Bunty, qui a accepté de les garder pour une semaine. Je ne sais pas comment elle va faire. Voilà, c'est tout. Je dois vous laisser, Rolf se réveille.

Je vous aime

Tina

Aileen passa la lettre, après l'avoir lue, à sa sœur. Les deux filles se regardèrent quelques secondes avant d'afficher un grand sourire. Elles n'avaient quitté les Etats-Unis que depuis six mois, mais le pays de leur enfance leur manquait plus que ce qu'elles avaient imaginé. Et puis, leurs anciens amis leur manquaient aussi.

Aileen laissa l'oiseau s'en aller. Mais avant qu'elles ne puissent discuter toutes les deux de la nouvelle, leurs trois amies leur sautèrent dessus.

- C'est quoi ça ?! s'écria Helen en premier.

- C'était un augurey, répondit Johanna en haussant les épaules.

Apparemment, cela n'aida pas les filles et quand Aileen vit leur tête, elle éclata de rire.

- C'est un phénix irlandais. Bref, je pense que si on reste plantées là, on va finir par bloquer le passage, donc on va s'assoir et on vous explique à table.

Les cinq filles se séparèrent sur les deux tables de leurs maisons pour aller prendre leur petit déjeuner.

- Donc, c'est quoi cette histoire de phénix ? demanda Isis à son amie une fois assise et servie.

- Nyx est une augurey, un type de phénix irlandais, elle est venue pour nous apporter une lettre de notre grand-mère.

- Ouais, utiliser les hiboux classiques, c'est trop ringard pour les Dragonneau ! rigola Isis.

- Non mais, en fait, c'est mon oiseau, expliqua Aileen. Elle déteste voyager dans les valises, donc je ne l'ai pas emmenée en début d'année, et depuis, nos grands parents l'utilisaient parce que Rolf aime bien ses cris. Celui de Jo était malade, mais maintenant il va mieux, donc ils ont pu me renvoyer Nyx.

- Vous avez l'air d'avoir des relations assez étranges avec vos animaux de compagnie...

Cette phrase fit rire Aileen.

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