Hurting Love • l.p - Tome 1

Chapitre 13 : Reviens-moi, je t'en prie

Liam

Cela faisait maintenant plus d'une heure que je la cherchais. Elle n'était pas chez elle, ni au parc, ni nulle part, d'ailleurs.

- Va au commissariat, ordonnai-je.

- Tu ne m'as pas dit qu'il fallait attendre vingt-quatre heures ? me demanda Zayn qui parvenait à rester serein.

- Tu vois une autre putain d'option ? Je n'attendrai pas jusqu'à demain ! Alors démarre et fonce à ce putain de commissariat ! criai-je.

Il ne broncha pas et roula jusqu'à la destination que je lui avais imposée. Nous entrâmes à l'intérieur de l'immense bâtiment. J'avais poussé les portes avec une telle fureur que je fus dévisagé par la quasi totalité des policiers qui étaient encore en service.

- On peut vous aider, monsieur ? me demanda une femme en uniforme.

Il faut que tu essayes de rester calme, Liam. Sinon, ils ne t'aideront pas.

- Ma... ma... balbutiai-je.

- Oui ?

- Ma copine a disparu...

Je m'effondrai en larmes. Mes jambes faiblirent et je faillis tomber sur le sol, mais la femme me rattrapa et me serra dans ses bras. Elle me rappelait un peu Camille, ce qui n'arrangeait pas les choses. Elle était peut-être un peu plus grande et avait beaucoup plus de force. Elle m'emmena dans un bureau au calme. Elle me tendit un mouchoir que j'attrapai sans pour autant m'en servir. Je me ressaisis et elle me demanda :

- Comment vous appelez-vous ?

- Liam. Liam Payne.

Ma voix se brisait à chacune de mes paroles.

- Votre amie a disparu ? me dit-elle d'un ton qui se voulait plutôt rassurant.

- Oui... Elle s'appelle Camille Brown.

- Quand est-ce que vous l'avez vue pour la dernière fois ?

- Ce midi...

- Vous savez qu'il f...

- Je sais qu'il faut attendre vingt-quatre heures, éclatai-je. Seulement, je n'arrive pas à la joindre ! Personne n'arrive à la joindre ! Elle n'a plus de famille ! Elle n'a que moi, elle n'a nulle part où aller à part chez moi ! Je l'ai cherchée dans toute la ville, elle n'y est pas ! Il lui est arrivé quelque chose ! Je le sens...

Elle me fixa, le regard rempli de compassion. Je devais sûrement donner l'impression d'être un fou en pleine crise de je ne savais trop quoi. La femme prit une grande inspiration et me demanda :

- Vous avez une photo d'elle ?

- Oui...

Je lui montrai plusieurs photos : une à la fête foraine avec Monsieur Pouf, une de nous deux sur mon canapé, une d'elle en train de cuisiner, les cheveux en bataille et avec plusieurs traces de chocolat et enfin la dernière, nous l'avions prise hier, dans mon lit, au réveil. C'était ma préférée. Sa tête était posée sur mon torse et son sourire parfait et sincère dévoilait ses dents parfaites elles aussi. Ses petits yeux verts avaient cette petite étincelle de joie qui me faisait toujours craquer. Je me souvins de l'instant après cette photo. Elle s'était retournée, avait plongé son regard dans le mien et laissé ses doigts se balader sur mon visage, comme si elle dessinait chacun de mes traits. Je souris en repensant à ce moment, à tous les moments que j'avais passés avec elle. Je refusais que tout ça soit terminé, je voulais encore partager plein d'autres moments avec elle, l'emmener au restaurant, lui servir d'autres petit-déjeuners au lit, l'embrasser encore et encore sans m'arrêter jusqu'à en perdre mon souffle. C'était la première fois que ce sentiment m'envahissait. C'était comme si mes tripes se broyaient à l'intérieur de moi. J'avais peur. J'avais déjà eu peur auparavant, mais jamais pour une fille. Elle était mon point faible.