Hurting Love • l.p - Tome 1

Chapitre 35 : Cachés

Camille

Jusqu'à présent, je n'avais jamais compris les filles qui trompaient le gars parfait qui n'avait que des qualités, qui prenait soin d'elles, qui était attentionné avec elles... Non, je ne les avais jamais comprises. Jusqu'à maintenant, en tout cas. C'était avant que je ne me retrouve dans la même situation. La passion, voilà ce qui les forçait, nous forçait, à faire cela. Quand on aimait quelqu'un à s'en arracher le cœur à mains nues, quand on préférait être plongé dans un bain d'acide plutôt que de vivre loin de cette personne, quand on préférait mourir plutôt que de vivre sans elle parce que la douleur était trop forte, quand ce sentiment vous envahissait, alors vous n'aviez pas le choix. C'était de cette manière que j'aimais Liam. Malgré tout ce qu'il m'avait fait subir, il resterait le seul homme dont j'étais réellement amoureuse. Et Zayn dans tout ça ? Je pensais l'aimer, mais il était évident que je me trompais. C'était un très bon ami, mais je n'étais pas amoureuse de lui. Liam était celui qui ferait à jamais battre mon cœur.

- Salut !

Sa voix me sortit de mes pensées. Lui, Zayn. Sa voix résonnait depuis le couloir. Immédiatement, je m'efforçai de paraître la plus normale possible. Je sentis sa main glisser sur ma taille et ses lèvres se déposer docilement sur ma joue.

- Tu as passé une bonne journée ? me demanda-t-il.

- Tu m'as manqué.

Je me surpris moi-même par l'assurance de ma voix. Il me fit pivoter de façon à ce que je me retrouve face à lui et m'embrassa tendrement. Pour la première fois, lorsque Zayn m'embrassait, ce fut à Liam que je pensai. J'imaginais que c'était lui qui posait ses lèvres sur les miennes et lui qui faisait danser nos langues ensemble, lui qui passait sa main dans mes cheveux, lui qui me caressait doucement les hanches... Je ne pouvais le nier, c'était Liam que je désirais plus que tout. Je mis fin à notre baiser pour reprendre mon souffle. Je me défis de son étreinte et lui lançai un petit sourire pour ne pas l'inquiéter. Zayn se dirigea dans le couloir pour je ne savais quelle raison pendant que moi, je m'installai confortablement dans le canapé.

- Tu as dormi cette après-midi ?m'interrogea-t-il au loin.

- Non, pourquoi ?

- Le lit est défait.

- Ah ! C'est parce que j'ai oublié de le faire ce matin, mentis-je. Désolée...

- Ce n'est rien, bébé.

Bébé ? C'était la première fois qu'il m'appelait de la sorte. Il ne pouvait pas... C'était comme ça que Liam m'appelait. Liam... Je voulais à tout prix le revoir, le toucher, l'embrasser, je voulais sentir ses mains se balader sur mon corps, sa bouche effleurer ma peau... C'était la première fois que j'avais un désir sexuel aussi intense. Il ne me fallut pas longtemps pour me décider à prendre mon portable et à lui envoyer un message.

À : Liam :

Tu me manques...

Je fus étonnée de voir à quelle vitesse il me répondit.

De : Liam :

Toi aussi, bébé...

À : Liam :

Je veux recommencer, Liam... J'ai envie de toi...

De : Liam :

Si tu savais à quel point je te désire, Cam... J'aimerais tellement pouvoir être en toi, te faire l'amour comme je ne te l'ai jamais fait. Je veux te donner tout le plaisir du monde. Mon corps te réclame...

À : Liam :

Je te désire de tout mon être, Liam...

Liam

Enfin. Aujourd'hui, j'allais enfin la revoir. Il ne restait que peu de temps avant qu'elle arrive. Je n'avais aucune idée de ce que nous allions faire, mais peu m'importait. Chaque moment passé à ses côtés était magique. La sonnette retentit et je me précipitai à la porte pour ouvrir. Elle se tenait là, devant moi, arborant son sourire à la fois timide et magnifique. Elle portait une petite robe rose pâle, une veste tailleur écrue avec des chaussures à talons blanches. Elle avait laissé ses cheveux détachés, comme je l'aimais. Elle était tout simplement magnifique. Je ne résistai pas longtemps à sa beauté absolument divine. Je la pris par la taille, l'attirai contre moi, posai ma main sur sa joue et déposai délicatement mes lèvres sur les siennes. Je la sentis sourire à la fin de notre baiser tandis que nos nez se touchaient encore. Sans la lâcher, je nous emmenai à l'intérieur et mitraillai ses lèvres et ses joues de baisers. Elle eut son petit rire magique et tellement mélodieux en même temps.

- Liam...

- Chut... chuchotai-je en posant mon doigt sur sa bouche.

Elle y déposa un petit baiser, ce qui me fit rire à mon tour.

- Tu es magnifique, aujourd'hui, dis-je doucement.

- C'est pour toi que je me suis faite belle.

- Tu es toujours belle...

Je l'embrassai à nouveau. C'était comme si mes lèvres pouvaient rester collées aux siennes infiniment. Une fois notre baiser terminé, elle enleva sa veste et la déposa sur le porte-manteau. Elle se déchaussa et alla se réfugier dans le canapé. Je la rejoignis et elle posa sa tête sur mes genoux.

- On a jusqu'à quelle heure ? demandai-je.

- Zayn ne rentre pas avant dix-huit heures.

- J'aurais dû venir là-bas...

- Non. Je voulais venir ici. Ça me manquait...

- Et toi, tu manquais à cette maison.

Elle se releva et me chevaucha. Elle passa sa main dans mes cheveux et colla son front au mien.

- Pourquoi tu ne lui dis rien ? demandai-je tout bas.

- J'ai peur de le faire souffrir...

- Mais tu ne l'aimes pas... Enfin, pas comme tu m'aimes moi...

- C'est quand même un très bon ami et je n'ai pas le courage de lui dire que je n'éprouve rien d'autre que de l'amitié à son égard...

- Il faudra bien lui dire un jour...

- Oui, je sais... Qu'est-ce que tu veux... Je suis trop faible...

- Tu n'es pas faible, bébé. Tu es la personne la plus forte que je connaisse. Tu es ma force.

- Je n'aurais jamais dû partir d'ici... La vie avec toi me manque tellement...

- C'est moi qui n'aurais jamais dû...

Elle m'empêcha de dire quoique ce soit de plus en scellant nos lèvres dans un tendre baiser.

- Au fait, Cam... Mon offre pour Seattle tient toujours.

- Pour mon père ? s'étonna-t-elle.

- Oui.

- Tu n'as pas oublié ?

- Non. J'ai même poursuivi les recherches.

- Ça remonte à tellement longtemps...

- Je n'oublierai jamais celle que j'ai aperçue dans le parc, le nez plongé dans son énorme pavé...

- Et moi, je n'oublierai jamais le connard qui s'est pris pour Dieu chez Johnny, rigola-t-elle.

Je ris à mon tour et la serrai encore plus contre moi. Sentir sa peau, même à travers nos vêtements, sur la mienne était une sensation absolument exquise. Elle plongea sa tête dans mon cou et resserra ses petits bras autour de ma taille.

- Dites-moi que je rêve !

Je sursautai, tout comme elle, à l'entente de cette voix. Comment était-ce possible ? Zayn se tenait dans l'encadrement de la porte, le regard noir, débordant de haine, les poings serrés et la mâchoire contractée.