Chapitre 25 : Cadeau

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Camille

- Tu sais que tu es sexy en gros pull tout touffu ?

- Liam...

- J'aime tellement te voir au dessus de moi, comme ça ! Ça te donne un air tellement sexy !

- Liam, arrête ! dis-je brusquement. Qu'est-ce que ça veut dire « je dois te protéger » ?

- Mais je parlais de tout et de rien... Chaque homme protège la femme qu'il aime...

Un long silence s'ensuivit à cette dernière phrase. Pour la première fois, j'avais l'impression qu'il me cachait quelque chose. Quelque chose de dangereux. Je décidai de ne pas broncher. Je déposai un petit baiser sur ses lèvres et me remis à ma place.

- Tout ça pour ça ? rigola-t-il.

- J'ai un peu froid comme tu as éteint le moteur...

- J'aurais pu te réchauffer !

- Arrête tes conneries et démarre.

Il s'exécuta et roula jusqu'à une clairière. Il n'avait pas peur pour sa magnifique voiture apparemment. Nous sortîmes de la voiture, il prit ce dont nous avions besoin dans le coffre et installa le tout. Il déposa d'abord un bâche imperméable sur la neige, une nappe, puis une deuxième ainsi qu'une troisième. Il vint ensuite vers moi, entrelaça nos doigts et m'emmena sur son installation.

- Je rêvais depuis toujours de faire un pique-nique en plein hiver, m'avoua-t-il.

Je ne pus m'empêcher de rigoler.

- Arrête de te moquer, bouda-t-il.

- Je ne me moque pas ! C'est juste que quand on te voit, comme ça, on ne pense pas que tu es aussi mignon, au fond.

- Je ne le suis qu'avec toi... Tu sais, la plupart des autres personnes qui m'approchent, je les envoie chier.

- Tu exagères, Liam, le repris-je. Avec ta famille et avec Zayn et Louis, tu ne te comportes pas...

- Ce sont des personnes que j'aime, me coupa-t-il.

Je levai les yeux vers lui, qui me regardait profondément.

- Et toi, je t'aime vraiment plus que tout, rajouta-t-il.

- Moi aussi, je t'aime...

Il passa ses bras autour de ma taille et m'enlaça. Il nous fit basculer de manière à ce que nous nous retrouvions allongés. Je me sentais vraiment emmitouflée avec ma doudoune, mes gants, mon écharpe, mon bonnet et Liam qui me serrait contre lui. Ses lèvres, qui me paraissaient brûlantes, vinrent réchauffer les miennes.

- Tu es glacée, bébé... chuchota-t-il.

- Réchauffe-moi...

Je le sentis sourire et il se mit sur moi pour me serrer encore plus fort. Il m'embrassa à nouveau sur la totalité du visage, ce qui, comme d'habitude, me fit exploser de rire.

Après nous être remis de nos enfantillages, nous prîmes tout notre temps pour manger en silence. Ce n'était pas du tout gênant, mais plutôt apaisant. Nous passâmes un moment des plus agréables. Lorsque nous eûmes enfin terminé, Liam s'occupa de nettoyer un peu et vint passer ses énormes bras autour de mes épaules. Et ce fut ainsi que nous passâmes le reste de notre après-midi : à nous câliner, nous embrasser et parfois à parler de tout et de rien. En vérité, il me tardait vraiment de rentrer. Je tenais absolument à lui offrir son cadeau même si au fond, je stressais.

Liam

Et voilà. Nous étions piles à l'heure. Il était dix-huit heures lorsque nous arrivâmes.

- Mon cadeau, maintenant ? fis-je avec un sourire enfantin.

- Oui. Alors, attends.

Elle sortit un petit foulard de la poche de sa veste et me l'attacha sur les yeux. Elle me guida ensuite à travers la maison. Elle me poussa et je tombai à la renverse, heureusement pour moi, sur le lit. Je l'entendis trafiquer quelque chose dans la chambre.

- Tu fais quoi ? demandai-je.

- Je prépare ton cadeau, mon cœur ! s'enthousiasma-t-elle. Ne te débande pas les yeux !

- D'accord...

Pour tout dire, j'étais excité comme un gosse. Je reconnus assez rapidement une odeur d'huiles essentielles qui se propageait dans la pièce.

- C'est bon, tu peux retirer ton bandeau, m'annonça-t-elle.

Je m'exécutai. Lorsque je retrouvai enfin la vue, je crus que j'allais faire une crise cardiaque. Elle se tenait devant moi, vêtue d'une guêpière en dentelle noire, avec des bas, des talons hauts et un peignoir en soie. Ses cheveux bouclés étaient disposés de chaque côté de son visage, ce qui lui donnait un air encore plus sexy. Les volets de la chambre étaient fermés et elle avait allumée plusieurs bougies, ce qui rendait la pièce encore plus intime.

- Ce... C'est... pour m... moi ? bégayai-je.

- Non. C'est pour le voisin ! Je voulais juste te dire au revoir avant d'aller le rejoindre ! ironisa-t-elle.

- J'ai envie de te dévorer toute crue...

Elle rit puis vint se placer à cheval sur moi. Elle prit mon visage entre ses mains et m'embrassa langoureusement. Elle mordit faiblement ma lèvre inférieure puis me retira mon pull.

- J'ai besoin que tu retires ton pantalon et que tu te mettes sur le dos pour commencer, murmura-t-elle à mon oreille.

- Pourquoi faire ? demandai-je en imitant le ton de sa voix.

- Tu verras, sourit-elle.

Elle se leva et j'exécutai ses ordres.

- Bon ça, j'en ai plus besoin!dit-elle en balançant ses chaussures dans la chambre.

- Très sexy, mon amour ! rigolai-je.

Elle sauta sur mon dos et me serra dans ses petits bras. Je sentis ensuite quelque chose de froid couler le long de ma colonne vertébrale. Je frissonnai à ce contact.

- C'est quoi, bébé ?

- De l'huile pour les massages, répondit-elle.

- Tu vas me faire un massage ?

- Pas que.

Je fermai les yeux, le sourire aux lèvres, sentant ses petites mains glisser sur mon corps pour étaler l'huile. Elle commença par masser le bas de mon dos. Elle était vraiment très douée. Elle devait avoir des mains en or. Elle remonta ensuite le long de ma colonne vertébrale en me glissant quelques petits baisers dans le cou. Elle finit par mes épaules. Je sentis son petit nez caresser ma nuque avant de glisser dans mes cheveux.

- Ne me dis pas que c'est déjà fini... dis-je tout bas.

- Non, mon cœur.

Elle se débrouilla pour me retourner en restant au dessus de moi. Le seul problème, enfin, ce n'était pas tellement un problème, mais plutôt une difficulté pour ma concentration et ma détente, c'était qu'à présent, elle était assise juste à l'endroit où il fallait. Je ne voulais pas vraiment passer pour le gros pervers de base qui bandait comme un porc quand une fille sexy était trop proche de lui. Mais aussi, les conditions dans lesquelles je me trouvais n'arrangeaient pas tellement la situation. Elle était en petite tenue juste au dessus de moi. Après tout, c'était ma copine. J'avais le droit d'être excité en la voyant !

Elle versa à nouveau un peu d'huile sur mon torse et l'étala avec la même sensualité et dextérité que tout à l'heure. Elle était vraiment concentrée. Je ne voulais pas la déranger alors je fermai les yeux, aussi pour profiter un maximum de ce plaisir. Je la sentis tracer le contour de mes abdos de son doigt, ainsi que celui de mon V. Elle reprit ensuite son massage divin. Là, j'avais la preuve que les dieux, ou plutôt que les déesses dans ce cas-là, existaient. Elle passa ses bras sous les miens et vint loger sa tête dans mon cou. Elle fit glisser son petit nez jusqu'à ma bouche et déposa tendrement ses lèvres sur les miennes. Je savais quelle était la suite de mon cadeau. Je le savais, et j'avais hâte de la consommer.

Hurting Love • l.p - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant