20. Les elfes sylvestres

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PDV Legolas

J'entraine cette femme jusqu'à mon royaume. Elle est crispée, comme si elle avait mal. Je ne m'en préoccupe pas. Elle a l'habitude de la douleur, en temps que chef de l'armée des forces du mal. Mais que fait-elle avec ces nains ? Et cette elfe blonde ? Qui est-elle ? Son visage ne m'est pas inconnu. 

Voyant que je l'observe, elle me fusille du regard. Je vois, elle est bien mieux à sa place de prisonnière pour le moment. Le jeune nain blond semble très attaché à elle. Je regarde Tauriel. Elle est si courageuse, si belle. 

   -L'amour.... re.... vrai.... stupide.... Murmure ma prisonnière.

Je n'ai pas tout distingué, malgré mon ouïe d'elfe.

   -Ou... d'el... défectueuse... peti... prin... arr... gant. 

Encore une fois, je n'ai pas tout compris. Cette femme a un comportement étrange. Elle n'arrête pas de faire tourner son pendentif entre ses doigts d'un geste monotone. A intervalle régulier, elle replace une mèche de cheveux. Je fronce les sourcils. Je ne la comprends vraiment pas.

Je me détache d'elle, nous arrivons. Nous les emmenons tous dans leur cachots. Parfois, ils sont par deux, parfois ils sont seuls. Je conduis cette femme jusqu'à une cellule, et l'enferme. Elle sera seule. Je sais qu'elle est dangereuse. 

Elle ne prend pas les barreaux dans ses mains comme les autres, et va s'asseoir directement au fond. Une pleine indifférence peint ses traits. Je détourne les yeux et vois le jeune nain brun observer avec insistance Tauriel. Je demande à celle-ci pourquoi le nain la regarde.

   -Qui sait ? Il est assez grand, pour un nain. Répond-elle en elfique, comme rêveuse. Vous ne trouvez pas ? Dit-elle en se reprenant.

La rage m'envahit. Comment peut-il lui plaire ? 

   -Il est peut être plus grand, mais pas moins laid. Dis-je dans la même langue, en jetant un regard plein de haine au concerné.

PDV Externe

Tous les nains sont dans les prisons. Certains essayent de forcer la porte, en vain. Thorin est parti depuis un moment devant le roi elfe, Thranduil. Chacun attend son retour avec impatience, pour savoir s'ils seraient libérer dans de brefs délais. Un marché est leur seule chance.

Tauriel et le prince ainsi qu'un autre garde se dirigent vers Sirthaal. Elle les accueille avec le sourire le plus hypocrite qu'elle peut servir. 

   -Vous me trouvez si dangereuse pour avoir besoin de trois gardes ? Se moque-t-elle.

Ils l'emmènent sans répondre, le roi a demandé à lui parler. Ils vont ensuite vers Nolwenn, et l'emmène elle aussi. Ils vont jusqu'à une grande porte en bois sculptée, que la blonde regarde avec un sourire. La brune, elle, fixe le prince avec un air de défi. 

Celui-ci tente de masquer son agacement, sans succès. Tauriel esquisse un sourire en voyant la scène. Le prince lui a déjà parlé de cette "elfe ingrate et sans moral, ni éducation". Il la déteste vraiment, et elle en joue. La rousse se reconcentre.

Ils attendent que la discussion avec Thorin se terminent. Les portes s'ouvrent enfin, et deux gardes ressortent avec le nain. Ils s'arrêtent devant leur prince. La brune détache ses yeux du blond.

Thorin en profite pour prendre sa sœur dans ses bras. Elle se fige, peu habituée à ce genre de marque d'affection. Au bout de quelques instants, elle ressert ses bras autour des épaules de son frère. Cette étreinte semble détendre le nain, tandis que l'elfe souffre en silence de ses blessures au dos. Puis, ils se séparent, et Thorin retourne à sa cellule.

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