05. Un épuisement inévitable

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Elle monta les quatre étages pour se retrouver dans sa chambre, décorée de certains dessins abstraits de bambous. Dès que l'on entrait, à droite se trouvait la porte des toilettes. Poursuivant le mur de droite se trouvait le lit, collé avec la tête au mur des toilettes. Longeant ce même mur, se trouvait des étagères, certaines remplies de matériels ou de prototypes divers. Ensuite vient la baie vitrée, où à sa gauche se situe l'armoire enfoncée dans le mur. Un pas sépare alors l'armoire et le bureau, où Kotoko bricolait habituellement. Et la visite de sa chambre était terminée.

La blanche s'affala un peu brusquement sur son lit, en retirant lentement ses chaussures. Elle avait eu aucune envie de croiser quelqu'un, qu'elle en avait oublié de les retirer à la porte de l'internat.

- Shō, appela-t-elle épuisée.

Une boîte au pied de son lit émit une douce lumière bleue avant de s'ouvrir et quelque chose se gonfla lentement. Cette chose prit une forme humanoïde avec une simple tête ovale avec deux grands yeux et un corps rond. Rabachimitsu s'avouait qu'il ressemblait à un Goinfrex.

L'appelé Shō s'arrêta en face du lit, alors que sa créatrice se redressa puis se laissa tomber sur ses genoux, avant de prendre son robot dans ses bras. Le jour de sa création, elle l'avait appelé "Robot câlin".

(...)

Le dimanche, Kotoko ne se leva pas à l'entente de son réveil, mais resta dans les draps réconfortants de son lit.

À midi, Mushi regarda les informations à la télévision depuis son appartement dans l'internat et y constata que le vilain qui avait provoqué l'accident de la veille n'avait pas été attrapé. Il se promenait encore librement.

Le lycée était au courant que sa nièce avait été impliquée dans l'accident et avait proposé un soutien psychologique si nécessaire, ce dont il l'avait informé.

La blanche se leva finalement de son lit, encore en pyjama et attacha ses cheveux emmêlés. Puis avisa que son robot câlin était retourné dans sa boîte de recharge.

(...)

Quelques jours plus tard, Mushi se rendit compte qu'il y avait un problème. Il était 7h40 et aucun de ses élèves ne se trouvait dans la salle à manger, aucun de ses élèves ne s'était encore levé.

En sandale, il se dirigea dans le premier étage des garçons et toqua à la première porte, qui fut celle de Shoyaku Ryunosuke.

- Shoyaku-kun, j'entre, déclara-t-il en activant la cliche.

- 'hayo, chimitsu-sensei, murmura l'interpellé allongé dans son lit.

- Qu'est-ce qu'il y a, Shoyaku-kun ? lui demanda son professeur.

- je sais pas, j'arrive pas à garder les yeux ouverts... je vois flou...

Réfléchissant vivement, le vieil homme décida:

- Ne bouge pas, je reviens tout de suite, d'accord ?

Celui aux cheveux blancs hocha la tête, avant que son professeur ne quitte sa chambre.

Chimitsu se dirigea vers chaque chambre de chaque élève et constata que ses vingt élèves, avec exception: Hatsume Mei, étaient malades. Il alla directement chercher Recovery Girl, qui venait à peine de s'asseoir sur sa chaise.

- Shuzenji-san !

L'appelée sursauta et crut avoir une crise cardiaque avant qu'elle ne le questionne plus calmement, ce qui ne calma pas le sensei.

- Certains de mes élèves voient flous et n'arrive pas à garder les yeux ouverts. D'autres ont la bouche sèche et ont très soif.

Fronçant les sourcils, Chiyo prit quelques médicaments avec elle et suivit Mushi jusqu'à l'internat de la 2-H. Tous les élèves avaient les mêmes symptômes et reçurent le même médicament, tandis que le diagnostic de l'infirmière fut sans appel:

Carpe DiemWhere stories live. Discover now