21. souvenirs enfouis

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- Du coup la métamorphe tarée a été libérée ?! s'exclama Mei tout en soudant des particules à une platine.

À cause de la panne de courant et du précédent soir, Kotoko n'avait pas pu finalement terminer son prototype... celui qu'elle avait voulu finir pendant la nuit. Suite aux évènements, elle avait dû rassurer Shoyaku que Toga n'allait pas revenir pour le poignarder et ensuite, elle fut tellement fatiguée qu'elle s'était écroulée sur son lit.

- ouais... on sait pas si elle se promène encore quelque part ou si elle est repartie chez les vilains.

La sonnerie retentit, indiquant la fin de la pause déjeuné. Kotoko avait à peine touché à son repas, voulant terminer son prototype, ce qu'elle n'avait pas non plus réussi. Elle se passa une main dans ses cheveux blancs avant de laisser tomber ses bras de nouveau.

- Tu vas pas en cours ? la questionna distraitement son amie.

- Si, j'y vais...

Elle se leva de son tabouret et mit son sac sur une épaule.

- Tu pourras ramener les plateaux, s'il-te-plait ?

- Ne t'en fais pas chère amie ! Chaque jour je n'attends que de pouvoir ramener nos deux magnifiques plateaux à la cantine ! rit Mei théâtralement.

Kotoko eut un sourire en quittant la salle, tout en mettant ses mains dans sa poche de pull. Une fois l'été terminée, le temps se refroidissait progressivement.

(...)

Dans sa chambre retentissait une musique qui avait débuté dans les années 70, tandis qu'elle chantonnait quelques paroles, Rabachimitsu tentait de finir son prototype. Quelqu'un toqua à sa porte mais elle ne l'entendit pas. Elle était tellement concentrée sur son travail qu'elle ne remarqua pas que la même personne entra dans sa chambre.

- Kotoko-chan...?

L'interpellée sursauta soudainement à l'appel et se tourna vers la porte.

- Shoto-kun ? s'étonna-t-elle.

Ses yeux gris s'écarquillèrent davantage, alors que Todoroki se laissa lentement glisser contre la porte fermée, comme s'il venait d'apprendre la pire nouvelle du siècle. Elle déplia soudainement ses jambes, laissa ses outils tomber contre la table et se hâta vers lui.

- Shoto-kun ? Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Kotoko en s'agenouillant devant lui.

Instinctivement ses mains se levèrent pour prendre le visage de Shoto entre celles-ci, mais elles restèrent en suspens... Elle voyait qu'il avait l'air perdu, même dans un état presque second et pourtant elle n'osait pas le toucher pour le réconforter. Elle avait peur de ne pas l'aider.

- c... c'est... balbutia-t-il silencieusement.

Il souffla pour se calmer et reprendre ses esprits. Kotoko ne savait pas quoi faire, elle n'avait pas pour habitude de réconforter des gens. Pensant aux nombreuses fois où son oncle la réconfortait, elle adopta un comportement plus silencieux dans le but de calmer son camarade et osa poser une première main sur son épaule.

shhh, fit-elle en caressant doucement celle-ci, tout va bien... qu'est-ce qu'il y a ?

- la chanson... ma mère...

La blanche voulut soudainement se lever pour éteindre la musique, pensant que cela dérangeait Shoto, mais ce dernier la retint fermement au poignet.

- non, laisse...

Elle resta ainsi accroupie devant lui, alors qu'il reprit sa respiration calmement. Shoto lâcha son poignet et se passa une main sur son visage. Il inspira profondément une nouvelle fois, puis déclara dans un murmure:

Carpe DiemWhere stories live. Discover now