23. Une nuit comme hier

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Mushi se remplit une tasse de thé. Avec la tasse, il marcha jusqu'à une table basse dans un coin et s'y assit lentement. Il y posa sa tasse et regarda les photos dans les cadres. La photo qui attira le plus ses yeux oranges fut celle de la famille Rabachimitsu: sa sœur, son beau-frère et sa nièce.

Cette nuit tragique qui avait prit leur vie. Sa sœur: Da-Xia, et son beau-frère: Haiko habitaient dans une maison avec Kotoko dans les entourages de Musutafu. Kotoko avait été en dernière année de collège lors des évènements et avait quinze ans.

Une nuit, des cambrioleurs étaient entrés dans leur maison. Da-Xia avait encore eu le temps d'aller dans la chambre d'à côté, celle de sa fille, pour la réveiller et l'aider à se cacher dans une trappe au plafond et de rester silencieuse. Da-Xia avait camouflé la trappe avec son alter une fois que sa fille fut à l'intérieur, tandis que son mari voulut faire sortir les cambrioleurs pacifiquement, dans un premier temps.

Les cambrioleurs ne comptaient pas quitter la maison sans un butin, quitte à tuer la petite famille. Haiko se défendit et sa femme le rejoignit, mais ils étaient au nombre de trois. Ils se défendirent légitimement et perdirent leur vie.

Mushi avait été appelé le lendemain et s'était précipité sur les lieux. Comme Kotoko était introuvable, il l'avait appelé dans toute la maison. Les héros l'avaient d'abord pris pour un fou, puisqu'ils avaient vérifié l'intégralité de la maison: aucune trace de la fille.

Mais quand Kotoko entendit la voix de son oncle, elle l'appela en retour pour lui faire savoir où elle se trouvait. Ainsi, les héros ouvrirent le plafond pour la faire sortir, mais Kotoko n'allait pas bien, même si elle était en vie...

Il avait prit sa nièce dans son appartement à Musutafu, puisqu'il était déjà professeur à Yuei. Il voyait régulièrement la famille de sa sœur, c'est pour cela qu'il connaissait bien sa nièce et il savait que tout ce qu'elle voulait était de rendre ses parents fiers. Ses parents étaient sa raison de vivre.

Pendant longtemps, Kotoko se traîna comme une pierre d'une pièce à l'autre, avec des pensées suicidaires. Elle ne voulait pas vivre sans ses parents. Pourtant elle lui avait dit à répétition qu'elle ne se prendrait pas la vie, parce que ses parents n'auraient jamais voulu qu'elle le fasse.

Un soir, Mushi lui avait parlé calmement,  d'une mort dont elle ne savait rien. Avant d'avoir son fils: Wu, il en avait eu un premier du nom de Lu Ten... Il était mort à l'âge de cinq ans d'une fièvre inexpliquée. Mushi lui avait ainsi dit qu'elle n'avait pas besoin de surmonter cette épreuve seule et qu'il était là.

À partir de ce moment, ils s'étaient grandement rapprochés. Mais Kotoko ne voulait ni se défendre, ni se battre, considérant inconsciemment que se défendre mène à la mort, comme ses parents.

Il jeta un dernier coup d'œil à la photo de Lu Ten en tant que nouveau né, avant de prendre sa tasse de thé pour sentir l'arôme et en boire une gorgée.

(...)

Kotoko se leva lentement de son lit, avec le cœur léger. Elle soupira en ayant un léger sourire aux lèvres et se prépara à partir en cours.

Certes Mei mangea avec elle, mais une fois qu'elles s'approchèrent du cours d'anglais, son amie s'absenta en direction d'un atelier de Power Loader, notamment celui qui avait subit l'explosion en début d'année.

La classe n'était pas encore entièrement présente, mais leur professeur l'était. Rabachimitsu en profita pour demander à Present Mic si l'heure du jeudi pourrait être déplacé à un autre jour. Celui-ci avoua qu'ils en parleraient pendant l'heure.

Lorsque la classe fut au complet, Present Mic débuta en douceur:

Yeah ! Yeah ! Yeah ! Good morning, everybody ! (= Bonjour, tout le monde !) Vous voulez déplacer l'heure de jeudi, c'est ça ?!

Certains sortirent discrètement leurs boules quiais pour se les enfoncer dans les oreilles. Avec ces dernières, ils entendaient moins leur professeur, mais l'entendaient toujours !

- Alors je peux déplacer l'heure à vendredi, ce qui fera que vous finissiez plus tard ! Ou à mardi prochain donc on aura deux heures de suite !

Les élèves se mirent soudainement à réfléchir, est-ce qu'ils voudraient rentrer plus tard vendredi pour finir plutôt jeudi ? Ou est-ce qu'ils préféraient avoir deux heures d'anglais à la suite, craignant de devenir sourd ?

- Vendredi ! s'exclamèrent certains élèves en même temps.

- It will be friday ! Yeah ! Yeah ! Yeah ! Let's begin the class !

(...)

Le vendredi même, ils sortirent fatigués du cours d'anglais. Dernier cours de la journée et de la semaine: anglais avec Present Mic, quelque chose à ne pas refaire et cela ils le savaient désormais.

Kotoko retourna à l'internat, tandis que les trois garçons sortirent en ville avec certains de leurs amis, même Shoyaku. Et Mei était dans l'atelier de Power Loader. La noctambule entra dans l'immeuble réservé à la 2-H et retira lentement ses chaussures en s'asseyant sur la marche.

- Ma chère itoko: Kotoko, comment vas-tu ?! surgit soudainement une voix derrière elle.

L'interpellée pivota soudainement sa tête pour voir son cousin de vingt-sept ans: Chimitsu Wu.

- Wu ! s'écria-t-elle en se levant pour le prendre dans ses bras.

Wu sourit de toutes ses dents en prenant sa cousine dans ses bras et lui ébouriffa ses cheveux blancs. Kotoko ne s'en plaignit pas et sourit simplement.

- C'était comment ? lui demanda-t-elle.

Étant un joyeux globe-trotter, Wu voyageait beaucoup et ramenait toujours quelque chose de ses voyages pour ses proches, alors que personne ne lui avait demandé de le faire. Wu avait les mêmes yeux oranges que son père et des cheveux noirs coupés courts en bataille, tandis que sa peau halée s'expliquait à ses voyages.

- Mon voyage a été long et épuisant, mais riche en émotions ! sourit-il théâtralement en prenant sa cousine par les épaules. Mais au cours de mon périple, j'ai trouvé exactement ce qui te plairait !

Il s'approcha de son sac, qu'il avait posé près de la porte de l'appartement de son père, d'où celui-ci sortit justement.

- Comme tu peux le voir, Wu est de retour, rit Mushi en refermant sa porte.

L'homme de vingt-sept ans sortit un petit sachet de son sac et le tendit à sa cousine, qui le remercia en l'ouvrant. Kotoko en sortit un morceau de caoutchouc.

- Quand j'étais en Indonésie, j'ai beaucoup pensé à toi puisque tu peux modifier les molécules pour que ta cible devienne du caoutchouc !

Sur le morceau de caoutchouc était inscrit un petit mot: ″Hiduplah bahkan ketika Anda takut″.

- C'est écrit quoi ?

- Vis, même si t'as peur, lui sourit Wu en lui ébouriffant les cheveux.

Tout en souriant, elle prit son cousin dans ses bras. Il avait été un réconfort important avec son oncle avant qu'elle n'entre à Yuei.

(...)

Elle avait trouvé la solution pour que son bracelet au poignet gauche ne la dérange pas autant !

Kotoko retira soudainement son bracelet en se levant de son lit et le posa sur son bureau, tandis qu'elle y prit place pour vérifier ses stocks dans ses tiroirs.

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Oya, chers amis ! X) Comment allez-vous ?!

C'est un proche qui m'a donné la traduction de "Vis, même si t'as peur", sinon je ne la connaissais pas personnellement X) J'espère que ce chapitre vous aura plu !

À la prochaine !

Carpe DiemOù les histoires vivent. Découvrez maintenant