Neuf

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   On termine notre dîner chez Alex mais je n'ai pas envie de rentrer. Je ne veux pas aller à cette fraternité le temps que la fête n'est pas finie, il pourrait y avoir des Red Mirrors.

" Si tu ne veux pas y aller, on peut aller à l'hôtel. Affirme Allyo en baissant la tête.
- Ce n'est pas ça mon chéri, mais je ne suis pas très emballée à l'idée d'aller à cette fête. Je réponds et il soupire.
- C'est vrai que ça peut-être dangereux. Déclare mon frère.
- Des fois je me demande comment est-ce que c'est possible que tu sois si mature. Dis-je en le regardant.
- Je sais pas mais moi a envie de regarder Foot 2 rue. Dit il alors que je rigole, il a encore un minimum d'innocence.
- Alors on rentre. Intervient une voix masculine dans mon dos. Je me retourne, mon couteau à la main. Tout doux ma lady, n'essaye pas de me poignarder tu te ferais mal. Il ajoute en levant les mains.
- Cameron! Que fais tu ici? Je demande et il détourne le regard en se grattant la nuque.
- Je viens voir si tu vas bien. Dit il mal à l'aise.
- C'est gentil Cameron mais je vais bien. Je réponds avec un petit sourire.
- Tu n'étais pas en très bon état aujourd'hui. Tu es plutôt fragile. Dit il en se dandinant d'un pied sur l'autre.
- Tu ne me connais pas Cameron, je ne suis pas en sucre. Je rigole en me levant.
- Vous revenez à la maison? Questionne Cameron en changeant de sujet.
- Oui allons y. Je réponds alors que Allyo saute de joie. "

   On part de chez Alex, et je suis la voiture de Cameron jusqu'à la fraternité. On entend la musique alors qu'on est encore à un pâté de maison, ça sera impossible de dormir là-bas. Je soupire discrètement en sortant de la voiture mais Cameron s'en rend compte et fronce les sourcils.

" Tu ne veux pas venir je me trompe? Dit il doucement pour que Allyo ne nous entende pas.
- Ce n'est pas ça. Et de toute façon j'ai fait comme toi, j'ai cédé. Andrés est très convaincant, comme tes potes apparemment. Je réponds et il sourit.
- Ce n'est pas non plus pour les raisons que tu crois que je ne voulais pas que tu viennes. Dit il alors que je lève les yeux au ciel.
- Je peux être franche avec toi? Il me dit oui d'un signe de tête. Je pense que c'est parce que je suis une femme. Tu ne voulais pas de fille dans ta fraternité même si je ne comprends pas pourquoi les gars veulent ton approbation à chaque fois. Dis-je alors qu'il serre les poings.
- Je ne suis pas macho mais j'ai mes raisons. De plus je ne te connais pas. Tu débarques de nul part, avec un enfant et tu ne parles pas de toi, avoue que c'est étrange. Dit il alors que je rigole.
- Tu n'es pas mal non plus, dans le genre étrange. Tu trouves une fille avec une balle dans le dos mais au lieu de l'emmener à l'hôpital, tu la ramènes chez toi, tu l'opères et tu lui fournis des médocs qui ne sont pas légaux sans fournir d'explications. J'affirme et c'est à son tour de rigoler.
- Ouais, on est à égalité sur ce coup. Dit il en souriant.
- Elles finissent à quelle heure vos soirées? Je demande quand on arrive devant la fraternité.
- Ça dépend mais celle de ce soir ne durera pas, dans une heure grand max je fous tout le monde dehors, je suis fatigué. Dit il alors que je souris."

   Ce mec a l'air d'avoir tous les pouvoirs dans cette fraternité mais je suis persuadée qu'il y a autre chose qu'une collocation dans la maison Alpha, un secret qui lie ces dix mecs et qui n'a rien à voir avec l'université. Je n'en suis pas certaine mais je le sens, pourtant je ne me sens pas en danger avec eux. Je ne pourrais pas vous expliquer pour l'instant, je n'ai pas encore fait mon enquête et sachez une chose, je suis très douée pour découvrir les secrets des gens.

   On entre dans la maison et Cameron prend Allyo dans ses bras avant que je puisse le faire. Il entre dans la hall et contrairement à tout à l'heure quand je suis partie, c'est plein à craquer.

   Cameron soupire avant de se retourner pour s'assurer que je le suis toujours mais je galère, les gens poussent et se frottent les uns aux autres complètement alcoolisés. Je n'aurais aucun mal à les écarter de mon chemin avec quelques techniques apprises de mon père mais je m'abstiens, de plus je ne préfère pas forcer sur mon dos et rouvrir ma blessure. Cameron attrape ma main d'un geste ferme et me tire avant de me mettre devant lui et de passer son bras autour de ma taille, soutenant Allyo d'un seul bras.

" J'aimerai ne pas te réopérer de si tôt. Dit il à mon oreille alors que je rigole."

   On monte au deuxième étage et dieu merci, la musique est moins forte et il n'y a personne qui est venu squatter ma chambre.
   Allyo saute dans le lit en soupirant de fatigue et je souris. Il jette ses baskets dans la chambre avant de se relever pour aller dans la salle de bain personnelle de la chambre. Je me tourne alors vers Cameron qui est appuyé dans l'encadrement de la porte.

" Pourquoi avoir cédé? Je demande finalement.
- Pourquoi mentir? Il demande en contre partie.
- Un jour lointain, peut-être que je te le dirais. Je réponds alors qu'il sourit.
- Au moins je suis fixée sur une chose. Dit il en se redressant.
- De quoi? Je demande en fronçant les sourcils.
- Tu viens de me confirmer que tu nous as menti. Je découvrirai ce que tu caches, et si l'un des gars ou moi-même se retrouvent dans la merde par ta faute, alors je viendrais te demander des comptes et tu as intérêt à avoir une sacrée excuse. Dit il sérieusement alors que je baisse la tête.
- J'ai des emmerdes Cameron, c'est une évidence et je sais très bien que vous n'êtes pas cons au point de croire qu'on m'a tiré dessus par hasard mais jamais je ne mêlerai volontairement l'un d'entre vous à mes affaires et si un jour je vois que c'est trop dangereux pour vous, alors je partirai sans laisser de trace et tu ne pourras pas me retrouver. Je lui assure en m'approchant de lui. Je pose mon doigt sur son torse et le pousse pour qu'il recule. Bonne nuit Cameron. J'ajoute avant de lui fermer la porte au nez."

Je ne suis pas celle que vous croyezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant