Je ne suis pas celle que vous croyez

Vingt

   Il me colle à lui et embrasse la peau fine de mon cou. Je resserre mes jambes pour qu'il n'y est plus un seul centimètre entre nous.

" Qu'est-ce que tu fais de moi Atika Torres? Il demande en attrapant le lobe de mon oreille.
- Qu'est-ce que toi tu fais de moi? Je lui réponds dans un souffle.
- Je veux que tu sois à moi Atika, à personne d'autre. Je ne veux pas te partager. Dit il en plongeant son regard anxieux dans le mien.
- Tu veux qu'on se mette ensemble? Je demande incertaine.
- Oui ma lady. Je te veux toi. Dit il alors que je souris.
- C'est demandé si gentiment, je ne peux pas te le refuser. Dis-je en plongeant mon regard dans le sien."

   Un sourire apparaît sur ses lèvres mais disparaît très vite, sa bouche plonge sur la mienne, m'embarquant dans un baiser des plus passionnés.
   Cameron me soulève et m'emmène dans la chambre. Il me pose délicatement sur le lit et je frémis, de mauvais souvenirs remontent mais j'essaye de les cacher.

" Ne t'inquiète pas Atika, je n'irai pas plus loin aujourd'hui. Me rassure Cameron entre deux baisers."

   Je me détends légèrement et inverse nos positions pour me retrouver au dessus de lui. Je l'embrasse en mettant tout ce que je ressens en ce moment dans ce baiser. Je lui retire son tee shirt pour pouvoir l'observer, il est vraiment magnifique.

" La vue te plaît ma lady? Il me demande avec un sourire en coin.
- Oui, mais je pourrais te poser la même question. Je réponds et il m'embrasse.
- Tu es magnifique. Dit il entre deux baisers."

   Je passe ma main dans ses cheveux et tire légèrement dessus mais on est coupé par la porte qui s'ouvre violemment.

" Je suis désolé A... Shaïn laisse sa phrase en suspens quand il nous voit. C'est quoi ce bordel ? Il crie et je descend des genoux de Cameron.
- Toi tu sors! Je lui ordonne en le poussant."

   Il recule en fusillant Cameron du regard. Il tourne son regard vers moi et m'observe, les dents serrées. Il me plaque contre le mur.

" Tu sors avec lui? Il demande durement.
- Oui mais ça ne te regarde pas. Je réponds en restant impassible.
- Pourquoi? Il demande en ignorant le reste de ma phrase.
- Laisse la tranquille Shaïn. Intervient Cameron.
- Ferme la! Je parle à ma petite sœur. Le rembarre Shaïn.
- Je ne suis plus une gamine Shaïn et j'ai tous les droits de sortir avec celui que je veux. Dis-je froidement.
- Tu ne m'en as même pas parlé... Déclare mon frère tristement.
- C'est récent et ça fait bien longtemps que je ne te raconte plus rien. Dis-je en tournant la tête vers la porte, je vois alors Dominique. De mieux en mieux!
- Ce n'est pas une raison. S'exclame Shaïn en me lâchant.
- Tu sors avec lui? Intervient Dom.
- Ça suffit, sortez de ma chambre! Crie Cameron en faisant sursauter les deux gars."

   Dom quitte la pièce et Shaïn s'apprête à faire de même mais il s'arrête.

" Ces cicatrices.... elles viennent d'où? Il demande et je soupire.
- Tu es partie Shaïn, qui crois tu que papa a envoyé en mission? Allyo? Je demande ironiquement.
- Tu as fait des missions? Il s'étonne et je rigole jaune.
- J'en ai fait des dizaines Shaïn, je suis une des meilleurs agents de la mafia, à ton avis, pourquoi ils n'ont pas encore réussi à me mettre la main dessus? Je réponds en croisant les bras.
- Je suis désolé, pour tout. Dit il avant de sortir de la chambre."

   Je claque la porte avant de me tourner vers Cameron. Il est assis sur le lit, il réfléchit mais je ne sais pas à quoi.

" Je suis désolée que tu assistes à ça. Dis-je avec un léger sourire.
- Tu n'y es pour rien, c'est ton frère, normal qu'il s'inquiète. Affirme Cameron avec un sourire franc.
- Ce n'est pas une raison, il ne t'aime pas et c'est pour ça qu'il se permet de te parler comme ça. Vous avez le même rang dans la mafia, ne le laisse pas faire. Dis-je alors qu'un grand sourire vient étirer ses lèvres.
- Tu es en train de me conseiller de me battre avec ton frère? Il demande en rigolant.
- Si c'est ce qu'il faut faire pour qu'il te lâche, ne te gêne pas pour moi. Je réponds en éclatant de rire. Il faut que j'aille voir Allyo. On redescend? Je lui propose et il me sourit.
- Mets un tee-shirt, il n'y a que moi qui ai le droit de te voir dans cette tenue. Dit il avec un clin d'œil.
- Il en est de même pour toi amor, si tu sors comme ça devant Rebekah, je t'étrangle. Dis-je alors qu'il m'embrasse. "

   On se rhabille avant de redescendre pour que j'aille voir mon frère, j'espère que je ne lui ai pas trop fait peur à mon petit chat, je n'aime pas le faire flipper.

   Je retrouve tout mon petit entourage dans le salon, en train de faire un Monopoly. Je souris, voir cinq grands costaux de plus d'un mètre quatre-vingt chacun en train de rager parce qu'un gamin de quatre ans est en train de leur foutre la branlée de leur vie à un jeu de société c'est très satisfaisant.

   Cameron s'assoit sur la dernière place du canapé et m'attrape par les hanches pour me faire asseoir sur lui.
   Tous les gars nous regardent étonnés, Dom a plutôt l'air déçu mais de toute façon je n'allais pas me cacher et Rebekah et Jonas sourient comme des gamins. Allyo rigole.

" C'est pas trop tôt. Déclare mon frère de quatre ans alors que je le regarde étonnée.
- Pardon? Je demande et il éclate de rire, son rire enfantin me fait sourire.
- Bah ça se voyait que vous étiez des amoureux. Vous été toujours collés. Affirme mon frère comme si j'étais bête et que c'était une évidence. Moi je suis content, on va rester ici et je vais rester à l'école avec mes copains. Dit il en haussant les épaules.
- Tu ne veux pas rentrer? Je lui demande totalement perdue, je croyais qu'il ne voulait pas rester ici.
- La Vallée me manque mais ici c'est cent fois plus mieux. Dit il en levant les bras.
- On reste alors ne t'en fais pas. Dis-je en lui embrassant le front."

   Mon frère crie de joie et Cameron resserre ses bras autour de ma taille pour que je sois collée à lui. Sa bouche au niveau de mon oreille.

" Moi aussi je suis content que tu restes. J'aimerai savoir si tu as la capacité de faire crier tous les garçons de bonheur comme ça. Dit il avec un sous-entendu tellement prononcé que j'éclate de rire.
- Un jour peut-être que tu le sauras. Je réponds en lui embrassant la joue."