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Mercredi 25 juin. 08:29.


Ce sont les informations écrites sur l'écran de mon téléphone, juste au-dessus de la tête de Yanis. Je souris en regardant mon fond d'écran avant de verrouiller mon portable et de me rallonger dans mon lit en fixant mon plafond sur lequel se trouve toujours cette fameuse fissure. Si Marcus et son stupide fils souhaitent vendre ma maison il faudrait qu'ils pensent à réparer ça.


Je tourne la tête vers ma fenêtre pour voir le soleil passer à travers les carreaux. Je ferme rapidement les yeux lorsque ces derniers commencent à me brûler. Ce n'est pas étonnant avec le nombre de larmes que j'ai dû verser cette nuit. Je ne sais pas ce qui m'effrayait le plus entre mes cauchemars et la réalité.


Je me redresse pour attacher mes cheveux en chignon puis, je me lève de mon lit pour aller fermer ma porte à clé. Je jette un rapide coup d'œil dans mon miroir pour constater un bleu sur ma fossette droite. Elle en aura vu des vertes et des pas mûres celle-là. J'attrape une veste fine sur mon portemanteau pour l'enfiler par-dessus mon pyjama qui est composé d'un short et d'un débardeur vert. Je plonge ma main dans mon sac de cours pour en sortir mon paquet de cigarette ainsi qu'un briquet avant de marcher en direction de mon balcon. J'ouvre la baie vitrée puis je m'assois dans mon fauteuil avant d'allumer ma cigarette. Je prends une grande et longue respiration sur mon bâton de tabac avant de plaquer ma tête contre le haut du fauteuil pour fixer, une fois de plus, le soleil à travers les feuilles de l'arbre qui se trouve en face de moi. Ce fameux arbre.


De toute évidence, c'est la réalité qui m'effraie plus que mes cauchemars. Me retrouver seul avec ma mère et deux hommes affreux, ce n'était pas vraiment à quoi je m'attendais. Mais pour tout dire, je ne m'attendais pas à grand-chose, je ne réalisais pas que ce jour arriverait réellement, je pensais que c'était seulement quelque chose de fictif, quelque chose dont ma mère me parlait mais qui n'arriverait jamais pour raison X ou Y.


Mais malheureusement je suis là.


Je suis à J-2 du grand départ.


Je ravale une larme en prenant une nouvelle inspiration. Elle vient de me séparer de mon père. Elle vient de me retirer la seule personne qui était avec moi depuis le début, je ne sais même pas où il est à l'heure actuelle même si j'essaye de le contacter depuis qu'il a quitté la maison hier. Maintenant, il ne me reste plus qu'à accepter mon sort qui est de quitter ma ville adorée mais qui est également de quitter Maddi, Benjamin, Olivio, Jeremy, Léo, Antoine, Denshu, Wawad, Yanis et par-dessus tout, Florian.


Je prends une nouvelle inspiration comme pour faire fuir toute la haine qui monte actuellement en moi.


Si je n'avais pas obéi à une seule des règles stupides de ma mère, Maddi, les garçons et moi serions sûrement amis depuis longtemps, je n'aurais pas attisé toute la jalousie des toulousains de mon âge et surtout, je serai avec Florian depuis des mois ou peut-être même quelques années. Dans tous les cas, j'aurais vécu dans le même luxe que maintenant, j'aurais eu la même maison, la même mère colérique qui ne ressent aucun amour pour moi et le même père qui m'aurait soutenu et aider de la même façon qu'il l'a fait durant toutes ces années.


Swap Phone ↠ Florian OrdonezOù les histoires vivent. Découvrez maintenant