Chapitre 2

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2002, États-Unis

Léna se trouvait dans une cellule depuis plusieurs jours, partagée avec une autre détenue. Elle se tenait à l'écart des autres prisonnières, ne parlait à personne, refusant de manger et resta repliée sur elle-même. Au moment des repas, les prisonnieres se rassemblèrent dans la cantine sans distinction.

—Alors, la nouvelle, elle ne parle pas, elle ne mange pas... et maintenant quoi ? Je lui parle et elle m'ignore complètement ?s'exclame Fatima, l'une des détenues les plus rebelle et charismatique.

Léna s'est accroupie dans un coin, espérant passer inaperçue, mais Fatima a remarqué sa présence. Elle l'empoigna violemment par les bras et la force a la regarder en face.

—Qu'est-ce que tu me veux ? demande
Léna, les larmes aux yeux.

—Il y a des règles ici, mademoiselle. Comme tu ne t'en es pas rendu compte, je vais te les rappeler, réplique Fatima en serrant encore plus fort son emprise. Premièrement, lorsqu'on te donne à manger, tu manges sans poser de question. Deuxièmement, ici, il y a des corvées et le personnel s'en occupe. Et tu veux savoir qui est le personnel ?

Léna resta muette, la tête baissée et les yeux remplis de larmes.

—Nous sommes le personnel, et comme tu es nouvelle, nous te faisons l'honneur de te laisser participer aux corvées, poursuit Fatima en repoussant les plats sur le sol.

—Maintenant, je souhaite une bonne soirée à la demoiselle. Nettoie tout ça avec une serpillière, bien sûr.

Fatima quitta la cantine en compagnie de ses acolytes, laissant Léna accomplir les corvées.

Elle se retira dans sa cellule, découragée, et se remémora sa mêre, qui n'avait pas encore eu la possibilité de la voir depuis son transfert loin de son pays d'origine. Elle pria pour sa sœeur gravement malade en espérant que celle-ci se rétablira.

Finalement, elle s'endormit , épuisée par les événements de la journée..Ces cauchemars refaisaient surface encore et encore de cet homme qui l'avait menacé de tuer sa famille et qui l'avait violé.

~Rétrospective~

—S'il vous plait, lâchez-moi !

Elle avait essayé de crier, mais les mains de cet horrible homme l'en avait empêché.

—Tu m'as foutu à bout Léna. 

Il défaisait d'une tactique aisée son pantalon, toujours en serrant contre lui Léna.

—Tu es si belle et pure, je ne vais pas te faire de mal ma jolie princesse, ais confiance en moi.

Le cœur de Léna battait fort. Elle n'était pas idiote au point de ne pas comprendre ce qui allait lui arriver ce jour-là. Du mieux qu'elle pouvait, elle s'était débattue, mais en vain, car il en est arrivé à ses fins.

Après son acte malsain, il l'avait rhabillée puisqu'elle n'en avait plus la force et que lui, il avait tout planifié, il ne voulait pas que ses plans tombent à l'eau.

Impuissante, faible, elle s'est laissé subir autant d'actes malhonnêtes juste pour épargner sa famille. Dans le cas contraire, au procès, elle aurait dénoncé cet homme qui lui avait fait autant de mal, mais elle s'est tue, elle a encaissé et s'est déclarée coupable. Non pas de ces crimes dont on l'accusait, mais coupable d'être aussi faible.

~Fin de la rétrospective ~

—Les nausées et la fatigue que tu ressens sont causées par l'enfant que tu portes en toi.

—Non... Cela semble impossible. Je ne peux pas être enceinte !! Dit-elle, perplexe.

—Et pourtant, c'est ce que révele le test.

Sans dire un mot de plus, Léna quitta la clinique de la prison où elle avait été emmenée après s'être effondrée dans la cour, sous le regard des détenues.
Elle se dirigea vers sa cellule où se trouvait sa
compagne.

—Alors qu'est-ce qui ne va pas ? Tu as l'air épuisée

—Je ne veux pas de cet enfant !!
Elle frissonna à l'idée de toucher son ventre
et répétait sans cesse cette phrase.

—Arrête de dire ça, Léna. J'ai passé un mois à te connaître et je sais que ce n'est pas toi qui
parles.

—Tu ne comprends pas. Tu ne comprendras jamais, Isabelle! Je ne veux pas de cet enfant, c'est tout.

— Et le père de l'enfant, qu'en dit-il ?

Léna pleurait toujours, maudissant cet homme.

— Cet enfant n'a pas de père !! Il ne peut pas grandir en moi. Je refuse de l'avoir !! Cria-t-
elle.

Elle avait cru pouvoir un jour oublier toutes les souffrances qu'elle avait endurées, mais voilà qu'elle portait en elle un enfant. Un enfant du mal.

Coucou tout le monde, c'est la fin du chapitre alors , vous en pensez quoi ? Léna à raison d'agir ainsi ? Vous pensez qu'elle gardera l'enfant ? Laissez un commentaire. Bisous

Vengeance à double faceWhere stories live. Discover now