Chapitre 16

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Anna se réveilla dans sa chambre paisible et bien éclairée par la lumière naturelle du soleil. Elle ouvrit lentement les yeux et étira doucement ses bras, ressentant la chaleur de sa couette et de ses oreillers. Elle prit quelques instants pour se réveiller complètement, en profitant de la tranquillité de sa chambre.

Avant de filer sous la douche , elle prit son ordinateur et vérifie ses mails. Milgram l'avait bombarder de messages. "Merde j'ai pendant un moment oublié le but de ma présence dans cette maison " se disait-elle avant de décider de faire un appel vidéoconférence avec son supérieur auquel elle raconta tout sans le moindre détail. Ce dernier ,derrière l'écran l'avait donné des idées afin d'avancer dans son enquête. Après lui avoir longtemps parler , elle échangea des textos avec son mari histoire de le rassurer et le convaincre qu'elle essaiera de l'écrire plus souvent.

Alors qu'elle était en train de se sécher les cheveux à l'aide d'une serviette en sortant de la douche et en se dirigeant vers sa chambre, on frappa à sa porte. "C'est sûrement Vera, vu l'heure qu'il est...", pensa-t-elle.

—Tu peux entrer !, cria-t-elle, en continuant son chemin. Tu tombes à pic, Vera. Tu vas pouvoir m'aider à choisir ma tenue. Je ne voudrais pas que Monsieur de la haute société critique mon style vestimentaire. D'ailleurs, tant que tu es là, pourrais-tu me passer la serviette ? J'ai oublié de la prendre en même temps que mon peignoir.

Alors qu'Anna se séchait les cheveux à l'aide de sa serviette, elle se penchait de chaque côté, secouant doucement la tête pour faire tomber l'eau .Soudain, elle sentit une main lui tendre une serviette supplémentaire pour l'aider mais elle n'avait pas encore réaliser qui la lui tendait.

—Pensez à vous coiffer correctement car je ne voudrais pas vous froisser par mon jugement. Et vérifier votre commode vos uniformes s'y trouvent .

Anna sursauta en entendant la voix de son hôte. Elle se retourna pour faire face à lui et se figea en réalisant que c'était lui qui lui tendait la serviette supplémentaire . Elle avait été prise au dépourvu par ses paroles. Leurs regards se croisèrent à nouveau, remplis de tension. Elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander pourquoi il était là si tôt. Il lui avait clairement fait comprendre qu'il ne voulait pas la croiser sur son chemin, et pourtant, il osait franchir la porte de son intimité. Et puis comment avait-il osé lui donner des conseils sur sa coiffure et sur l'organisation de ses vêtements ?

Elle se sentait gênée, non seulement par ce qu'elle venait de dire, mais aussi par le fait qu'il la voyait ainsi avec ses cheveux mouillés et collés sur son visage. Elle avait l'impression que toutes ses imperfections étaient mises à nu devant lui. Et si elle était nue, se mit-elle à penser, alors sa gêne atteignit son paroxysme. Les pensées tourbillonnaient dans sa tête alors qu'elle essayait de cacher ses émotions, mais en vain. Il pouvait lire ses pensées et voir à quel point il l'a gênait cela la rendait encore plus vulnérable.

"Qu'est-ce qu'il fait, pourquoi reste-t-il planté là au lieu de sortir " pensait Anna.

Elle se sentait partagée entre la colère et la culpabilité. D'un côté, elle était en colère contre lui pour avoir osé franchir la porte de son habitat malgré leurs différends. Elle se demandait comment il pouvait être si audacieux. Mais d'un autre côté, elle se sentait également fautive. Elle réalisa qu'elle n'avait pas pris le temps de regarder qui rentrait dans sa chambre.

Il la dévisageait avec insistance, comme s'il désirait ardemment quelque chose d'elle mais n'osait point le formuler, ou peut-être avait-il simplement oublié la raison de sa présence dans sa chambre.

Anna se demandait s'il allait finalement s'exprimer ou bien poursuivre sa contemplation silencieuse.

—Bonjour, puis-je vous aider Mr Guzmán? S'était-elle décidée à dire afin de mettre fin à cette situation gênante.

Vengeance à double faceWhere stories live. Discover now