Petit ami et Compagnie 2 - Réapprendre à aimer (Terminée)

Chapitre 2 : Le lendemain de soirée

Tout en lâchant un râle, je m'étire puis roule sur le dos. Je suis bien, au chaud, à tel point que je resterais volontiers toute la journée dans mon lit. L'idée de rattraper mes heures de sommeil et jouer à la faignante est plus que tentante.

Pourtant, je sais que je ne peux pas me le permettre. Alors je soupire tandis que mes paupières s'ouvrent. Ce geste réveille une douleur à la tête qui devient rapidement forte et je grimace. Le tambourinement dans mon cerveau s'accentue lui aussi.

Merci à l'absence de luminosité sans quoi mes yeux auraient été éblouis.

Alors que je me dis que je bois un peu beaucoup ces derniers temps, je réalise qu'il y a quelque chose qui est étrange. Me suis-je réveillée avant que l'alarme de mon portable ne se déclenche ? Et pourquoi Happy ne vient pas sauter sur mon lit ?

Comprenant définitivement que quelque chose cloche, je m'assois dans le lit et tâtonne la table de nuit à la recherche de mon portable. Me rendant compte que le meuble n'est pas comme d'habitude, je fronce les sourcils. Mes doigts touchent les draps et cette fois-ci, il n'y a plus aucun doute.

Ils sont bien trop doux pour être les miens, ce qui veut dire que je ne suis pas dans ma chambre ! Seigneur, mais que se passe-t-il ?

Dans la panique, je tapote le mur à la recherche d'un interrupteur et quand la lumière s'allume, mon cerveau plante. La chemise que je viens d'apercevoir, bien pliée sur la chaise en face de moi, est une chemise d'homme. Mais que s'est-il passé ? Bon sang ! J'ai beau me creuser les méninges, le seul résultat que j'obtiens c'est une céphalée. Les souvenirs de la fête sont trop flous et hachés.

Je me décide enfin à sortir du lit et suis tout de même rassurée de voir que je suis encore habillée. C'est déjà ça !

— Qu'est-ce que c'est que ça ? soufflé-je en regardant la chemise grise.

Bien que mon cerveau soit un peu fatigué, la réponse me saute subitement aux yeux. Ça y est, je reconnais cette chambre. C'est celle de Jales !

— Quelle heure...

Je ne finis par ma phrase en voyant les petits nombres qu'affiche l'écran de mon portable. Non, ce n'est pas possible. Il est presque midi ! Pourquoi mon réveil n'a pas sonné ? Pourquoi je suis chez Jales ? Et où est-ce qu'il est d'abord ?

C'est le cœur battant que j'ouvre la porte. Sur mes gardes, je traverse le couloir puis descends les escaliers et je découvre bien vite que la maison est vide. Jales doit être au boulot, endroit où moi aussi je devrais me trouver à cette heure-ci.

Deux absences en moins d'un mois. Je vais me faire virer, c'est certain !

Tout en essayant de ne pas céder à la panique, je rentre dans le salon. Où a-t-il bien pu mettre mon sac ? J'en ai besoin pour rentrer chez moi ! Les clés de ma voiture sont dans ma maison et... Attendez, est-ce que je suis rentrée en voiture ? Je ne m'en souviens même pas.

Je ne trouve pas mon sac dans le séjour et soupire. Je pars donc dans la cuisine, priant pour que mon bien y soit. Malheureusement même dans cette dernière, il n'y a rien. Commençant à trouver cela plutôt désagréable, je remonte à l'étage pour récupérer mon portable. Je pianote sur celui-ci et tape du pied en espérant que mon voisin réponde à mon appel.

Bien évidemment, le concerné ne décroche pas. Subitement agacée, je balance mon cellulaire sur le lit et visse mes poings sur les hanches.

— Bloquée chez son voisin, ça c'est la meilleure !

Bon, réfléchis Annabelle. Tu n'as pas ton sac, ni même la voiture. Mais tu peux sortir par une fenêtre et contacter Juliette qui a le double de ta maison et... Et lui dire que tu viens d'être séquestrée par ton voisin ?