Petit ami et Compagnie 2 - Réapprendre à aimer (Terminée)

Chapitre 22 partie 2

Lorsque j'ouvre la porte, une bonne odeur chatouille mes narines et mes yeux découvrent avec bonheur, un sol bien plus clair qu'à mon départ. Jales sort de la cuisine pour récupérer mon blouson qu'il va poser sur le portemanteau et je souris devant mon tablier vichy. Mon beau brun est craquant ainsi et je crois qu'il vaut mieux que j'aille faire une petite toilette à mon chien au lieu de fantasmer sur ce que lui et moi pourrions faire dans ma cuisine.

— Je vais laver Happy ! lancé-je et je le vois retourner aux fourneaux.

Jales lève sa spatule tandis que je fais signe à mon chien de me suivre.

Arrivée dans la salle de bains, j'allume la musique sur mon portable que je pose sur mon lavabo. Je commence à remuer la tête en rythme avec le morceau de Ricky Martin, car c'est le chanteur préféré de Happy pour sa séance de remise en forme puisqu'il n'est pas rare qu'il se dresse sur ses pattes arrières et fasse le chien de cirque, puis récupère une serviette pour mon toutou. Je cherche ensuite son shampoing et pose mon sèche-cheveux au sol.

Chaque fois que je dois le laver, ce qui arrive assez souvent comme tout chien d'appartement, c'est la guerre entre lui et moi. Non pas que Happy ait peur du bain puisqu'il est habitué à ses séances de toilettage depuis petit, mais c'est à la fin que ça se corse : au moment du séchage !

J'ai préféré ne pas dire à Jales que le sol serait à nouveau sale d'ici dix minutes, parce que je ne voulais pas le faire déprimer. Le pauvre !

— Tu t'en sors ?

Les deux secondes durant lesquelles je me retourne pour regarder Jales que je n'ai pas entendu arriver suffisent pour que Happy se secoue. Je me redresse, la bouche grande ouverte et finis bien vite les fesses sur mon tapis de bain.

J'entends aussitôt un rire derrière moi et bientôt une main apparaît sur le côté pour m'aider à me relever.

— Non mais regardez-moi ça ! lance Jales en tirant sur mon tee-shirt puis en m'arrangeant les cheveux.

Les secondes supplémentaires que je mets à essayer de saisir ce qu'il veut bien vouloir dire avec un simple « regardez-moi ça » permettent à mon chien de sortir de la baignoire, sans sa serviette et de mouiller la salle de bains avant de débouler dans le couloir.

— Oh Seigneur Happy ! hurlé-je alors que Jales me serre dans ses bras.

— Quoi Happy ?

— Il est trempé et il va tout salir ! rouspété-je tandis qu'il resserre un peu plus son étreinte, m'empêchant ainsi de m'élancer à la poursuite du petit fou.

— Je vois... mais il n'est pas le seul à être dans cet état, rétorque Jales en tirant une nouvelle fois sur mon tee-shirt qui a lui aussi pris la douche.

Je comprends enfin la signification de son regard et roule des yeux. Les hommes alors !

— Oh oh, calme tes ardeurs hein, je ne l'ai pas fais exprès ! répliqué-je en rigolant.

Et bien que ce soit dur à croire, je n'ai pas mis un vêtement blanc dans le but de faire un remake des tee-shirts mouillés. Je le jure !

— Fais exprès ou pas, tu ne chasseras pas les idées que tu m'as mis en tête désormais, souffle-t-il en m'embrassant dans le cou.

Décidément, quand ce n'est pas moi qui déraille, c'est lui qui prend la relève !

— Jales, je dois vraiment essuyer Happy, il va tout salir. Puis on n'a pas mangé et on doit répéter ma rencontre avec tes parents pour que je sorte pas d'absurdité, râlé-je tandis que sa main remonte le long de mon ventre.