Petit ami et Compagnie 2 - Réapprendre à aimer (Terminée)

Chapitre 3

— Aboule la naine !

Tout en ignorant celui qui fait plus de bruit qu'un groupe de dix gamins, je referme mon frigo. En me retournant, je découvre Maxime assit sur la ravissante petite table de chêne clair que je me suis achetée il y a trois ans désormais. Max me sourit et je roule des yeux. Bien vite, il lève les mains pou attraper la canette de coca que je lui lance.

— Merci la naine.

Lorsque je passe à ses côtés, il descend de mon meuble et me suit en direction du salon.

Ne pouvant pas se libérer pour vendredi soir car il a une fête d'anniversaire de prévu, mon cousin a décidé de décaler notre soirée cinéma au mercredi 28.

Alors que nous passons la porte du séjour, je suis surprise de voir Max courir en direction du canapé. Quelques secondes plus tard, il s'échoue dessus. Je comprends rapidement qu'il a la bêtise puisqu'il profite de l'instant où je me dirige vers le fauteuil pour me faire un croche pied et je manque de tomber la tête la première sur ma table basse.

Maxime ricane comme un imbécile mais dès l'instant où il aperçoit mon regard noir, il se stoppe. Les hommes et l'immaturité, ou Max et sa gaminerie devrais-je dire ! C'est vrai que ce n'est pas bien de généraliser.

Je donne un coup sur le ventre à Maxime et il se redresse pour me laisser une place à ses côtés. Il étire ses bras et en passe un derrière moi. Il est à l'aise, comme à chaque fois qu'il vient ici. Les gens qui nous aperçoivent pour la première fois pensent toujours que nous sommes un couple, ce qui en y pensant est totalement dégoûtant étant donné nos liens familiaux.

De plus, ce n'est jamais agréable pour Alice.

— Je sais que tu ne veux plus en parler, mais laisse-moi te dire que je pense que tu lui as pardonné trop rapidement. Tu aurais dû me laisser le menacer de lui arracher les couilles avant. Peut-être que ça lui aurait remis les neurones en place.

Je soupire et hausse un sourcil tandis que mon cousin lève les mains en signe d'abandon.

— Je sais je sais, c'est ta vie et ça ne me regarde pas. Sauf que si, Anna, car t'es ma famille et que si on te fait du mal, j'estime que tu mérites qu'on te venge. Mais soit... On fera comme tu veux.

En l'espace de quelques jours, son avis concernant Jales a complètement changé. Si le 24, il était du genre à m'obliger la confrontation avec mon voisin, désormais, il serait plutôt du genre à vouloir lui refaire le portrait.

Bien évidemment, je ne lui en veux pas. Comment pourrais-je, alors que moi-même, je trouve avoir pardonné à Jales trop vite ? Mais le fait est qu'il n'est pas à ma place et que contrairement à moi, qui éprouve des sentiments pour mon voisin, lui n'a que de la sympathie pour lui. Et encore, vu les circonstances actuelles, je ne suis plus très sûre.

— Un de mes collègues m'a dit qu'il y avait un film intéressant ce soir, change-t-il de sujet en prenant la télécommande.

Contente qu'il stoppe la conversation concernant Jales, je ramène mes pieds sous mes fesses et tire la couverture vers moi pour me couvrir. Max finit sa canette et prend la seconde sur la table basse.

— Comédie romantique ou film policier ? le questionné-je en piochant dans le paquet de chips.

Personnellement je préfère les films d'amour car en plus de pouvoir fantasmer sur les acteurs masculins, j'ai le droit à des musiques et des scènes romantiques à gogo.

— Film de cul.

Je recrache ma chips. Cette dernière va s'écraser, émiettée sur mon beau tapis gris et jaune. Mon cousin s'approche de moi pour me tapoter le dos mais je le repousse avant d'arracher la télécommande à Max et éteindre l'écran.