/!\ SPOILER ALERTE : LIRE LE TOME 1 AVANT /!\
Après quelques rencontres loufoques, Annabelle a fini par trouver son Alexander en la personne de Jales, son nouveau voisin. Seulement s'il y a bien quelque chose à quoi elle ne s'attendait pas, c'était...
Jales quitte la maison tôt le lendemain matin, car afin de ménager ses parents, il a décidé de les accueillir chez lui. Autrement dit, je dois mettre les bouchées doubles pour être prête pour voir Rachel et Richard dans un restaurant chic et ensuite faire un tour à l'opéra !
Après avoir lu le petit mot tendre de mon chéri posé sur ma table de nuit, je passe un coup de fil à Alice pour lui demander de l'aide à propos de ma tenue.
J'aurais pu téléphoner à Zoey ou Irina (pas Madison car je ne partage pas du tout son style vestimentaire), si elles ne bossaient pas aujourd'hui. Je sais également que ma sœur se serait fait un plaisir de me conseiller, si elle n'était pas en cours. Quant à ma mère, je sais déjà que son choix serait trop excentrique pour moi !
Voilà donc pourquoi je me suis dit que me tourner vers Alice était une bonne idée. Et je le pense toujours.
Je sais que je ne suis pas une femme qui s'en sort grâce à son physique. Je ne suis pas non plus une femme qui sauve les meubles avec son élégance ou son intelligence démontrée durant de longs débats en tout genre. En fait, quand j'y pense, je suis juste celle dont on rigole parce qu'elle vient de s'entraver dans le beau tapis du couloir.
Alors si je veux tenter l'impossible et me faire accepter de maman et papa Holfender, il est temps pour moi d'utiliser des stratagèmes illusoires !
Je perds une bonne partie de mon audition à cause des cris de joie que pousse Alice en apprenant au téléphone que je souhaite qu'elle soit ma styliste ou au moins ma conseillère, puis me décide ensuite à descendre rejoindre Happy pour sa sortie matinale.
Tout en attachant mes cheveux, j'enfile mes chaussures pour amener mon chien dehors et ce filou décide de me filer entre les jambes dès que j'ouvre la porte. Il me faut quelque secondes avant de réaliser qu'il se fait la malle, lui qui d'habitude se contente de se défouler dans mon jardin avant de faire sa pause pipi.
Une fois sortie de ma léthargie, je m'engage sur le chemin de gravier puis bifurque sur l'herbe humide. Il me faut, cette fois-ci, moins de deux secondes pour glisser sur ma sublime pelouse et me vautrer par terre.
— Happy ! hurlé-je, en relevant ma tête venant d'embrasser avec passion ou plutôt violence, le sol.
Le spectacle que je vois en posant les yeux sur mon chien me vaut un hoquet d'effroi. Mon cœur s'emballe et ma tête, bien qu'en vrac, tente de trouver une solution à mon problème. Mais mon cerveau ne trouve rien, si ce n'est que je dois me relever et avec le plus de dignité que je puisse avoir, m'avancer vers Happy agressant la femme sur le trottoir à coups de léchouilles incontrôlables.
Tout en tirant sur mon haut de pyjama taché par mon gazon, je passe une main dans mes cheveux attachés à la va-vite. Les bosses que j'ai faites sont si grosses que je suis certaine que ça me déforme la tête.
Oh Seigneur Annabelle, comment peux-tu avoir fait une telle chose ? Comment peux-tu te mettre sans arrêt dans de tels pétrins ? J'abandonne, après plus de vingt-neuf ans de tentatives de sauvetage en mer, je retire la bouée et je jette l'éponge et ce, définitivement ! déclare la petite voix dans ma tête, et je reconnais qu'elle a raison de lâcher prise face à « Annabelle la calamité ».
Je fais attention de ne pas glisser une nouvelle fois et traverse le reste de ma pelouse. Chaque pas me rapprochant de la belle femme en blazer me serre un peu plus la gorge.
Comment ai-je pu me mettre dans pareille galère ?
J'ose à peine affronter son regard sombre et ravale ma salive en apercevant ce qui ressemble clairement à des escarpins Louboutin. Non pas que je m'y connaisse niveau chaussure mais Irina si. Tout comme Sophia.
— Je suis vraiment désolée !
Je me jette sur mon chien et grimace en voyant que ce dernier a sali son beau pantalon blanc, le vêtement le plus classe que je n'ai jamais vu, je crois bien.
— D'ordinaire il ne s'échappe pas ainsi. Vous devez lui avoir tapé dans l'œil. Non pas que je veuille dire que vous êtes une chienne hein... Oh Seigneur mais qu'est-ce que je dis ? soupiré-je en me frottant la joue. Bonne journée madame !
Je fais un léger signe de tête et sans laisser le temps à mon interlocutrice de dire quoi que ce soit, soulève mon chien en grimaçant. Il va vraiment falloir que je le rationne niveau croquettes. Puis la tête basse, je me dirige vers ma maison.
Vilain Happy ! Tu ne feras même pas pipi pour la peine, tiens ! décidé-je en le regardant durement. Je secoue cependant la tête en me reprenant et je me dirige aussitôt vers son enclos. Je pense que je vais laisser mon chien ici durant quelques minutes, le temps qu'il se calme un peu. Oui, c'est préférable.
Décision prise, j'ose un coup d'œil vers la maison de Jales avant de rentrer honteusement chez moi et je découvre qu'il me regarde.
La belle femme élégante que Happy a sali se tient à ses côtés et cela ne fait que confirmer ce que je pensais : je viens de rencontrer pour la première fois ma belle-mère dans un pyjama rempli de boue et les cheveux dignes d'un savant-fou.
Décidément, il semblerait que ce genre de situation se répète sans cesse avec la famille Holfender !
C'est le moral dans les chaussettes que je referme ma porte. Adieu les beaux espoirs de faire bonne impression. Je sais désormais qu'il faut que je demande un relooking total, voire même une chirurgie faciale et que je prie sans relâche pour que Rachel Holfender ne me reconnaisse pas ce soir.
Quelle poisse !
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Annabelle la boulette a encore frappé on dirait bien haha...
C'est la fin de la publication des chapitres, on se retrouve demain pour 3 nouvelles parties !
