Au gré du vent

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Je préviens à l'avance que je ne me suis pas relue. Si vous relevez des fautes d'orthographe n'hésitez pas à le signaler avec un commentaire !
Bonne lecture !

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Gaara était à présent à côté de moi. Il avait posé son sac en douceur sur la table, et s'était avachi sur sa chaise, un bras passant derrière le dossier, l'autre reposant sur le bureau. Il me fixa. Pendant quelques secondes seulement, mais c'était déjà une éternité pour moi. Il n'ébaucha pas l'ombre d'un sourire. Il restait figé, comme une statue. Les élèves ricanèrent, et moi je fuis son magnifique regard cristallin. Cependant, les secondes s'écoulaient à une lenteur mortelle, et je ne pouvais plus supporter cette attention dérangeante. Neji s'exclama en premier.

— « Hey mec ! Tu ferais mieux de bouger de là ! Sinon-
— Sinon quoi ? » le coupa rapidement la voix rauque et sèche de Gaara. Nous l'entendions résonner pour la première fois dans l'air. Elle était, presque douce à mon goût. Une voix apaisante, c'est comme cela que je le ressentais. J'osais poser rapidement mes yeux sur le jeune homme à mes côtés. Il fixait méchamment Neji, le défiant silencieusement de continuer. Quant au jeune Hyuuga, il remis son masque condescendant en l'espace de quelques secondes. Pourtant, tout le monde avait remarqué que l'intervention du nouveau l'avait dérangé au plus haut point. Personne ne coupait la parole à Neji. C'était à ses risques et périls.

— « Tu risques juste de mal tourner... » Grommela-t-il agacé.

Gaara esquissa un sourire narquois. Je ne le comprenais pas. Était-il amusé par la situation ? Se moquait-il ouvertement de Neji ? Si oui, j'espérais pour lui qu'il avait suffisamment de forces dans ses poings.

— « Cessez ce combat de coqs je vous prie, nous perdons un temps précieux, s'exclama notre professeur de littérature. Bien, maintenant poursuivons notre étude sur... sur quoi portait-elle déjà ? Demanda-t-il en toute innocence.
— Sur Antigone, Monsieur » Répliqua la jolie voix de Sakura. Elle affichait un sourire de fierté démesurée tout en lançant un regard aguicheur en direction de Gaara. Celui ne lui porta aucun intérêt, ses yeux étaient rivés sur l'extérieur, sa tête reposant lâchement contre la vitre embuée. Le froid était terrible en ce début de novembre. J'osais alors me pencher en douceur vers mon nouveau voisin. Ma bouche s'ouvrît, et laissa s'échapper quelques mots.

— « Cette place... é-était prise t-tu sais. Murmurai-je tout doucement. Je l'avais dis tellement faiblement que je craignais qu'il ne m'ait pas entendu.
— Et alors ? Résonna la voix de Gaara. Il plongea son regard dans le mien et je frissonnais. Ce garçon n'était pas comme les autres. Je baissais la tête, craignant des représailles.
— N-non rien » chuchotai-je en me repliant sur moi même.

J'entendais le jeune garçon soupirer et se tourner de nouveau vers la fenêtre. Les minutes défilaient et notre professeur s'évertuait et se fatiguait à tenter de nous faire apprendre le mythe de la princesse de Thèbes. Toute une heure perdue selon lui, car mes camarades n'y portaient pas d'intérêt. De ce fait, Kakashi brassa de l'air et parla dans le vent pendant les pauvre 19 minutes de cours qu'ils nous restaient.

Quand les cloches sonnèrent midi, la foule se rua hors de la classe en l'espace d'une minute. Ils servaient des spaghettis aujourd'hui à la cantine. C'était un événement plutôt rare. Je rangeais silencieusement mes affaires, guettant la sortie de Neji et sa troupe, pour pouvoir circuler en paix. Mais apparemment, ils n'étaient pas décidé à partir. Qu'attendaient-ils ?

— « Hey ! Gaara c'est ça ? Tu veux venir manger un bout avec nous ? » questionna gentiment Sakura.

Mon nouveau voisin ne prit pas la peine de lui répondre. Il l'ignora et passa simplement devant elle, la laissant déconfite, son ego réduit en miette. Elle réitéra sa question, sans qu'aucune réponse ne lui parvienne. A bout de patience elle jeta un regard significatif à Neji. Mon bourreau rattrapa in extremis Gaara, lui tenant fermement le bras. Il vociféra quelques mots.