Chapitre 29

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                                                        Salope - TESSAE

Pdv Lola

Après avoir raccroché à mon père, je pleure pendant une heure avant d'avoir une soudaine envie de cuisiner. Je calme mes pleurs puis vérifie l'état de mes placards pour voir ce que je pourrait faire à manger. Je m'aperçois qu'il me reste presque rien. Je décide donc d'aller faire des courses. Je remplis mon attestation. Prends mes sacs à courses, mon sac à main et part faire mes courses. Je sors de l'immeuble. Puis je tourne au coin de la rue. Un homme sort d'un immeuble situé en face du trottoir sur lequel je marche. Il me siffle.

- Hey, mazelle vous êtes charmante, sa vous direz une glace à la menthe.

J'accélère le pas tout en essayant de paraitre la plus naturelle possible. Je calcule rapidement de tête le temps qu'il me reste avant d'arriver au supermarché. Je me rends compte que j'en ai encore pour dix minutes et que tenir dix minutes dans cette situation c'est presque impossible. Je prends mon téléphone et cherche le commerce le plus proche qui est ouvert. Je ne trouve que le supermarché à moins quinze minutes. Pendant le temps, où j'ai fait mes recherches mon agresseur à lui aussi accéléré le pas.

- Hé salope retourne toi.

Ne te retourne pas.

- Je te parle tu pourrais au moins me répondre.

J'essaye de l'ignorer mais c'est mission impossible surtout vue le jour qu'on est. N'importe quel autre jour de l'année, j'aurais croisée les doigts pour qu'un inconnu apparaissent à ce moment-là et m'aide à me sortir de ce pétrin. Je ralentis pour qu'il arrive à ma hauteur et je lui met mon poing dans sa figure. Puis je me détalle en direction du supermarché.

Je cours le plus vite possible jusqu'à que j'arrive au supermarché. Je rentre dedans m'assoit quelques minutes sur un banc juste pour que j'ai le temps de reprendre mes esprits. Puis, je commence à faire les courses. Je suis a peu près au milieu du magasin lorsque la musique que diffuse les supermarché est remplacé par les messages de préventions contre le covid-19. Je me rends compte que j'ai fait une énorme connerie en donnant un coup de poing à cette homme avait le covid, il y a de forte chance pour que je l'ai maintenant moi aussi. Je me maudis puis continue de faire mes courses.

Une fois mes courses fini, je sors du magasin et commence à rentrer chez moi. Malheureusement, au bout de trente seconde, je me rends compte que je suis suivi par quelqu'un. Je sors un miroir de ma poche pour voir si je connais la personne qui me suit. Je regarde dans le miroir et me maudis d'avoir voulu savoir qui me suivait car la personne qui me suit n'est autre que la personne a qui j'ai mis un coup de poing il y a un plus d'une heure. J'essaye de continuer a marcher normalement mais je sais que celui qui me suit doit bien se rendre compte que je l'ai remarqué. Je marche pendant une centaine de mètres en concervant l'allure que j'avais avant d'apercevoir la personne qui me suivait. Pendant cette centaine de mètre, il se rapproche de moi, pour à la fin de cette distance arrivé à ma hauteur et me mettre une main au fesse. J'avais déjà entendue des femmes donner leur ressenti lorsqu'on leur fait ce geste déplacer mais je ne m'étais jamais encore retrouvé dans cette position. Lorsque j'avais lu ou entendu tout ces témoignages, une seule pensée m'avait traversé : Mais pourquoi ne pas réagir pourquoi ces femmes restent tétanisé. Maintenant, je comprends. Je comprends leurs craintes. Leurs peurs. Leurs hontes. Je comprends pourquoi elle sont restées tétanisé, pourquoi elle n'ont pas réagit, pourquoi elle se sont laissés faire.

Le temps que je prenne conscience que je suis entrain de vivre ce qu'on déjà vécu beaucoup de femmes, je me retrouve plaqué contre le mur d'un immeuble. Toutes mes affaires sont tombées et mes sacs de courses sont renversé au sol. Il me m'attient les mains croisées en hauteurs. Je suis terrifié. Je ne trouve plus la force de bouger. Encore moins de me débattre.  Il s'approche alors de mon oreille et me murmure.

- Je vais te faire payer ton insolence. 

Il commence alors à m'embrasser le cou en baladant ces mains sur mon corps. J'ai à ce moment-là l'impression de sortir de mon corps. Comme-ci mon corps et mon esprit était à présent deux choses différentes. J'ai l'impression d'assister au viol du corps d'une inconnue. Sauf que cette inconnue c'est moi. Il continue de balader ces mains sur mon corps pendant une durée qui me parait durait une éternité avant qu'il commence à passer ses mains sous mon T-shirt et à ce qu'il commence à l'enlever.

A ce moment-là, un couple d'une quarantaine d'années sort d'un immeuble, il enlève donc ses mains et me relâchent.

- Si je te recroise, je vais te faire vivre un enfer.

Je me suis alors dis que j'était chanceuse que ce couple soit sortit à ce moment-là car si c'était cinq minutes plus tard je ne sais pas dans quelle état ils m'auraient trouvé. Je commence à ramasser mes courses et à les remettre dans mes sacs. Même si j'en ai honte. Honte de ne pas m'être défendu. Honte, de m'être laisser faire. Honte de ramasser mes courses à même le sol. Je rentre dans mon appartement avec cette honte qui se colle à moi comme mon ombre.


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J'ai bien aimé écrire ce chapitre car je trouve qu'il très fort au niveau sentimentalement. J'espère que ça se ressent quand on le lit.

Lola va-t-elle grader son agression pour elle ou va-t-elle en parler ?

Que pensez-vous de ce chapitre ?

La voisineOù les histoires vivent. Découvrez maintenant