The Maestro - Partie II ( En réécriture)

4. Ezio

L'enfer. 

Pendant tout ce temps où elle était loin de moi j'ai compris que l'enfer était sur terre. Mon monde s'est écroulé lorsque j'ai vu cette putain de vidéo. Elle était morte. Je l'ai vu mourir sans pouvoir faire quoi que ce soit. A partir de cet instant, j'ai commencé à sombrer. Je pensais que plus rien ne pouvait m'atteindre, étant donné la noirceur de mon passé. Mais j'ai eu tort. Le trou béant que je ressentais constamment depuis sa disparition ne m'a quitté qu'au moment où Valentino m'a appris que nos fichiers l'avaient identifié à Chicago. J'ai d'abord pointé mon flingue sur mon bras droit ne croyant pas une seule seconde ce qu'il me racontait. Puis quand il m'a montré une vidéo  de surveillance d'une banque et que je l'ai vu, ma vie a de nouveau prit un putain de sens.

Mon verre se brise dans le creux de ma main en repensant à tout ça. Les morceaux de verre qui entaillent ma paume me ramènent à la réalité. Je ne sais pas comment mais elle est vivante et elle m'appartient de nouveau.

Je me lève du canapé et me dirige vers la salle de bain. Mon sang se fond à l'eau glacée du robinet alors que je rince mes petites entailles. Lorsque mes yeux rencontrent mon reflet dans le miroir, je comprend pourquoi est ce que tout le monde me craint. Un sourire froid étire mes lèvres, heureux de susciter la peur chez les autres.

 Maintenant c'est à elle de me craindre. Je vais lui faire payer ce qu'elle m'a fait enduré pendant cette année alors qu'elle baisait avec ce petit con qu'il lui servait de mec. Je sors sans plus attendre de la salle de bain et me dirige vers la chambre d'ami. Je ne prend pas la peine d'allumer la lumière me sentant presque plus à l'aise dans l'obscurité. Alors que je m'avance vers l'endroit où je l'ai laissé hier soir, je perçois un mouvement sur ma droite. Je sais déjà ce dont il en retourne lorsqu'un petit bout de femme me fonce dessus. Elle parvient à me faire tomber mais je l'entraîne avec moi dans ma chute. 

Avec rapidité elle se positionne au dessus de moi et m'attaque de nouveau. Mon membre ne peut s'empêcher de durcir en la sentant assise ainsi sur moi. Elle ne s'imagine même pas à quel point ça m'excite quand elle se débat comme ça. Je dois avouer qu'elle est beaucoup plus forte qu'avant, ce qui rend les choses beaucoup plus intéressantes.

Je la laisse se défouler sur moi et attend le bon moment pour la neutraliser. Elle a une sacrée droite putain, elle pourrait largement battre un homme au combat rapproché. Mais malheureusement pour elle je ne suis pas un homme lambda. Lorsqu'elle tente de me frapper de nouveau j'arrête son poing avec ma paume et la fait basculer sur le côté. Je me positionne au dessus d'elle et bloque ses bras avec mes genoux.

- C'est ce que t'apprends Craig à tes entraînements?

Elle tente de libérer ses bras avec rage mais je suis bien plus fort qu'elle et elle le sait. La Cara que j'ai connu, n'a rien à voir avec celle que j'ai sous les yeux. Celle là pourrait me mettre une balle entre les deux yeux sans aucune hésitation. Ses yeux qui paraissaient si clairs et si brillants avant sont devenus sombres, presqu'autant que les miens. 

- Depuis quand est ce que tu me surveilles au juste?

- Depuis assez longtemps pour savoir que tu es sacrément sexy dans ton petit short de sport gris!

- Putain! T'es qu'un gros malade! Tu n'as rien d'autre à faire de plus intéressant de tes journées?!

- Sache qu'il n'y a rien de plus intéressant que ton p'tit cul.

- Je te haie! Peste t-elle en s'agitant de nouveau sous mon poids. Je veux que tu crèves!

Ses mots sont tranchants comme des lames de rasoir mais ne m'atteignent pas. En un clin d'oeil je me remet debout et la tire vers moi. Je la traîne hors de la chambre en direction du salon. Si elle croit s'en sortir si simplement elle rêve. C'est l'heure pour les confessions.