The Maestro - Partie II ( En réécriture)

11. Ezio

Mon vol jusqu'en Italie, aurait dû me calmer, mais mon sang ne peut pas s'empêcher de bouillir dans mes veines. D'une humeur massacrante, j'ai été un vrai con avec Cara. La nuit qu'on a passé ensemble était tout simplement incroyable malheureusement quelques heures après j'ai reçu un appel de Valentino m'annonçant une nouvelle qui m'a miné le moral.

Relevant légèrement la tête, j'expire longuement la fumée de ma cigarette, tentant de maîtriser au mieux mes nerfs.

- Donc, soufflé-je d'une voix faussement calme, aucune trace de lui?

- Oui. Répond Valentino les sourcils froncés. On a fouillé l'endroit où il a été vu pour la dernière fois mais rien. Ghost a épluché toutes les caméras de surveillance de la ville et il a trouvé quelque chose. Adrían était à l'aéroport quelques heures après que nous soyons arrivés à Chicago.

- Hmm, dis-je en écrasant mon mégot de cigarette dans mon cendrier. Je paris qu'il va rentrer en Italie, il est incapable de rester loin d'ici trop longtemps.

Décidément j'ai vraiment du mal à comprendre les agissements d'Adrían. C'est la première fois qu'il se comporte avec autant d'incohérence. Je me gratte le menton cherchant à comprendre la logique dans son comportement.

- Ce que je capte pas c'est pourquoi il prend autant de risques pour retrouver Cara, ajouté-je.

- Y'a un truc qui nous échappe...

- T'en penses quoi?

- Et si Cara était dans son camp?

- Développe.

- Tu ne trouves pas ça étrange qu'elle ait pu échapper à un homme comme Adrían?

On y est.

Depuis que je sais qu'elle est en vie je n'ai pas arrêté de me poser cette question. J'ai longtemps attendu, ne voulant pas trop la brusquer en la questionnant sur ce qu'elle a vécu avec mon bâtard de frère mais le moment est venu d'obtenir des réponses. J'attrape le talky-walky posé juste à côté de mon ordinateur.

- Emmène la fille. Ordonné-je à un de mes hommes.

Deux minutes plus tard, la porte de mon bureau s'ouvre. Marco entre, tenant fermement Cara par le bras. A peine a t-elle mit un pied dans mon bureau qu'elle se défait de la prise de Marco d'un geste vif.

D'un signe de la main je fais comprendre à ce dernier de nous laisser, ce qu'il fait sans plus tarder, en refermant la porte derrière lui.

- Assieds toi, dis-je à l'intention de la jeune femme qui se tient debout devant moi.

Elle hésite une seconde mais finit par s'exécuter. Son regard passe de moi à Valentino et je peux voir une once d'inquiétude sur ses jolis traits.

- Qu'est ce qu'il y a? Demande t-elle en s'enfonçant dans le fauteuil en cuir face à moi.

Je me lève de mon siège et me déplace jusqu'au fauteuil dans lequel elle est assise. Elle ne bouge pas d'un millimètre lorsque je me poste derrière elle. De l'extérieur on pourrait dire qu'elle est sereine mais je suis sûr que son coeur bat actuellement à tout rompre dans sa poitrine.

- Dit moi bambina, murmuré-je en me penchant à son oreille, comment as tu fait pour échapper à ce petit con d'Adrían?

Mes doigts glissent sur la peau fine de son cou, sous laquelle son pouls bat fortement. A ce simple contact, sa peau se recouvre de chair de poule.

- En quoi est-ce important? Finit-elle par répondre.

A ces mots je me place devant elle en posant mes mains sur l'accoudoir de son siège. Face à la distance de nos deux corps, elle s'enfonce un peu plus contre le dossier.