29. Ezio

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- Enfin des vacances, souffle Ghost en croisant les bras derrière sa tête.

Je lui lance un regard en biais tout en buvant une gorgée de mon whisky.

- Ne crois pas qu'on ne va pas bosser, petit, rétorque Valentino.

- Et ouais, tu sais qu'on ne prend jamais de réelles vacances, dis-je en m'installant plus confortablement dans mon siège.

- Pourquoi est ce que vous gâchez toujours mes moments de joie?

J'esquisse un sourire face à son air enfantin avant de finir mon verre d'un trait. 

- On est des mafieux, Zaccaria. Pas des stars hollywoodiennes qui passent leurs vies à St-Barth, réponds-je d'un ton faussement sérieux.

Valentino glousse légèrement avant de prendre son verre de whisky. 

- En plus vous ne me laissez même pas boire! S'indigne Ghost en agitant ses mains devant lui.

- Tu n'es pas encore prêt pour boire quelque chose d'aussi fort, t'es encore qu'un môme! Rétorque mon bras droit. 

- Un môme que tu emmènes au Red, souffle Ghost en relevant ses lunettes sur son nez. 

- Tu l'emmènes au Red? Dis-je le sourcil arqué. 

- Il fallait bien qu'il apprenne un peu la vie. 

Un rire s'échappe de ma gorge. J'arrive pas à croire qu'il emmène ce môme dans mon club de strip-tease. J'y passais beaucoup de temps avant de rencontrer Cara. C'était l'époque où la coke, l'alcool et les putes étaient mes credos. La plupart de mes gars venaient relâcher la pression avec moi et on passait tout nôtre temps là-bas. Surtout Adrían, lorsqu'il faisait encore partie de mon organisation. Il était le premier à vouloir y aller à chaque fois. C'est la deuxième fois que je repense à lui depuis que Cara l'a buté. C'est un sentiment étrange, même si je le hais, sa mort ne m'a pas laissé de marbre. Il a été quelqu'un d'important dans ma vie et je ne pourrai jamais l'effacer. Nos souvenirs resteront gravés tout comme son épitaphe sur sa tombe. Enfin s'il en a une. 

Une hôtesse de l'air blonde aux longues jambes s'approche de nous avec un sourire charmeur. La manière dont elle me regard en dit long sur ses intentions. Autrefois j'aurai été attiré par elle et je l'aurai probablement baisé dans les toilettes de mon jet. Mais aujourd'hui, elle aura beau battre des cils tant qu'elle veut cela ne me fera aucun effet. Elle n'a rien comparé à ma femme. Alors qu'elle s'apprête à ouvrir la bouche, je me lève de mon siège n'ayant aucune envie de l'entendre parler. Je la dépasse et me dirige vers l'avant du jet. Cara est allongée dans un fauteuil en cuir blanc en train de bouquiner comme à son habitude lorsqu'on prend l'avion. Je manque de m'étouffer en voyant un bout du haut de ses bas, à moitié caché par sa robe pull en laine. Elle a une sacrée paire de jambes et je me sens déjà bander. Je m'accroupis à sa hauteur et pose ma main sur son tibia avant de la faire remonter plus haut. Ma femme relève les yeux de son livre avec cet air innocent qui me fait tant craquer.

- C'est une invitation? Dis-je en remontant sa robe dévoilant ainsi les bretelles de son porte jarretelles.

Elle baisse les yeux sur ma main et ses joues rougissent.

- Peut-être bien...

Je me redresse et tire les rideaux afin de privatiser le petit salon. Cara se lève de son fauteuil et retire sa robe avant de la balancer dans le fauteuil. Ma mâchoire manque de se décrocher lorsque je parcours son corps des yeux.

- Putain de merde, juré-je, le souffle court.

Son corps est décoré de pièces de lingerie en dentelle noire, ce qui suffit à me faire perdre complètement la raison. Entre son petit string, son porte jarretelles et son joli soutien-gorge, mon corps se réchauffe d'un coup. Ses yeux verts perçants me regardent l'air de me dire « Alors, tu me baises? ». Avec plaisir chérie. Je fais un pas vers elle mais avant que je ne puisse l'atteindre elle m'attrape et me pousse dans le fauteuil où elle était assise il y a quelques secondes. Avec sensualité elle s'agenouille devant moi et je sais très bien pourquoi. Elle noue ses cheveux en queue de cheval haute, mon coeur manque un battement face à la tension qu'elle fait doucement monter entre nos deux corps. Je vois flous lorsqu'elle défait la boucle de ma ceinture, déboutonne mon jean et fait glisser la fermeture éclair. Du bout des doigts elle se met à caresser ma bite durcie à travers mon caleçon. Ce simple contact me fait frémir comme un ado se faisant toucher pour la première fois. Elle approche sa tête de mon entre-jambe avant de sortir mon engin. Je pousse un long soupir alors qu'elle commence à le lécher lentement. Sa langue est un véritable appel à la déchéance et je risque de ne pas résister longtemps.

The Maestro - Partie II ( En réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant