18. Ezio

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Je frappe encore et encore, laissant ma rage accumulée, s'échapper. Les mâchoires serrées à m'en briser les dents, j'ai envie de tout exploser autours de moi. Hier soir, j'ai eu l'impression de replonger dix ans en arrière.

Le jour où j'ai emmené Mia à l'entrepôt de mon ancien chef.

Je pensais que mes blessures du passé étaient refermées mais voir Cara entrer dans mon entrepôt, a ravivé mes vieux démons. L'espace de quelques secondes, je me suis laissé déconcentré tout comme je l'ai fais lorsque Mia avait ce flingue pointé sur la tempe. Mes barrières mentales sont retombées pendant quelque secondes et je me suis senti faible. Je sais que personne n'a remarqué mon changement d'humeur puisque tout le monde était obnubilé par le show de Cara. Mais je ne peux laisser ça se reproduire. Je suis le chef de ma famille, je ne peux pas laisser mes démons du passé me déconcentrer surtout pas dans des moments aussi importants.

J'envoie une nouvelle série de coups de poings dans le sac de frappe.

Il faut que j'arrête d'associer Mia à Cara. Elles n'ont rien à voir toutes les deux. Cara est plus forte, plus sûre d'elle, plus enragée. Je sais que quoi qu'il lui arrive, elle s'en sortira toujours parce que c'est dans ses gênes, la survie. J'ai vrillé complet lorsque je l'ai vu à l'oeuvre, hier soir. D'un calme titanesque, elle a su appuyer là où il fallait pour qu'Isak crache le morceau. J'avais l'impression de voir quelqu'un d'autre et cette Cara là me rend complètement fou. Je n'en ai pas cru mes yeux lorsqu'elle a tiré sur Isak sans ciller.C'est comme si elle avait fait ça toute sa vie. Plus le temps passe et plus elle devient comme moi, c'en est presque flippant.

- Tu vas finir par te péter la main, lance soudainement une voix familière derrière moi.

Je m'arrête subitement et jette un oeil à Valentino qui se tient à quelques mètres de moi, les bras croisés sur sa poitrine.

- Si la douleur peut faire taire ma rage alors j'en ai rien à foutre de me péter la main!

- Qu'est ce qui t'arrives?

- J'ai juste besoin de me défouler, c'es tout.

- T'as besoin de te défouler parce que t'as l'esprit en vrac à cause de la minette qui dort à l'étage....

- Commence pas à faire le psy, répliqué-je d'un ton sec.

Je sais parfaitement qu'il va me sortir mes quatre vérités mais je n'ai pas besoin de rappel à l'ordre, je sais que je suis en train de faire de la merde en laissant les événements du passé me troubler.

- Ce n'est pas parce que t'es le chef d'une des familles mafieuses les plus influentes ici que tu ne peux pas te permettre d'être humain de temps en temps.

- Mes ennemis n'attendent qu'une seule chose, que je flanche! Lancé-je la mâchoire crispée, je refuse de leur faire ce plaisir!

- Je sais que t'as peur pour Cara, t'as peur qu'il lui arrive la même chose qu'à Mia...

Je pousse un soupir empli de frustration. Il me casse les couilles parce qu'il lit en moi comme dans un livre ouvert, ce con.

- Mais t'as pas à t'en faire pour elle, elle sait se défendre et se servir d'un flingue...

Il s'approche de moi, les mains dans les poches.

- Elle est comme nous, t'as vu ce dont elle est capable. Ta femme est forte aussi bien physiquement que mentalement, maintenant c'est à toi de lui faire confiance.

- Va me la chercher.

Il hausse un sourcil de surprise.

- Je veux la voir à l'oeuvre.

The Maestro - Partie II ( En réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant