The Maestro - Partie II ( En réécriture)

30. Cara

Le ding de l'ascenseur me fait tressaillir. Ezio se place derrière moi et place sa main au creux de mes reins pour me faire avancer. Le coeur battant, je n'ai aucune idée d'où il m'emmène. Je sais qu'on est dans un endroit fréquenté puisque j'entendais pas mal de voix autours de moi mais je ne saurai dire où exactement. Ezio me retient par le bras m'empêchant de faire un pas de plus alors qu'un petit bip résonne non loin de moi. Une porte s'ouvre puis il me tire de nouveau vers l'avant. Mes bottines claquent sur le sol alors que mon excitation grandit à mesure que les secondes passent. Alors que la porte se referme les mains de mon italien glissent le long de mes bras ce qui me provoque un frisson. Ses lèvres douces se posent au creux de mon cou alors que la chaleur de son corps me consume.

- Ce soir, je ne vais faire qu'une bouchée de toi, chérie, murmure t-il à mon oreille.

Un nouveau frisson me traverse, cette fois ci, bien plus puissant. Ses doigts défont le noeud du bandeau qui me prive de la vue. Battant plusieurs fois des cils, mon coeur manque un battement en voyant mon environnement. Une suite d'hôtel aux lumières tamisées et à la décoration sombre se profile devant moi. Un grand lit à baldaquin trône au centre de la pièce mais ce n'est pas ce qui attire le plus mon attention. Non, c'est le tableau qui est accroché juste au dessus qui me coupe le souffle. Je m'approche d'un pas lent afin d'observer la photographie aux couleurs négatives.

C'est moi.

Je suis endormie, les cheveux en pagaille, la bouche légèrement ouverte. Une vague de chaleur me parcourt le corps.

- Tu étais bien trop belle pour que je n'immortalises pas ce moment, me souffle Ezio à l'oreille.

Je me retourne, les sourcils haussés.

- Tu rigoles j'espère, j'ai une tête abominable là dessus!

Il secoue la tête.

- Tu ne te vois pas comme moi je te vois, bambina.

Je jette un oeil autours de moi, ne reconnaissant pas les lieux.

- Mais où est ce qu'on est?

- Dans un de mes hôtels aux îles Baléares.

- Oh...

Un de ces hôtels? Aux îles Baléares? Rien que ça! J'ai tendance à oublier qu'Ezio est un homme ultra puissant et surtout très riche. Ce qui paraît incroyable pour moi, est banal pour lui.

- Cette suite est ma suite privatisée de l'hôtel, c'est moi qui l'ai décoré...

Je jette un oeil au plafond en matériaux sombres et aux ornements. Il n'y a pas à dire, cette suite est incroyable. L'ambiance de la pièce est emplie d'électricité, c'est comme si elle avait été pensée pour faire augmenter la chaleur de mon corps.

- Tu l'as décoré dans un but bien particulier, j'ai nommé « la baise ». N'est ce pas?

Il rit.

- La baise avec la femme sur ce tableau, répond t-il en pointant du doigt mon portrait.

M'avançant d'un pas, je me hisse sur la pointe des pieds pour l'embrasser tendrement sur la joue.

- Tu me donnes cinq minutes? Dis-je en plongeant mon regard dans le sien.

- Prends ton temps, bella.

Le sourire aux lèvres je cherche la salle de bain des yeux et ne tarde pas à la trouver. Enfermée à double tour, je retire rapidement mes vêtements et surtout tout l'attirail de dentelle que j'avais dans le jet. Je relève mes cheveux en chignon puis vais prendre une douche rapide. J'ai encore l'odeur de sa peau sur moi et elle ne risque pas de partir de si tôt, vu la nuit qui m'attend.