6. Ezio

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Je passe au crible toutes les données que Ghost, mon hacker, vient de m'envoyer. Pour une fois que je suis loin de chez moi et que tout se passe bien. Même si je sais que Valentino gère tout à ma place, je ne peux m'empêcher de vérifier par moi même.

Malgré toute ma bonne volonté, je peine à rester concentré sur mon écran. Je prend moins de cinq minutes à vérifier que les comptes sont bons en général mais là, ça va faire une heure que je suis bloqué sur la même page.

Putain.

Tout ça c'est à cause d'elle. Elle va me rendre dingue. Ça fait deux heures qu'elle se prélasse au bord de la piscine et qu'elle m'ignore royalement. Je ne sais même plus comment me comporter avec elle. Je sais que si elle agit comme ça c'est parce qu'elle n'en a plus rien à foutre de rien.

Adrían a brisé son âme pendant que je me noyais dans l'alcool pensant qu'elle était morte. Je ne peux pas changer ce qui s'est passé, c'est trop tard. Je m'en veux tellement de l'avoir laissée dans les mains de mon frère. Rien qu'en imaginant ce qu'il a pu lui faire mon sang bout dans mes veines. Il faut absolument que je le retrouve et que je lui fasse la peau pour avoir osé toucher à ma femme.

Soudain Cara se lève de son transat et je ne peux m'empêcher de regarder les mouvements de son corps lorsqu'elle s'avance jusqu'à moi. C'est impossible de se concentrer avec une telle créature sous les yeux. C'est à ce moment que je me dis que les strings de bain devraient être interdits par la loi.

Arrivée au niveau de la table de la terrasse à laquelle je suis posé, elle relève ses lunettes de soleil sur sa tête. Sans même me regarder, elle prend mon verre de cognac et le boit cul sec. Elle le repose sur la table et tend le bras pour attraper la bouteille. Avant qu'elle ne l'atteigne j'attrape son poignet.

- Tu m'ignores et en plus tu veux boire tout mon cognac?

- C'est exactement ça!

Je l'attire à moi en la prenant par la hanche. Elle ne me repousse pas et se contente de me lancer son fameux regard noir.

- Seuls les membres de ma famille sont autorisés à boire mon cognac.

- Dans ce cas fait de moi ta mafiosa.

J'hausse un sourcil soudainement intrigué par ses mots. Faire d'elle ma mafiosa?

Je n'attends que ça putain.

Mais mon instinct me dit que quelque chose se cache derrière sa soudaine envie de faire partie de mon monde. Pas besoin de faire dix ans d'étude pour comprendre qu'elle est en train de bluffer. Elle veut jouer avec moi. Parfait. J'adore les jeux.

- Allonge toi.

- Quoi? Me lance t-elle d'un air perdu.

Je déplace tout ce qui se trouve sur la table en rotin dont le dessus est en verre et lui lance un regard entendu. Comprenant ce que je veux dire, un air hésitant passe sur ses traits fins.

- Tu as changé d'avis? Dis-je en me collant à elle.

Elle prend une expression sûre d'elle et me pousse légèrement avant de s'assoir sur la table.

On va voir jusqu'où tu es prête à aller pour m'amadouer bambina.

Je place mes mains sous ses genoux et la tire à moi, la forçant à écarter les cuisses. Elle pousse un gémissement de surprise face à la vivacité de mon geste. Mes doigts s'infiltrent dans ses cheveux soyeux alors que ma bouche trouve sans difficulté la sienne. Je l'embrasse avec animosité laissant toute ma frustration de ne pas l'avoir eu avec moi tout ce temps s'envoler. Les lèvres toujours collées aux siennes je la fais lentement descendre jusqu'à ce qu'elle soit complètement allongée sur la table. Ma bite devient de plus en plus dure au moment où mes doigts glissent sous la ficelle de son haut de maillot noir. Je tire dessus et le noeud se défait facilement, comme s'il n'attendait que ça. La débarrassant du bout de tissu, j'attaque aussitôt ses seins. Elle se cambre au moment où ma bouche entre en contact avec son téton.

- Ezio... gémit-elle faiblement.

En l'attendant prononcer ainsi mon nom je me met à mordiller et sucer sa poitrine ronde. J'ai faim et il n'y a qu'elle qui puisse me rassasier. Je relève les yeux vers elle et sa bouche en coeur me donne aussitôt des idées. Mais j'ai le temps pour ça, je vais d'abord lui faire regretter d'essayer de jouer avec moi. Je descend lentement jusqu'à son entre jambe en parsemant sa peau de baisers. Elle pousse un gémissement et se met à se tortiller d'excitation lorsque ma tête se retrouve entre ses cuisses.

- C'est ça, murmuré-je en mordant l'intérieur de sa cuisse, crie pour moi bébé!

A chaque fois que je repose ma bouche sur sa peau, elle se cambre et putain ce que ça m'excite. Mes doigts glissent sur les extrémités de sa culotte, prêts à la lui retirer.

- Non! Stop! Lance t-elle au moment où je commence à faire glisser le petit triangle de tissu.

Elle se remet en position assise et je me redresse également. Ses joues sont toutes rouges et je n'ai pas besoin de les toucher pour savoir qu'elles sont brûlantes. Je récupère son haut de maillot de bain sans la quitter des yeux et le lui tend. Elle l'attrape d'une main alors qu'elle cache sa poitrine de l'autre. Je me retiens de sourire face à la contradiction de son comportement. J'ai gagné. Comme toujours. J'attrape brusquement sa mâchoire entre mes doigts et approche dangereusement mon visage du sien. Ses joues blêmissent à vu d'oeil et je suis heureux de constater qu'elle me craint encore.

- La prochaine fois que tu essaies de faire la maligne avec moi je n'arrêterais pas bambina, dis-je d'un ton froid.

Je la relâche et m'écarte d'elle. Elle ne perd pas une seconde et fuis aussitôt jusqu'à la maison. Cette fois ci je ne peux m'empêcher de sourire en la voyant traverser la pelouse à toute vitesse.

- Petite joueuse.

Le sourire toujours aux lèvres je m'assied de nouveau sur ma chaise et attrape mon ordinateur. A peine ai-je posé les yeux sur l'écran que mon coeur s'emballe. Un petit point rouge clignote au niveau de l'Amérique du nord. Je fais un zoom sur l'écran afin d'avoir les coordonnées précises de sa position. Chicago, Illinois. Mes muscles se tendent d'un coup. Ce bâtard la cherche. D'un élan de colère j'attrape mon verre et le balance par terre. Le bruit est aussi fracassant que l'information que je viens d'apprendre.

Je prend mon téléphone et compose aussitôt le numéro de mon bras droit. Au bout d'une tonalité, il décroche. Toujours aussi rapide, pour ne pas changer.

- J'ai géolocalisé Adrían.

- Il est où cet enfoiré?

- Chicago.

Un silence suit ma réponse. Il a comprit ce que ça signifie. C'est ce que j'apprécie le plus chez Valentino, il comprend sans que je lui dise le moindre mot.

- Je veux que tu ailles le tirer hors de son trou et que le ramène en Italie.

- Avec plaisir. Vivant?

- Ouais. Je lui réserve quelque chose de bien particulier.

- Ok.

- Tu sais ce que tu as à faire quand tu arrives à l'aéroport.

- Oui.

Je ne dis pas un mot de plus et raccroche. Je ne peux m'empêcher de jubiler. Mon frère a toujours été obsédé par ma vie et par tout ce que je possède. Il m'a vu construire mon empire et s'il n'avait pas déconné, il aurait pu être à mes côtés à l'heure actuelle.

Au lieu de ça, il a préféré me trahir en essayant de voler tout ce que j'avais construis. Ça va faire cinq ans maintenant qu'il s'évertue à me mettre des bâtons dans les roues. Son besoin de me réduire à néant est devenu complètement obsessionnel, au point qu'il a fait enlevé un bon nombre des nanas avec qui j'ai couché pour pouvoir passer derrière moi.

En enlevant Cara, ma femme, il a fait plus que fort. Il l'a eu avant moi et ça je ne le supporte pas. Je devais être le seul et unique homme qu'elle connaîtrait mais il me l'a enlevé. Il a fait d'elle sa petite poupée et aujourd'hui le corps de ma femme est parsemé de cicatrices.

Je serre les dents de rage. Maintenant qu'elle est de nouveau à moi, je vais m'occuper une bonne fois pour toute d'Adrían. Si ces dernières années, j'ai été clément avec lui, compte-tenu de notre passé de merde, je le serais plus aujourd'hui. Je vais le détruire comme il a détruit Cara, jusqu'à ce qu'il supplie la mort de l'emporter.

The Maestro - Partie II ( En réécriture) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant