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[Twenty One Pilots — Ride]

« La forme des arbres se distinguait dans la pénombre, j'avançai sans savoir où aller

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« La forme des arbres se distinguait dans la pénombre, j'avançai sans savoir où aller. »

Paris

   J'aurais voulu pouvoir dire quelque chose qui la rassurerait, là, alors qu'elle jetait cette pauvre fleur dans ce trou terreux. Mais que pouvais-je dire qui la réconforterait alors qu'elle se trouvait face au cercueil de sa meilleure amie ? Rien, absolument rien. Même les plus beaux mots n'auraient pas pu la faire sourire. Elle gardait pourtant les épaules droites et son air irréprochable, le menton levé.

   Je l'admirai, je l'admirai pour ne pas faillir dans ces moments-là. Car après tout ce qu'elle avait subi, elle continuait de se battre contre le monde et contre elle-même. Je commençai à la connaître, jamais elle ne se serrait permise de pleurer devant autant de monde. Et je savais à quel point elle avait envie de perdre pied et de se laisser aller au torrent de larmes qui la démangeait de couler le long de ses joues porcelaines.

   Elle serra les poings un instant, puis se retourna et m'adressa ce qui dut être l'illusion d'un sourire. Ses yeux tristes se plantèrent dans les miens, ils n'était pas que chagrinés, ils étaient aussi confus et troublés. Je fronçai les sourcils en tendant ma main vers elle, et elle fit glisser ses doigts entre les miens, pensant ne laisser paraître aucune émotion, mais je savais exactement ce qu'elle ressentait. Nous nous éloignâmes du cercueil, sortant du cimetière pour chasser cette atmosphère étouffante.

   Lorsque j'arrêtai de marcher, je lançai un regard vers Madison, elle était en train de pleurer entre les bras de mon meilleur ami, au loin. Elle m'avait dit tôt ce matin avant le départ que quelqu'un avait touché à la peluche de Daniela, mais que ce n'était aucune d'entre-elles. Ce qui signifiait que quelqu'un était certainement encore entrer dans leur chambre, alors que les portes étaient surveillées, ainsi que les fenêtres. Je mentirais si je disais que je n'étais pas tout aussi inquiet qu'elles. Si Tom avait été arrêté et que quelqu'un continuait à s'en prendre à Dani, alors je n'avais peut-être pas tord en disant qu'il y avait deux coupables.

   De plus, le fait qu'on puisse pénétrer dans la chambre de Madison sans être vu alors que toutes les entrées étaient surveillées ne me disait rien qui vaille. Celui qui était à l'origine de tout ça connaissait parfaitement les couloirs du pensionnat. Et c'était pour cela que je devais mettre la main sur ce fameux bouquin qui contait l'histoire de notre école.

   — À quoi penses-tu ? me questionna Daniela.

   — À rien, dis-je en secouant la tête.

   — C'est ce que tu m'avais répondu l'autre soir dans l'infirmerie, avant d'ajouter que tu pensais en fait à tout, fit-elle, légèrement moqueuse.

   Je me rappelai de ça comme si c'était hier. C'était le soir où je l'avais retrouvé piégée dans le placard à balai et qu'elle m'avait demandé de rester. À ce moment-là, je la considérais encore comme une petite peste qui ne cherchait qu'à se faire remarquer. J'essayais encore de résister à ses yeux bleus comme des saphirs et je me trouvais toujours des excuses pour ne pas l'approcher. J'ignorais encore qu'elle agissait ainsi pour éloigner les autres, parce qu'elle avait peur d'elle et de ce qu'elle pourrait causer à ceux qui l'entouraient. Sauf que cela ne m'avait jamais arrêté, en fin de compte. Et j'en étais fier. Parce que j'avais pu découvrir cette fille qui se cachait sous cette façade barbelée, celle qui vous électrocute pour vous empêcher d'avancer lorsque vous atteignez les limites.

Woodton Suspect [EN RÉÉCRITURE]जहाँ कहानियाँ रहती हैं। अभी खोजें