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[Sam Tinnesz — Bloodshot]

« Plus j'avançai, plus j'avais l'impression que je ne ressortirais jamais de ces chemins obscurs, que tout s'écroulerait d'une seconde à l'autre

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« Plus j'avançai, plus j'avais l'impression que je ne ressortirais jamais de ces chemins obscurs, que tout s'écroulerait d'une seconde à l'autre. »

Paris

— Paris Lancaster, donc.

Je levai les yeux vers l'homme petit et joufflu qui me faisait face, son café entre les mains, je me laissai tomber sur le sofa gris en détaillant la grande pièce dans laquelle j'avais osé mettre les pieds. Mr Krokneart, le psychologue de l'école, s'installa sur un fauteuil en cuir en attendant que je réponde.

— C'est bien ça.

Après avoir posé sa tasse sur la table basse, il écrivit quelques mots sur un carnet, certainement mon prénom, alors que mes yeux se posaient tour à tour sur les objets qui traînaient. Un cactus sur la table en bois, des livres sur des étagères, des armoires aux nombreux tiroirs. Sur le canapé, d'énormes plaids et des gros coussins. Par terre, un tapis.

— C'est original comme prénom, votre mère aime Paris Hilton ? plaisanta-t-il.

Je reposai mon regard sur lui, ne comprenant pas ce qu'il y avait d'amusant là-dedans. Alors avec le plus grand des sérieux, je lui répondis :

— Ma mère adore Paris, elle voudrait aller visiter cette ville un jour.

Enfin, c'était ce qu'elle m'avait toujours raconté, et à force de la voir acheter des cadres représentant la Tour Eiffel et de la voir porter des marinières dès qu'elle le pouvait, j'avais fini par la croire. Ma mère et ses clichés français...

Je repris mon inspection des lieux. Sur le bureau trônait un ordinateur portable, et quelques dossiers. Des cadres aux murs, plutôt colorés. L'odeur du café noir qui flottait dans la pièce. Tout ici semblait être chaleureux, les affaires paraissaient être posées avec soin à une place bien précise pour que chaque personne qui entre dans ce bureau soit directement mise à l'aise. Pourtant, je savais qu'il n'y avait rien de convivial ici.

— Bien, bien, soupira-t-il. Je crois avoir entendu parler de vous, depuis quelques jours, vous êtes devenus un héros auprès des policiers pour avoir aider à l'arrestation du coupable de cette affaire.

Je m'éclaircis la voix.

— Et c'est aussi pour ça que je suis là, parce que je ne suis en aucun cas un héros, j'ai assisté à la mort d'une policière et il me semble que c'est là une raison valable de me trouver sur ce canapé en ce moment.

Enfin, je n'étais pas là pour ça à proprement parler. J'imagine que je devais avoir trouvé une excuse pour pouvoir pénétrer dans ce bureau et saisir une occasion qui ne pointerait même peut-être pas le bout de son nez. J'étais là parce que ce psy m'avait intrigué, non seulement, Daniela l'avait déjà rencontré, et peut-être que Tom aussi, mais il notait absolument tout ce que je disais et ces feuilles volantes concernant ses patients pouvaient tout aussi bien être cachées dans ces armoires.

Woodton Suspect [EN RÉÉCRITURE]Where stories live. Discover now