Chapitre 8 : Gollum

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Quinze ans s'étaient écoulés depuis le retour de prince à Mirkwood. Quinze nouvelles années de plus depuis la bataille des cinq armées. La bataille s'était déroulée il y a près de quarante ans, désormais.

Legolas et Tauriel avaient retrouvé leur amitié d'antan, celle d'avant tout ces événements tragiques qui les avaient séparés. Mais ils n'étaient rien de plus. Ils ne pouvaient pas être plus. Thranduil n'aurait laissé jamais cela arriver. Car, comme il l'avait dit à Tauriel : il n'y a pas d'espoirs.

C'est donc en tant qu'amis qu'ils avaient vécu ces dernières années, réunis dans la sombre forêt de Mirkwood.

C'était dans cette même forêt que marchait Tauriel, suivi de près par plusieurs gardes. Pendant leur patrouille matinale, ils avaient exterminé à la lisière de la forêt un groupe d'orcs venus de Dol Guldur. Et maintenant que le soleil se rapprochait de son zénith, ils étaient sur le chemin du retour.

Ils approchaient du pont qui surplombait la rivière quand l'elfe aux cheveux roux aperçu un cheval à l'entrée des portes. À côté de lui se tenait un homme, et plus loin Legolas. Lorsqu'elle se rapprocha, elle vit que l'homme était tout de gris vêtu et qu'il avait un chapeau pointu posé sur sa tête. De plus, il tenait dans sa main droite un bâton. Finalement, après toutes ces années, Gandalf était revenu.

À sa grande surprise, il semblait avoir déjà effectué ce pourquoi il était venu car il se détourna du prince elfique et grimpa, plutôt difficilement, sur son cheval qui l'attendait patiemment. Il lui fit faire demi-tour et le lança au galop sur le sentier. Le magicien la salua d'un rapide signe du menton au passage avant de reporter son attention sur le chemin, visiblement très préoccupé.

Tandis que les gardes passaient les portes du palais, elle s'approcha de Legolas, qui se tenait silencieusement à l'entrée, les bras croisés sur son buste, le regard rivé sur le Maïa qui s'éloignait au loin.

-Que faisait-il ici ? Je ne l'ai même pas vu en partant, lui dit-elle.

-Il est arrivé juste après votre départ. Mon père a une petite discussion avec lui à propos d'un futur prisonnier. Gandalf veut qu'on l'enferme dans nos cachots. Thranduil a hésité avant de finalement accepté et Gandalf a dit qu'il reviendra sous peu avec le prisonnier en question.

-Qui est ce prisonnier ? Elle lui demanda, curieuse.

-Je n'en ai aucune idée. Mon père n'a rien dit à propos de lui. Ni Gandalf d'ailleurs, il ajouta.

Il quitta du regard le sentier, où le magicien avait désormais disparu.

-Nous verrons bien quand il l'emmènera ici, il lui dit avant de s'engouffrer à l'intérieur.

Tauriel jeta un regard au sentier, avant d'entrer à sa suite dans le palais. Ce magicien avait la chance de pouvoir voyager librement, partout où il le souhaitait. Un droit qu'elle enviait de plus en plus.

*********

Tschit !

La flèche vint transpercer le cœur de la cible, parfaitement. L'elfe rousse en prit une nouvelle dans son carquois, et la plaça à sa corde. Elle s'apprêtait à lâcher le fil lorsqu'une autre flèche fendit sa première, plantée au centre. La flèche venait de derrière elle, et elle n'avait aucun doute sur son propriétaire.

-Vous n'avez pas perdu de votre précision, après toutes ses années, elle déclara.

Elle entendit des pas légers dans son dos, signe qu'il se rapprochait.

-Peut-être en ai-je même profité pour m'améliorer.

Elle haussa un sourcil, toujours dos à lui, étonnée qu'il puisse encore s'améliorer après tout ce temps . Tauriel était sur le point de lui répondre lorsqu'elle entendit le bruit d'une arme que l'on sort de son fourreau. Elle eut le réflexe de sortir ses poignards avant de se tourner rapidement et de faire face. À l'aide de ses poignards, elle bloqua facilement l'épée de Legolas.

L'odyssée de la fille de la forêt Où les histoires vivent. Découvrez maintenant