Chapitre 10 : Le Conseil d'Elrond

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-Étrangers venus de terres lointaines, amis de longue date, vous êtes rassemblés ici afin de répondre à la menace du Mordor, annonça Elrond.

Tauriel, assise entre Legolas et Gandalf, écoutait attentivement le seigneur parler, comme toutes les autres personnes réunies autour d'elle. Tous se regardaient avec un mélange de curiosité et de haine, et elle pouvait très bien voir que le prince blond fusillait les nains du regard.

-La Terre du Milieu est au bord de la destruction. Vous vous unirez ou vous serez vaincu. Chaque race est liée à ce destin, ce sort commun, ajouta-t-il en les regardant tour à tour.

Il se tourna vers le seul hobbit de l'assemblée, et d'un geste de la main, lui demanda :

-Montrez-leur l'anneau, Frodon.

Arwen lui avait dit que ce Frodon, un hobbit de la Comté, avait été blessé par une lame de Nazgul, en emmenant l'anneau à Fondcombe. L'elfe brune l'avait ramené à temps chez son père pour qu'il puisse le soigner, même s'il gardera à vie la marque faite par la lame.

Le petit être brun se leva timidement et s'approcha doucement de la table en pierre au milieu de l'endroit. Il y posa le minuscule objet, avant de retourner s'asseoir, sous le regard du magicien.

Un instant, l'elfe rousse se sentit attirer pour l'anneau de pouvoir, avant de rejeter cette envie au loin. Legolas avait dû sentir la même chose car elle le sentit se tendre à côté d'elle.

-Alors c'est donc vrai, murmura l'homme du Gondor.

Tous les regards se tournèrent vers lui tandis qu'il se levait de son siège.

-Dans un rêve, j'ai vu le ciel s'assombrir à l'est, tandis qu'il persistait à l'ouest une pâle lumière. Une voix criait : '' votre fin est proche, le fléau d'Isildur a été retrouvé'', dit-il.

Il s'approchait de plus en plus de l'anneau, comme attiré par lui. Une lueur de folie brillait dans ses yeux. Elle vit Elrond et Gandalf échanger un regard inquiet. Le Gondorien approcha encore sa main de l'anneau...

-Le fléau d'Isildur...

Soudain, le magicien se leva et cria dans la langue noire. Le ciel devint rapidement sombre au dessus de leur tête. Tous furent pris d'un mal de crâne passager, mais violent. L'obscurité régna quelques instants, avant que le soleil ne vienne les éclairer à nouveau. Boromir, comme sonné, se rassit, regardant autour de de lui. Elrond, sur son siège, passait sa main sur son front.

-Jamais une voix n'avait prononcé les mots de cette langue, ici, à Imladris.

-Je nous vous demande pas votre pardon, seigneur Elrond, car la langue noire du Mordor peut d'ores et déjà être entendue dans toutes les contrées de l'ouest, lui répondit Gandalf. L'anneau est totalement maléfique, ajouta-t-il en parcourant du regard l'assemblée.

-Cet anneau est un don ! Annonça Boromir, en pointant l'objet du doigt.

Gandalf, choqué, se retourna immédiatement en le regardant comme s'il était fou. Ce qui n'était pas si faux, finalement. L'anneau usait de son pouvoir sur son esprit. Cela se voyait dans ses yeux.

-Un don fait aux ennemis du Mordor, compléta-t-il. Pourquoi ne pas s'en servir ?

Il commença à faire les cents pas devant eux, frappant le sol du talon de ses bottes marrons, les regardant tour à tour. Tauriel vit en face d'elle Aragorn commencer à s'agiter. L'homme l'énervait, cela se voyait.

- Depuis longtemps mon père, l'intendant du Gondor, a tenu à distance les forces du Mordor. C'est grâce au sang de notre peuple que vos terres sont encore en sécurité ! Donnez au Gondor l'arme de notre ennemi et laissez-nous l'utiliser contre lui !

L'odyssée de la fille de la forêt Waar verhalen tot leven komen. Ontdek het nu