Chapitre 27 : A L'Ombre De La Montagne

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Les cavaliers du Rohan se préparèrent en vitesse, désireux d'aller au plus vite à Dunharrow, où toutes leurs forces seraient rassemblées, avant de partir pour le Gondor, et la guerre. Deux jours plus tard, l'armée des Rohirrims ferait face à ses ennemis, sur les plaines du Pelennor, comme l'avait annoncé Théoden avant d'aller lui aussi se préparer.

Tauriel sortit Fengel des écuries, et le plaça à côté d'Arod, qui portait déjà sur son dos Legolas et Gimli. Alors qu'elle mettait le pied l'étrier, elle entendit le nain ronchonner.

-Des cavaliers ! se moqua-t-il. J'aurais aimé rassembler une armée de nains puants et armés jusqu'aux dents !

L'elfe rousse croisa  le regard de Legolas, et elle sut immédiatement qu'il avait les mêmes sombres pensées en tête qu'elle. Leur ennemi allait peut-être les affronter au Gondor, mais ses sous-filtres étaient partout, aussi tous les peuples de la Terre du Milieu étaient en danger. La probabilité pour que la guerre et ses ravages soient déjà remontés au nord des terres était bien grande. Elles espérait que Mirkwood serait bien défendue.

-Vos cousins n'ont sûrement pas besoin d'aller à la guerre, fit remarquer Legolas. Je crains que la guerre ne soit déjà sur leurs terres...

-Espérons qu'ils soient prêts à l'affronter, ajouta-t-elle à voix basse.

Alors qu'ils se dirigeaient vers la sortie de la cité, elle vit, en haut des marches menant au palais, Merry qui se tenait à genoux devant le roi, son épée pointée vers le sol. Théoden le fit se relever et annonça quelque chose au hobbit, qui s'en alla en souriant, tout guilleret. Tauriel soupira. Merry venait de prêter allégeance au roi, et au Rohan. Il allait devoir se battre, sans doute parce qu'il avait l'impression d'être inutile, alors que Sam et Frodon couraient droit au danger, et que Pippin était parti avec Gandalf à Minas Tirith. Lui aussi allait dorénavant faire face au danger, en première ligne.

Elle pressa les flancs de l'étalon gris, qui suivit docilement le cheval de Legolas et Gimli. Dans son dos, Aragorn monta à son tour sur sa monture, et la fit marcher derrière la sienne. Elle vit même du coin de l'œil Eowyn se hisser sur un magnifique cheval alezan, qui ressemblait fortement à Ithil, sa propre jument, qu'elle avait laissé à Fondcombe entre les bonnes mains d'Arwen. L'elfe s'étonna de la voir les accompagner, mais elle comprit tout de suite en apercevant une légère bosse sous le quartier de la salle de la jeune femme. Eowyn ne venait pas que pour faire ses aurevoirs, elle venait pour se battre, et l'épée cachée sous sa selle en était la preuve.

Les cavaliers commencèrent à sortir de la cité, sous la harangue d'Eomer, qui brandissait fièrement le drapeau de son peuple, volant au vent :

-Cavaliers du Rohan , vous avez fait serment ! Il est temps de l'honorer, pour votre seigneur et votre terre !

Fengel partit au galop à la sortie d'Edoras, suivant par habitude Arod, sur lequel Gimli ne cessait pas de se plaindre. Le pauvre nain ne supportait presque plus de monter à cheval...

Le roi guida ses troupes dans les plaines qui s'étalaient devant sa cité, la tête haute et le regard fier, vêtu de sa sublime armure, son épée attachée à la taille. L'armée le suivit dans un tonnerre de sabots, soulevant des gerbes de poussière sur son passage. Les hommes s'en allaient en guerre, et ils feraient tout ce qu'ils pouvaient pour rendre sa liberté à la terre de leurs ancêtres.


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Vers la fin de l'après-midi, l'armée qui était partie d'Edoras le matin atteignit Dunharrow, et rejoignit les hommes qui y étaient déjà regroupés, aux pieds des Montagnes Blanches. Le campement pouvait sembler gigantesque à certains, mais Tauriel n'était pas dupe : ils étaient trop peu nombreux pour avoir une chance d'affronter leurs ennemis.

L'odyssée de la fille de la forêt Where stories live. Discover now