Chapitre 32 : Un Nouveau Voyage

70 4 0
                                    

Le soir, une grande fête eut lieu. Tous les habitants de la cité y firent conviés, sans distinction entre les classes sociales, les différents grades, les âges et les sexes. Le peuple du Gondor se réunissait autour de ses souverains, et autour des invités qui avaient assisté au couronnement de l'après-midi.

Dans la grande salle du trône de Minas Tirith, Aragorn et Arwen, dans leurs habits de sacres, faisaient face à leur peuple, le menton haut et le regard fier. Ils se tenaient la main, majestueux, leurs couronnes d'argent posées sur leur tête. Le roi Elessar avait fait rajouter un nouveau trône à sa reine, aussi grand et beau que le sien.

Des centaines de cierges avaient été accrochés au plafond étincelant, éclairant toute l'immense salle, où, à peine quelques semaines auparavant, Gandalf, Aragorn, Tauriel, Legolas, Gimli et Eomer discutaient de l'affrontement final. Le roi avait fait ajouter de grands étendards à l'effigie du Gondor, noir et argent, mais aussi ceux du Rohan, d'un vert émeraude profond. De longues tables en bois sombre étaient installées dans toute la longueur, couvertes de plats que le peuple n'avait pas vu depuis longtemps. De la viande, du poisson, des légumes et des fruits, apportés par les elfes de Fondcombe.

Le seigneur de cette cité, le seigneur Elrond, était au premier rang de l'attroupement devant les souverains du Gondor. Il observait sa fille d'un regard aimant, les yeux humides. A sa droite se tenait Legolas, puis Tauriel, et Gimli. Le nain aussi avait abandonné sa tenue habituelle de combat pour un vêtement plus raffiné, bien que le faire changer d'habit n'avait pas été aisé. Il portait désormais une tunique noire brodée d'argent, un pantalon de même couleur, ainsi que des bottes sombres. L'elfe rousse suspectait en réalité Faramir de lui avoir offert une de ses tuniques d'enfance, qui avait été ajustée pour l'occasion. Mais elle n'avait pas osé lui demander : le visage du nain au moment où il était entré dans la salle du trône lui avait coupé toute envie. Legolas n'avait pas arrêté de sourire pendant de longues minutes...

-Mes chers amis, déclara Aragorn, debout sur l'estrade des deux trônes. En ce jour, honorons ceux qui se sont battus pour notre liberté, pour la liberté de cette terre. Honorons leurs noms, honorons leurs sangs, honorons leurs morts. Ensemble, nous reconstruirons ce pour quoi ils sont morts. Salut aux soldats morts pour la Terre du Milieu !

-Salut aux soldats morts pour la Terre du Milieu ! répéta la foule avec respect.

Après cet instant de souvenirs, de peine et de douleur pour certains, à la mention de leurs proches disparus, la salle se remplit d'une atmosphère joyeuse, guidée par Pippin et Merry, qui chantèrent à nouveau comme à Edoras, contaminant la foule de leur gaieté naturelle. Les habitants de Minas Tirith se mirent à danser, dans une longue file, se mouvant au rythme des chants et de la musique des deux hobbits. La foule se mit à applaudir, en suivant aussi le bruit des pas, soutenant la voix des petits hobbits.

Tauriel sourit en voyant les deux cousins danser sur une table, une chope de bière dans la main. Sam était aussi à leurs côtés, plus discret, mais Frodon, quant à lui, semblait totalement ailleurs. Assis sur une chaise un peu plus loin près de Gandalf, le hobbit brun avait les yeux dans le vides. Le magicien lui parlait, cependant, à cause de la distance et du brouhaha de la salle, l'elfe ne put entendre ses paroles.

La file de danseurs passa devant elle et Legolas, chahutant en tous sens, avec bonne humeur. L'elfe blond se tourna vers elle et lui lança un regard énigmatique. Elle haussa un sourcil.

-Qu'y a-t-il ? demanda-t-elle, suspicieuse.

-Tu verras, répondit-il, amusé.

Ses lèvres s'étirèrent en un sourire, et sans rien ajouter de plus, il glissa sa main dans la sienne, l'emmenant avec lui dans la foule à sa suite. Ils atteignirent la fin de la file et s'y fixèrent, au rythme du chant des cousins. Elle éclata de rire, et sa bonne humeur contamina Legolas, qui se rigola à son tour. Passant devant Eomer, qui discutait avec sa sœur et Faramir, Tauriel s'empara du poignet du neveu de Théoden. Les yeux écarquillés, ce dernier la suivit, emportant Eowyn avec lui. Celle-ci attrapa à son tour le Gondorien, qui semblait de plus en plus proche d'elle, et les trois se joignirent à la danse, sous les acclamations des gens autour d'eux.

L'odyssée de la fille de la forêt Opowieści tętniące życiem. Odkryj je teraz