Retour aux sources

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Le  cliquetis de  la serrure,  résonne  dans mes  oreilles. La main  posé  sur la poignée,  je  tremble  de  tout mon être,  et  une  pointe  d’anxiété  fait  battre  mon  cœur à toute  vitesse  au  point  d’exploser. D’un geste  lent et  non  rassurée,  je  pousse  la porte  d’un  monde  oublié.  Leandro  qui est  juste  derrière  moi, attend  avec  une  grande  patience  que  je  me  décide  à rentrer dans la  villa…

- Tout  vas bien Célina…  me  dit il pour  me  rassurer.

Je  prends une  grande  inspiration  et  entre  dans  cette  demeure les jambes  tremblante. Le  son  de  mes pas sur le bois résonne  dans le  grand  hall d’entrée, et  l’odeur de  la boiserie  éveille  des  souvenirs lointains que  je  pensais  oublier. Je  m’arrête  au  centre  du  hall et  observe  chaque  recoin  en espérant faire  revenir  ma  mémoire  sur ce  passer  disparu.

- Veux  tu que  je  te  laisse  seul renouer  avec  tes  souvenir  ?

- Je…  j’ai  besoin  de  temps.

- Prend  le  temps qu’il  te faut,  je  t’attendrai  dans la  véranda à  l’arrière  de  la  maison.

- Merci…

Leandro  passe  à coter  de  moi, non  sans un  geste  affectif sur l’épaule, et  me  voilà seule…

Seule avec  toi papa…

J’avance  lentement  dans la  villa,  et  redécouvre  une  phase  de  ma  vie.  En  face  de  moi  se  trouve  les escaliers  en  chêne  menant  sûrement  vers  les  chambres. Je  décide  de  grimper  une  à  une  ses  marches. Le  bois de  ceux-ci  craque  sous  mon  poids,  et  un  flash  bag  refait  surface  dans  mon  esprit…  et j’entendis la  voix de  mon  père.

« Sennhnina, ne coure pas  dans  les  escalier  !  Tu  va  te  faire mal  !  »

Je  continue  à  monter  en serrant  la rampe  de  toutes  mes  forces  et  atterri sur  le  palier. En face  de  moi, tout  au  fond  du  couloir, une  grande  porte  blanche  vient  me  stopper  net  dans  mon  élan.

La  chambre  de papa…

J’avance  pas  à  pas,  m’approchant  de  plus en  plus près  vers  cette  porte. Au  fond  de  moi je  ne  me sentais pas prête  mais  mes  jambes  avançaient d’elles-mêmes  dans sa  direction.

On y  est…

Je  tourne  la poignée  dorée  de  la porte  et  la  pousse  délicatement.  Une  légère  brise  vient  me  caresser le visage,  et  les  grands rideaux  blancs  s’envole gracieusement, laissant  la  chambre  s’aérer  sous cet  air brésilien.  Devant  moi le  grand  lit,  me  rappelle  les  innombrables batailles  d’oreiller qu’on  faisait  à  nos heures perdu.

« C’est  moi  la plus  forte  papa…!  »

« (Rire)  C’est  bon  ma chérie, je  me  rends  !  Tu es  la  déesse  des  batailles  d’oreiller  ! »

Quelques  choses  attirent  mon  regard  sur le  guéridon. Je  m’approche  de  celui-ci  et  reconnais directement  de  quoi il s’agit.

Sa  bible…  je  me  suis  toujours  demander  ce qu’elle était  devenue…

Je  saisis celle-ci  et  caresse  la relieur  dorée  avec  précaution. Mon  père  était  très  pratiquant,  et  tous les soirs il lisait quelques pages  de  sa bible.  De  fois  sa m’arrivait  de  le  rejoindre,  et  de  l’écouter  me la lire  pour  m’endormir.

Auprès De ToiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant