Assouvissement

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PDV Daisuke:

Je ne sais pas quoi faire..

Je ne peux pas craquer, Haru est juste à côté, mais elle aussi.

Je me lève, vais chercher un verre dans las cuisine que je remplis d'abord d'eau fraiche pour me calmer. Ca ne marche pas, j'en ai envie..

Merde!

Je remonte dans ma chambre toujours le verre dans les mains, mais cette fois-ci vide. Je m'assieds par terre, le dos collé contre le lit, mes jambes légèrement repliées. J'attrape la bouteille que je cache habituellement sous mon lit, pose mon verre puis le remplis du liquide couleur caramel jusqu'à moitié. Pose la bouteille à côté de moi sans la fermer.

J'hésite à appeler Zack, il m'a dit y'a quelques heures que je pouvais l'appeler, mais concrètement je crois que c'est le fait d'en reparler avec lui que cette envie a germée. J'avais réussis à résister pendant plusieurs mois grâce à Haru, à sa présence, mais là... J'ai l'impression de me faire submerger par mes émotions. Je ne peux pas..

D'un côté appeler Zack me permettra sûrement de ne pas toucher à cet alcool, mais de l'autre.. j'en ai vraiment envie..

Je ne sais plus où j'en suis, j'ai peur, je ne sais pas quoi faire, quoi dire, à qui parler, à qui me confier. J'ai mal, tellement mal, c'est le seul moyen.. Pas vrai?

J'attrape mon verre que j'avais précédemment posé sur le sol pour me servir le Whisky à côté de moi. Mon regard se perd dans la chambre, la faible lumière de ma lampe de chevet éclaire à peine le côté où je me trouve appuyé. Mon regard finit par se poser sur ma table de chevet, du bazar y est accumulé, mais ce qui attire tout particulièrement mon attention, c'est la tétine de mon bébé. C'est celle bleue claire avec une petite couronne dorée et avec écrit petit prince..

Merde Haru..

J'espère que tu me pardonneras..

J'approche le contenant froid à mes lèvres brulantes , l'odeur tourbée s'insinue dans mes narines, comment pourrais-je résister?

Mes mains bougent seules, celle qui tient le verre tremble légèrement en s'inclinant, la deuxième dans mon cou, malgré mes ongles très courts, ils arrivent à rentrer dans ma peau tellement elle est crispée.

Mes lèvres s'entrouvrent d'elles-mêmes, le liquide fort s'immisce sur mes papilles, me brûle la langue, la bouche, la gorge, je le sens descendre. La brûlure me réchauffe, me réconforte, j'en avait tellement besoin, ça faisait tellement longtemps. Tellement de bien que j'en lâcherais presque des gémissements de contentement.

Cette brûlure me purifie, m'aide à oublier..

Des larmes coulent de mes yeux fermés sur mes joues, je ne peux les retenir, j'ai besoin de lâcher prise, j'accumule beaucoup trop, je le sais, mais je suis comme ça, j'intériorise et quand je pète un câble je ne fais pas semblant.

Je finis rapidement mon verre, en deux fois, reprends la bouteille entre ma main de libre qui me tiraillait le cou juste avant, me ressers. Je bois cul sec, me ressers encore une fois, et encore une fois.

Je me sens mieux, mon esprit est embrouillé tout en étant plus clair que d'habitude, j'aime cet état d'esprit. 

Mes joues rougies par mon état d'ivresse plus ou moins fort accueillent de nouveau un torrent de larmes que je ne peux arrêter.

J'ai la tête qui tourne, je viens de terminer la bouteille, il me restait que la moitié dans celle-ci avant que je ne commence il y 'a peut être une heure. Malgré ce désagrément, je finis par me décider que ce n'était pas assez, j'en voulais plus, toujours plus.

Ma nouvelle vie en tant que Little/BabyBoyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant