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Après une longue douche pour faire partir l'intégralité de la laque dans mes cheveux, je retrouvais Lénaïc sur le balcon de la suite, assis dans un des fauteuils, une cigarette dans une main et son portable, collé à son oreille, dans l'autre.

-Qui te raconte sa vie ?

-Julien.

-Il fait quoi de beau ?

-Il est au Pérou avec Maria.

-Et il a du réseau pour te raconter sa life.

-Rien ne l'empêchera de raconter sa life.

Il se reconcentra sur l'écran en coinçant sa clope entre ses lèvres pour libérer ses deux mains le temps de taper sa réponse.

Je m'asseyais en tailleur sur le fauteuil face à lui avant de me perdre un instant sur la vue de la ville.

-On mange tous les deux en ville ce soir ? Demandais-je.

-Si tu veux.

Son portable l'absorbait totalement mais ayant laissé le mien dans la chambre et par flemme de me relever, je me mis à jouer avec une mèche de mes cheveux.

-Tu veux que je demande à Claire de nous trouver une adresse ou on se laisse porter ?

-Pour ?

Il releva à peine la tête.

-Le resto.

-Ah ouais. On se laisse porter, on est grands non ?

-T'as raison.

Il termina sa cigarette, se leva pour aller jeter son mégot avant de se rasseoir en glissant son portable dans sa poche.

-La douche t'a fait du bien ?

-Ouais.

Il n'y avait pas que la douche qui m'avait fait du bien mais ça flatterait trop son ego.

-T'es belle.

Je levais les yeux au ciel alors qu'il s'alluma une nouvelle clope, signe de nervosité quand il les enchaînait coup sur coup.

-Qu'est-ce que t'as ?

-Rien pourquoi ?

-Tu me fais un compliment et c'est ta deuxième clope.

-C'était pas un compliment mais la vérité. Et je n'ai pas fumé de la journée.

-Tous les garçons vont bien ?

-Ouais.

-Raph ?

-A New York avec Enzo, Medhi et Baptiste.

-Londres n'était pas assez loin ?

-Aparrement pas.

Il se concentra sur la fumée qui sortait de sa bouche, autre signe de nervosité chez lui.

-Len...

-J'ai pensé à un truc.

On avait parlé en même temps.

-Tu disais ?

-Non, vas-y.

Il tira une grande latte, expira en renversant sa tête avant de plonger son regard dans le mien.

-Pourquoi on ne serait pas un couple libre ?

Mon cœur s'arrêta.

-Pardon ?

Il expira sa dernière latte, écrasa le mégot puis se redressa dans son fauteuil avant de me regarder à nouveau.

-On pourrait être un couple libre.

Coup de FoudreWhere stories live. Discover now