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JULIETTE

"De : Len ⚡❤️
Viens si tu veux"

Depuis deux heures que j'avais reçu son dernier message, je ne pouvais pas me sentir autrement qu'un papillon de nuit attiré par une flamme.
J'avais envie de le voir, de lui parler, d'essayer de comprendre.
Surtout après avoir reçu et lu son message d'il y a quelques semaines sans y avoir répondu.
Mais j'avais préféré tout enfouir pour ne pas exploser alors que j'étais en Angleterre.
Sauf que j'étais rentrée à Paris, que les galères s'enchaînaient et que seule dans mon appartement, il me paraissait insurmontable de passer à autre chose sans le voir.

Le lendemain de mon retour, j'étais allée sonner à son interphone pour la première fois. J'y étais retournée tous les jours pendant une semaine sans succès. Peut être était-il occupé, peut être regardait-il sur la caméra de l'interphone et qu'il ne voulait pas me voir.
Mais je m'étais aussi rendu compte que ça faisait des mois qu'il n'avait rien posté sur les réseaux sociaux et sans trop savoir pourquoi ça m'avait un peu fait paniquer.
Une des solutions aurait été de passer par l'un des garçons pour avoir des nouvelles mais nous étions adultes alors je lui avais envoyé un message.
Et j'étais maintenant dans le train pour la Bretagne.
C'était totalement bizarre de débarquer chez ses parents comme ça, surtout qu'ils devaient être au courant pour notre rupture.
C'était impossible de faire marche arrière maintenant de toute façon. On allait discuter et je reprendrais le train pour Paris juste après.
Il était temps de se comporter en adultes.

Un taxi me récupéra à la gare et après un petit détour par un fleuriste, je lui indiquais l'adresse, à laquelle j'arrivais bien trop vite à mon goût.

Une fois devant la porte, après une grande inspiration, je me décidais à appuyer sur la sonnette.

Rien.

Personne n'était là peut être. Je préférais ça à me retrouver seule avec l'un de ses parents.
Après quelques minutes, j'hésitais à sonner de nouveau avant de préférer lui envoyer un message pour éviter de déranger.

"A : Len ⚡❤️
Je suis là"

Un éléphant sembla dévaler les escaliers un instant plus tard avant que la porte ne s'ouvre à la volée.

-Excuse moi j'avais mon casque sur les oreilles. Viens, entre.

Une folle envie de prendre mes jambes à mon cou me parcouru, à la place je lui tendis pathétiquement le bouquet de fleurs que j'avais acheté.

-J'ai pris des fleurs pour ta mère, je ne voulais pas débarquer les mains vid..

Je me coupais en remarquant que l'entrée et le salon n'étaient plus du tout comme dans mon souvenir. On aurait dit qu'une bombe avait explosé dans le salon des Morvan.

-Mes parents n'habitent plus ici. Ils ont divorcé. J'ai racheté la maison.

-Oh. Garde les alors, si tu as un vase quelque part.

-Ma mère doit avoir laissé ça quelque part.

Je le suivis un peu bêtement jusqu'à la cuisine qu'il commença à fouiller de fond en comble.

J'avais oublié à quel point il était beau.
Ou alors il l'était devenu encore plus qu'il y a quelques mois ?
Il avait bonne mine, très bonne mine même. Ses cheveux étaient un peu trop longs et devaient le gêner puisqu'ils étaient retenus en arrière par un bandeau de sport.

-Tu vas bien ? Demanda t-il après avoir trouvé un Tupperware qui ferait l'affaire pour y mettre les fleurs.

-Ça peut aller. Et toi ?

Coup de FoudreWhere stories live. Discover now